Il y a des initiatives qui ont le don de me mettre du baume au cœur. C’est le cas de Moto, une entreprise créée par une équipe d’étudiants en ingénierie et business à l’université de Toronto et dont le produit est pour le moins innovant, comme l’a remarqué le site Upworthy.
Que fait cette entreprise ? Elle recycle le marc de café de nos tasses pour en faire des bûches. Pas celles qui se mangent, mais celles que l’on met dans la cheminée.
La recette de grand-mère pour ta bûche au marc de café
: tu mets deux soucoupes de marc de café recyclé, une tasse de cire et une autre de sucre. Puis tu cuis le tout au four.
Après cuisson, tu en retires quelque chose qui ressemble à un gâteau au yaourt cramé que tu mets au feu. La bûche en question met ainsi environ 90 minutes à se consumer.
Elle a aussi permis à ses créateurs de remporter le Prix Hult qui récompense les initiatives les plus originales des étudiants entrepreneurs avec un million de dollars à la clé (pour aider à créer la start-up qui va avec l’idée).
Pourquoi cette bûche de café peut aider à sauver des vies ?
Cette bûche permettrait de résoudre un problème de ressources connu dans les camps de réfugié•es africains.
Pour pouvoir cuisiner, les femmes et jeunes filles dans ces camps sont obligées de collecter du bois, et doivent souvent s’éloigner de leur installation pour cette raison, devenant du même coup vulnérables à des agressions sexuelles ou des viols, notamment à cause des milices et des hommes vivant près de ces campements.
Sans compter que ce besoin de bois contribue à la déforestation en Afrique, qui nuit également à l’environnement.
Ces bûches de café présenteraient donc un double voire un triple avantage : elles protégeraient non seulement les femmes, préserveraient la forêt, mais permettraient également à ces femmes de passer ce temps autrement, par exemple en cherchant une source de revenu supplémentaire ou en éduquant leurs enfants.
Qui aurait cru qu’on pouvait faire autant de belles choses avec des restes de café ?
À lire aussi : Pourquoi le café donne-t-il envie de faire caca ?
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Les Commentaires
Mais, on peut aussi partir du principe qu'en matière d'environnement, il n'y a pas de petites économies.
Et à aucun moment il ne s'agit de porter un jugement de valeur sur les personnes réfugiées, d'autant que c'est avant tout pour leur protection que cette initiative a été inventée.