Il y a peu, je te parlais des clichés autour du maquillage, me forçant parfois à me justifier, dans l’article Breaking news : c’est possible d’aimer la littérature engagée et les tutos beauté.
Je reviens aujourd’hui sur d’autres clichés liés à la beauté grâce à une vidéo de Boldly, intitulée Est-ce que les gens te jugent en se basant sur ton maquillage ?
Cette expérience, pas vraiment scientifique mais néanmoins intéressante, est menée par Chloe Zak.
Une expérience en vidéo sur la vision du maquillage
Elle y porte les mêmes habits et arbore la même coiffure ; la seule différence se trouve dans son maquillage, allant du visage nu au « grand jeu » en passant par un make-up de tous les jours, assez discret.
À chaque fois la jeune femme demande l’avis de ses collègues, d’inconnu•es dans la rue, et de personnes actives sur les réseaux sociaux.
Expérience n°1 : le jugement sur le maquillage prononcé
Autant aller droit au but : il s’avère que ses collègues et ami•es sont les plus dur•es dans leur jugement quand Chloe est « très » maquillée.
Le fait qu’elle porte ce genre de maquillage laisse penser qu’elle se projette dans le regard des autres et qu’elle est un peu trop apprêtée.
Dans la rue, les gens pensent qu’elle se rend à un évènement spécial et qu’elle a envie de bien paraître. Ils pensent que ce n’est pas un choix quotidien, que c’est exceptionnel.
Pourtant ce maquillage « de diva » est une routine pour pas mal de gens ! Plein de personnes le font pour elles, pour se plaire à elles-mêmes et pas forcément pour une occasion.
Penser qu’une femme « très maquillée » cherche à se faire bien voir des autres, c’est un peu réducteur : si ça se trouve, elle fait ça tous les jours, même pour aller chercher du pain ou se balader dans un parc.
Dans la vidéo, homme dit clairement à Chloe qu’il l’a jugée. Un autre lui dit que moins de maquillage, ça serait mieux. Heureusement, un dernier (mon champion) lui dit que si ça lui permet de se sentir bien, c’est cool !
À la question de la journaliste « Qu’est-ce que vous pensez de moi ? », voici ma réponse préférée :
« Indépendante et canon. Beaucoup de personnes vont te juger quoi que tu fasses… Alors il te faut juste trouver ce que tu aimes, et faire ce que tu veux faire. »
Sur les réseaux sociaux, on trouve Chloe sûre d’elle, intimidante, et audacieuse. Le fait qu’elle se rende probablement à un évènement chic ressort également des commentaires : le mot-clef qui se détache du lot est party girl.
Expérience n°2 : le jugement sur le maquillage léger
Face à ce maquillage « de tous les jours », les réactions restent mesurée.
Soit les personnes ne remarquent pas le maquillage, soit elles remarquent que Chloe a fait « un effort » ce matin.
Dans la rue, ce qui ressort des commentaires c’est que mettre moins de maquillage serait mieux (même si un passant reconnaît qu’elle a une fraîche mine) et que les femmes n’ont pas besoin de maquillage grâce à leur « beauté naturelle ».
L’avis global sur les réseaux sociaux sur est que Chloe a une allure « professionnelle ». Un terme qui revient dans les 3 groupes de personnes interrogées.
Expérience n°3 : le jugement de l’absence de maquillage
Le no make-up fait clairement l’unanimité auprès des collègues et des étrangers interviewés : ne pas porter de maquillage est vu comme positif.
Sans maquillage, on voit en Chloe une femme forte et assurée qui ne se soucie pas de l’opinion des autres. Elle semble ne pas avoir besoin de maquillage pour s’assumer, impressionner ou cacher ses défauts.
Une jeune femme souligne quelque chose d’intéressant : quand elle-même ne porte pas de maquillage, elle a l’impression de paraître moins professionnelle, alors que si une collègue a le visage nu, elle ne le remarque pas.
