Actuellement, comme plein de gens dans le monde, je suis célibataire. Au quotidien, je le vis extrêmement bien.
Je suis heureuse et j’ai l’impression, pour la première fois depuis longtemps (depuis que j’ai commencé la première histoire exclusive d’une longue série) de me recentrer sur moi-même.
Le célibat, c’est quand même, il faut bien l’avouer, une liberté totale !
C’est n’avoir personne à rassurer quand on rentre seule et tard.
C’est ne pas avoir peur d’oublier d’être fidèle aux codes établis avec l’autre quand on est en soirée (« est-ce que battre des cils devant un•e autre c’est tromper ? »).
C’est ne pas craindre les questionnements de celui ou celle qu’on aime, c’est décider de ne plus voir la personne qu’on voit sans que ça bouleverse personne…
Le couple aussi, quand il est équilibré, est une liberté, mais dans mon cas, je me suis rarement sentie libre.
Que ce soit ma jalousie, ou celles de mes anciens partenaires de vie, ou mes angoisses, ou les leurs, y avait toujours un truc qui m’enfermait quelque peu.
Genre quand j’attendais que l’autre sorte des toilettes pour y aller moi-même et que je faisais précisément cette expression du visage en patientant devant la porte.
Non vraiment, le célibat, j’aime beaucoup ça, autant que j’ai aimé être en couple quand c’était cool, mais pour des raisons différentes.
Tout comme je n’aime pas jouer avec un chien et regarder la télé pour les mêmes raisons.
Toutefois, quand je ne suis pas officiellement avec quelqu’un, il y a bien quelques petits trucs qui me manquent. En voici la liste, non sans une certaine relativisation.
Passer du temps au téléphone
Avec la plupart de mes ex, relation à distance oblige (je n’ai quasiment eu que ça), on passait beaucoup de temps au téléphone.
Ils m’appelaient le matin, pour me souhaiter une bonne journée, et le midi parfois, pour passer le temps, et souvent, le soir.
Je me souviens avec une petite pointe de nostalgie des moments où, quand j’étais encore amoureuse d’eux, mon coeur faisait un petit pas de danse ridicule quand je voyais leur photo et leur nom s’afficher sur mon écran.
- Relativisons !
Au fond, je pense que le seul vrai moment qui me plaisait dans ces coups de fil, c’était celui où je comprenais qu’ils m’appelaient.
Parce que je crois que je finis toujours par me lasser d’être au téléphone et j’ai vite envie de retourner à mon activité en cours, oubliant alors d’écouter ce que l’autre est en train de me dire et cherchant la moindre excuse pour raccrocher.
Ça a dû m’arriver une seule fois, de ne pas voir le temps passer tandis que le mec avec qui je fornicotis-fornicotons et partageais des sentiments me racontait ses journées.
Et c’était une histoire très courte alors ceci explique peut-être cela.
Finalement, ne pas avoir à passer du temps au téléphone, c’est bien. Et s’appeler trois fois par jour pendant plus de trente secondes, c’est vraiment tout à fait beaucoup.
Ça chauffe l’oreille, on n’a qu’une main libre et ça angoisse quand on a l’impression de n’avoir rien à se dire.
Avoir quelqu’un pour réhausser mon estime de soi
Quand j’étais en couple, j’aimais bien quand l’autre-du-moment, pris d’un soudain élan d’affection et constatant une baisse de moral de mon côté, se mettait à me noyer sous les compliments.
Ça allait de mon physique à mon sens de l’humour (genre, « tu connais les meilleures blagues de Toto ») en passant par la taille de mes orteils (« t’arrives à marcher avec des trucs aussi petits, c’est un exploit en soi, t’es une putain d’héroïne du quotidien ») ou mon intelligence relative (« non mais te dévalorise pas, je suis sûr que tu sais faire la différence entre un losange et un triangle »).
Clairement, je roucoulais, je ronronnais de plaisir.
- Relativisons !
Ce serait dommage de baser son amour propre sur l’avis d’autrui. Parce qu’autant on va chacune vivre avec soi-même jusqu’à la fin de sa vie, autant l’être aimé peut sortir de notre vie, d’une façon ou d’une autre.
Comment faire, dès lors, si on n’a pas pris le réflexe de savoir soi-même s’auto-congratuler quand on fait quelque chose de bien ?
Vaut mieux donc que je me concentre plutôt sur le fait d’apprendre à me réhausser l’estime de moi toute seule, sans l’aide de personne.
Le message du soir et celui du matin
Oh, joie de s’endormir avec pour dernière pensée les mots d’amour fraîchement pondus par l’être aimé et envoyés par SMS. Et comme il est bon de se réveiller le matin avec encore plus de déclarations !
Oui, si je devais choisir un seul truc qui me manque des époques où j’étais en couple, je crois bien que ce serait ça.
Avec une mention spéciale où les soirs où je me couchais tôt et que je recevais des salves de messages épris de ma personne de la part de mes ex, saouls (alors que, bizarrement, j’ai jamais pensé à faire ça quand c’était l’inverse.
Si ça se trouve c’est la raison de mon célibat ? Oh et puis je m’en fous).
- Relativisons !
C’est assez simple de relativiser : effectivement, au début d’un couple, on est terriblement heureux de voir que l’autre pense à nous juste avant de sombrer dans le sommeil ou quand on a encore des croûtes au coin des yeux.
Mais parfois, ça devient une triste habitude. Ou à d’autres moments, on oublie de le faire, et c’est vachement moins agréable. Je veux dire, depuis que je suis à nouveau célibataire, je réalise que ne rien attendre me rend… sereine.
C’est en tout cas beaucoup mieux que de se coucher dans l’angoisse que l’autre ne nous aime plus puisqu’il n’a rien envoyé, et de se réveiller en suffoquant de constater que l’écran est toujours vierge de toute activité.
En plus, si j’étais nerveuse, c’était que je savais au fond de moi que la relation était sur le point de se terminer : c’est pas un petit SMS qui change quoique ce soit, quand il existe un vrai et bel amour entre deux personnes. Si ?
« Comment ça, « je peux pas envoyer de SMS depuis mon talkie-walkie » ? »
Ça ne veut pas dire que j’ai envie d’être éternellement célibataire, mais il faut avouer que même si certains aspects du couple me manquent, je suis heureuse de pouvoir relativiser pour mieux profiter de ma situation actuelle !
Et toi, quels sont les trucs qui te manquent un peu quand tu n’es pas en couple et pourquoi en vrai, ça va ?
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