Le monde des mannequins change, c’est un fait indéniable et absolument réjouissant, tant en termes de représentation que d’évolution des « standards ».
Ces « standards », Emily Bador les connaît bien. Elle fait partie des visages qui font Asos, The Body Shop, ou encore H&M.
Surtout, cette jeune femme participe avec d’autres mannequins à l’évolution de leur industrie en répandant un message Body Positive. Comment s’y prend-elle ? Via son compte Instagram, qui a récemment été mis en avant par Refinery 29.
Cependant, Emily Bador n’a pas toujours eu ce discours sur son corps. Elle revient sur le fait que son job l’a rendu mal dans sa peau, obsédée par son poids et l’impact que ce dernier pouvait avoir sur sa carrière.
« Je faisais du 32/34 et ma taille mesurait seulement 58cm. Je peux aussi vous dire que je croyais être grosse. […] Je suis mannequin depuis seulement un an et passer des castings m’a fait me sentir très peu sûre de moi.
À chaque fois que je ne recevais pas d’appel des gens en charge du casting, je commençais à me demander pourquoi. Est-ce que j’étais trop grosse ? »
En 2015, son état empire. La jeune femme devient de plus en plus obsédée par son poids, va jusqu’à éviter les miroirs et avoir des crises de panique à l’idée de s’habiller. Après s’être rendue malade à l’extrême, elle réalise que la situation doit changer.
Elle arrête son activité pour travailler… Sur le fait d’aimer son corps. Et même si elle a encore quelques crises de panique de temps en temps, que l’amour de soi est un vrai parcours, elle a bien changé et sa vision du milieu a suivi le même chemin.
« J’en ai assez de voir des femmes fabuleuses, talentueuses et magnifiques se détester parce qu’elles ne ressemblent pas à telle mannequin Victoria Secret ou que sais-je. Trop de jeunes femmes souffrent de problèmes de santé mentale qui proviennent de la pression des médias d’aujourd’hui. »
J’ai déjà un peu envie de lui dire que je l’aime et de lui faire un câlin. Emily en rajoute une couche en se montrant en sous-vêtements, dans une pose décontractée, loin des photos léchées des publicités.
« Tu n’as pas moins de valeur parce que tu n’as pas un ventre plat. Tu n’es pas moins légitime parce que tu ne te rases pas les aisselles. Tu n’es pas moins belle à cause de tes cicatrices, tes vergetures, ton eczéma ou ton acné.
Ça s’applique aussi aux hommes, évidemment, et à toutes les personnes non-binaires. L’inclusivité et l’intersectionnalité, c’est la clé ! »
Une des choses que j’aime dans le fait de bosser chez madmoiZelle, c’est typiquement de découvrir ce genre de message, et je finis la journée en me sentant toujours plus fière de voir toutes ces démarches émerger. J’espère que ça te fera le même effet.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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