Les mêmes pensées m’ont déjà traversé l’esprit, et je me rends compte que c’est stupide. Le professionnalisme d’une femme n’a rien à voir avec le fait qu’elle porte ou non du maquillage !
L’accueil est moins unanime sur les réseaux sociaux, même si les gens associent le fait de sortir sans maquillage avec une certaine confiance en soi.
D’un autre côté, l’absence de maquillage apparaît comme un signe de paresse et de laisser-aller.
Maquillée ou non, difficile de « gagner »
Ce que je retiens de cette expérience c’est qu’il y a une pression à se maquiller, mais aussi une pression à ne pas « trop » se maquiller.
C’est casse-pieds, c’est fatiguant de devoir se prendre la tête avec ça ! Les gens s’acharnent toujours à avoir un avis ou des préjugés sur les choix des autres qui ne les atteignent pourtant pas du tout….
À lire aussi : Je me maquille pour moi… pas pour arnaquer les mecs !
Mon expérience, du zéro maquillage au rouge à lèvres écarlate
Quand je ne me maquillais pas beaucoup (il y a quelques années), si j’arrivais quelque part maquillée, tout le monde le remarquait et c’était la gêne parfois.
« Bah, tu mets du fond de teint toi maintenant ? C’est nouveau ! »
Aujourd’hui, j’ai pris l’habitude de me maquiller quotidiennement, si bien que lorsque je me pointe quelque part le visage nu, j’ai le droit à des commentaires mignons (non).
« T’as l’air malade… »
« J’en connais un•e qui n’a pas beaucoup dormi cette nuit ! ».
C’est juste ma vraie tête, hein. Mais merci. Merci pour tout.
Quand je me remaquille devant des gens, j’ai AUSSI droit à des remarques comme :
« Oh mais t’as pas besoin de ça, pourquoi tu mets du maquillage ? »
Et quand je fais un pacte avec mon épiderme pour laisser vivre mes imperfections à l’air libre, des gens qui ont l’habitude de me voir maquillée tentent de me rendre service à grands coups de :
« Oh là là, tu as oublié un bouton sur ton menton, tu veux du correcteur ? »
Dernier exemple de remarque pétée au sujet des produits de beauté :
« Non mais le maquillage, c’est un truc de complexé•e. »
Déjà : non, pas pour tout le monde. Et pour les gens effectivement mal à l’aise avec leur apparence… C’est grave d’avoir des complexes et d’essayer de faire la paix avec son visage ? Non ? Bah voilà. C’est même plutôt positif.
Pourquoi est-ce que j’aime me maquiller ?
Puisque plein de monde a du mal à piger comment on peut aimer se maquiller sans vouloir impressionner qui que ce soit, je suis partie en pleine introspection.
Pourquoi j’aime me maquiller ? Suis-je superficielle ?
J’imagine que oui, je dois avoir un côté superficiel dans le sens où j’aime avoir recours à des artifices pour modifier mon apparence. Mais c’est entre moi et moi.
Au quotidien, je trouve belles des personnes sans le moindre maquillage, et aussi des as du contouring !
Je pense que j’aime le maquillage en premier lieu parce qu’il me permet de jouer avec mon image et de pimper un peu mon apparence, surtout que je porte des vêtements sombres.
Il me permet aussi d’éviter d’avoir à répondre à des questions embarrassantes quand j’ai des cernes qui ressemblent à ça :
Peut-être qu’un jour je reviendrai à mes anciennes habitudes et j’arrêterai de me maquiller. Peut-être pas. Dans tous les cas, ça me regarde, moi et personne d’autre !
Je vais clôturer cet article avec la phrase que prononce de façon délicieusement nonchalante un homme à la fin de la vidéo de Chloe Zak :
« Continue de porter du maquillage si tu en as envie. Ne te prends pas la tête si tu n’en as pas envie. Sois juste toi-même. »
Amen.
Et toi c’est quoi ton rapport à la beauté et au fait de porter ou de ne pas porter de maquillage ? Je serais curieuse de lire ce que tu as à dire sur la question !
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