Marchands de loups (Fabien Cahen)

Fabien Cahen, sa voix, ses textes, ses déchirures… un ange passe. Ce timbre de voix qui te prend aux tripes, te transporte… Il écrit les maux qui tourmentent l’amour, il écrit son histoire (avec Zazie) et c’est des morceaux de la mienne – de la tienne peut-être ? – que je retrouve au fil des chansons. Marchands de Loups passe du frisson aux larmes, de la douceur à l’amertume, planant. A fleur de peau, Cahen se livre sans pudeur. L’alliance d’un timbre de voix unique qui frôle les cimes et d’une plume de jeune poète romantique, du pur bonheur pour les oreilles qui vous met du vague à l’âme.

Un duo avec sa muse (Zazie), La Passion, douloureuse mais salvatrice. Pas tout noir, pas tout rose, cet album est amour, passion, souffrance. C’est un souffle d’air frais et un orage à la fois. Cahen met le doigt là où ça fait mal, joue avec les mots comme avec les sentiments, ses sentiments. Il se fait Schizophrène avec des sons électriques façon Muse, mi-ange, mi-démon. Le single C’est beau la vie aurait pu laisser présager un album niais de mauvaise variété française et c’est tout l’inverse. De la poésie brute et torturée, des sons parfois doux, parfois rocks, un mélange détonant de force et de faiblesses, ce premier opus est divin. Alors « Prenons le temps, juste un instant » pour l’écouter tout simplement…