Si l’idée te rend dingue dans ton poom poom short, pas de panique. Voilà quelques conseils pour échapper à la crise de nerfs.
Un peu d’organisation
Pour mettre à profit le Jour J, il faudra te montrer stronger than yesterday. Organise-toi en conséquence. Si tu bosses, prétexte une bronchite. Si tu as cours, une gastro-entérite. Si tu as un examen, bon courage. Le créneau de midi est plutôt stratégique : c’est la sortie des bureaux, mais c’est l’heure où toutes les teenagers sont au McDo. L’après-midi, c’est crazy, but it feels alright, c’est juré Britney.
Une fois que les sangliers sont lâchés dans le centre commercial, pas d’hysteria. Les plus nerveuses peuvent prendre une tisane aux plantes ou un calmant pour cheval au besoin. Rappel : ton compte en banque ne connaîtra pas d’ascension fulgurante proportionnelle au volume sonore.
Dans les rayons, laisse béton les listes. Chercher quelque chose de précis est le meilleur moyen de ne rien trouver du tout. C’est les soldes, pas le Père Noël. C’est le moment parfait pour acheter cette robe improbable que tu mettras au Réveillon une fois tous les cinq ans, histoire que personne ne te grille.
Tu peux ensuite tenter l’essayage sauvage façon Tic &Tac rangers du risque. Le fameux risque, c’est de te faire renvoyer hélico-pesto par la vendeuse dans la queue des cabines. Ce moment très long où tu vois défiler ta vie entière en tailleur-chemisier tellement tu t’ennuies. La parade : dégainer ton téléphone et répondre à tous les textos que tu as zappé dernièrement. Y compris ceux de Kylian, le fils de la voisine ki téKri D Lètre damoür kom Sä.
Au moment fatal de l’arrivée à la caisse, sors ta calculette (celle de ton portable fera l’affaire). Le début des soldes est plutôt frileux niveau dégel des prix. Soit tu craques ton shorty, soit tu cèdes au danger de ne plus trouver ta taille dans 2 jours. C’est ton choix Evelyne Thomas. Heureusement ce n’est pas ton dernier mot Jean-Pierre, puisque la plupart du temps tu pourras te faire rembourser.
Déshabillez-moi, oui, mais pas trop vite (c’est Mylène qui l’a dit)
Retiens un principe simple : pour les soldes comme pour les bébés, j’enlève des couches. Sans aller jusqu’à mettre tout le monde tout nu, c’est une question de street crédibilité. Si tu as ton poids en tissu sur le dos, il n’est peut-être pas urgent de se battre pour des vêtements. Les magasins sont remplis de chaleur humaine (au sens propre) donc pas besoin de doudoune. À force de courir dans les rayons et de suer, tu vas fondre plus vite qu’un caramel à Ibiza.
Globalement, compose ta tenue dans des couleurs neutres. Pour le bas, je propose l’option legging ou collant noir opaque. Ça va avec tout, y compris l’imprimé chevreuil à paillettes. Le noir fait de belles gambettes et camoufle tranquillou Jean-Loup une épilation qui date de la guerre de 1914
– ce n’est pas un hasard si on parlait à l’époque de Poilus.
Pour rester confort, préfère les chaussures plates et faciles à enlever. Si malgré tout tu es d’humeur à killer du mollet, expérimente les soldes en talons aiguilles. Socialement critiquable mais efficace comme un pic à glace. Les plateformes gothiques style Demonia font bien leur travail d’écrase-peton aussi.
Enfin, laisse de côté le rouge à lèvres et le fond de teint. Inutile de marquer ton territoire sur toutes les fringues que tu vas essayer, tu es chez Zara, pas dans la jungle !
Qu’est-ce qu’il y a dans le sac des fiiilles ?
Et qu’est-ce qu’il y a dans la tête des hooommes ? (On me dit que ce n’est pas le sujet). Le sac idéal doit être assez grand pour contenir un chimpanzé nain – taille approximative – et un cabas pliable. Tant pis si tu ressembles plus à l’Inspecteur Gadget qu’à Mary Poppins. Ensuite, un paquet de mouchoirs est indispensable pour parer au syndrome du nez-qui-coule-suite-à-un-choc-thermique-avec-le-monde-extérieur.
Pour l’après-bataille, prévois des pansements et du Doliprane. Quelque chose à manger mais pas de chocolat. Ou alors coupe-toi les bras. La tache de cacao que tu vois sur cette robe blanche, ce n’est pas du vintage, c’est du Savane Papi Brossard.
Et enfin, dans le top 5 des objets précieux, le déodorant. Je crois qu’il est inutile de te dessiner un mouton (de poussière) pour justifier sa présence. Par pitié, un peu d’air, de respect dans nos vies, pour moi c’est juste une question de survie.
Merci pour les vendeuses
À première vue, elles font la tronche, crachent sur le dos des clientes et sont incapables de te dire où est rangé ce pantalon hot hot dangerous. Si tu leur parles des soldes, elles répondront à coup sûr : « Does that make me CRAZY ? Possiblyyy ». C’est en effet très possibly que les vendeuses ne soient pas des fétichistes du rangement. Passer 8 à 10 heures debout à ramasser ce que les clientes jettent par terre rend facilement aigrie. D’autant plus que parmi ces vendeuses, certaines sont des étudiantes embauchées pour les soldes, qui ne connaissent pas forcément le magasin sur le bout de l’escarpin.
Le comité du Bonheur-dans-les-motifs-pâquerette et de l’Amour-de-son-prochain t’implore donc de rester polie. Le lancer de tong – ou autre accessoire – est réservé aux activités estivales du Club Mickey et à Franck Dubosc dans Camping. Pas la peine de jouer les Stéphanie de Monaco en faisant l’ouragan qui passait par là, de toute façon tu ne pourras pas tout emporter. Remettre un vêtement sur un cintre, ça prend 30 secondes et ça fait zizir.
(à lire aussi : des témoignages de madmoiZelles qui sont vendeuses et qui ont quelques conseils à vous offrir, si ça vous dit de penser à elles !)
Sur le net
En tête-à-tête avec toi-même, difficile de résister. Oui, c’est très tentant de faire le sac en peau d’autruche. Mais comme dirait le neurone gauche de Laura Ingalls : un panier (percé) ne s’est pas rempli tout seul. La seule alternative proposée par notre laboratoire est de faire tes adieux momentanés à ton ordi. Certes, la rupture est un moment difficile.
Conclusion
Si la foule te traumatise/ton portefeuille crie famine/tu te moques pas mal des soldes, embraye comme Booba et garde la pêche. Customise tes vieilles sapes, prépare un Kouglof, colle des stickers Justin Bieber sur tes ongles. Pense à l’extinction des mammouths de Sibérie. Il y a des trucs plus cools que le shopping dans la vie.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Par contre.... mais pourquoi toutes ces poussettes?? Surtout dans les magasins aux allées étroites...
En tout cas, tout n'est pas bien soldé quand même, quand je vois des réductions de 5e, ça ne donne pas envie.