En partenariat avec Kazé (notre Manifeste)
La grande maison d’éditions Kazé édite le 1er tome de Check Me Up, un chouette shojo (manga pour jeunes filles, pour adolescentes) qui se déroule dans le milieu hospitalier.
L’héroïne décide de devenir infirmière, par amour pour un médecin qui lui a tapé dans l’œil. Mais après ses 5 ans d’études, plus que le bel inconnu, c’est le monde médical qu’elle va découvrir…
Tout en faisant un beau chemin dans sa connaissance d’elle-même, de ses forces et de ses failles !
Retrouve en fin d’article un concours pour remporter le 1er volume de Check Me Up !
madmoiZelle accompagne cette nouveauté, et pour l’occasion, j’ai eu envie de te parler de mon rapport au genre shojo. Car il y a beaucoup à en dire !
Les mangas et moi
Très jeune, dès la 6ème, je suis tombée dans la marmite des mangas… et je n’en suis jamais ressortie.
J’aimais déjà les anime japonais dont la télé m’abreuvait, notamment Pokémon et Yu-Gi Oh. Je me suis vite passionnée pour les volumes de Great Teacher Onizuka et plus tard Monster, mon coup de cœur éternel.
Je dévalisais le rayon mangas de la médiathèque municipale et mes parents s’étonnaient de me voir absorbée par ces drôles de bouquins qui se lisaient à l’envers.
Cet amour pour ce genre littéraire a eu un véritable impact dans ma vie. Je me suis épanouie, en 3ème, dans mon stage au sein d’une librairie spécialisée ; à 20 ans, j’ai économisé sur mon 1er salaire pour m’envoler à Tokyo.
Mais dans mes pérégrinations, il y a un genre que je délaissais quasi-systématiquement… le shojo. Ces mangas pour midinettes, je les voyais comme futiles, idiots et indignes de mon intérêts.
Le shojo et mon rapport à la féminité
J’en ai déjà parlé sur madmoiZelle : mon rapport à la féminité a longtemps été complexe, et surtout conflictuel.
« Garçon manqué » depuis le plus jeune âge, j’ai longtemps rejeté en bloc tous les marqueurs féminins traditionnels, y compris dans mes loisirs.
J’étais trop feignasse pour être une meuf qui fait du foot, mais je préférais Metal Gear Solid et les circuits de voiture aux maisons Polly Pocket et à Alexandra Ledermann : Équitation Passion.
Exit donc les shojo, ces mangas étiquetés « pour filles ». Dans mon esprit, ils étaient forcément
moins bons que le reste de la production… Et bien sûr, j’avais décidé ça sans daigner m’y intéresser avant.
Enfin, officiellement. En douce, je dévorais Love Hina et Fruits Basket, mais je ne l’admettais pas !
Aimer les shojo, arrêter de détester les trucs de filles
Et puis j’ai grandi.
J’ai compris que j’étais, en réalité, devenu une « fille qui n’aime pas les filles » — qui a tellement intégré la misogynie ambiante qu’elle l’applique alors même qu’elle est de genre féminin.
Une fille pour qui être « comme un mec », c’est un compliment. Et qui applique aux passions « de meufs » le même mépris que le reste du monde.
Il n’y a qu’à voir la haine vouée à Twilight, à Justin Bieber et, en leur temps, aux Beatles, pour la seule raison qu’ils provoquent l’engouement des adolescentes !
J’ai fini par arrêter de détester a priori les trucs de meufs. J’ai appris à mettre du mascara, je suis tombée amoureuse de Leonardo DiCaprio et j’ai donné une chance aux shojo.
Tout un monde s’est ouvert à moi ! Un univers de magical girls, de tendre sensibilité, d’amitiés fortes et de prises de tête qui ressemblaient aux miennes.
Aujourd’hui, je n’ai plus honte de le dire : je pleure toujours devant le Christmas Special de Love Hina. Tu vas faire quoi.
Nana, le shojo qui m’a définitivement réconciliée avec le genre
J’ai continué mon petit bonhomme de chemin au pays des mangas, ses frontières élargies par mon acceptation du shojo en tant que genre qui méritait mon attention.
Mais il a encore fallu quelques années et quelques ratés avant que je ne tombe sur LE shojo qui allait me bouleverser… le très célèbre, et tragiquement inachevée, Nana.
Nana, publié entre 2000 et 2009, est une création de l’autrice Ai Yazawa qui a malheureusement dû suspendre son œuvre à cause de sérieux problèmes de santé.
Les héroïnes de ce shojo s’appellent toutes deux Nana.
L’une, Nana Komatsu, est à fond dans les codes de féminité, plutôt sensible, délurée et éperdument fleur bleue. L’autre, Nana Osaki, est une chanteuse de punk désabusée et sombre aux attitudes « masculines ».
Les deux jeunes femmes se retrouvent en colocation à Tokyo. Jobs alimentaires, peines de cœur, rêves brisés, engueulades, réconciliations et espoirs forment le fil du manga.
Nana est l’une des plus belles, des plus poignantes représentations du passage à l’âge adulte que j’ai pu voir dans ma vie. C’est aussi une superbe histoire d’amitié féminine.
Check Me Up, un shojo à découvrir
Check Me Up aborde moins de thèmes difficiles que Nana (qui évoque la toxicomanie, l’isolement, les relations toxiques…) ; plus léger et enlevé, il est parfait pour l’été qui se profile !
Ce manga est bourré d’humour et surtout, il sait surprendre.
Là où tu t’attendrais peut-être à une romance sirupeuse, tu trouveras une héroïne indépendante, drôle, débordante d’énergie, parfois indécise, parfois fonceuse, et indécrottablement attachante.
À quiconque prétendrait, comme la moi de 13 ans, que les shojo manquent d’intelligence et de profondeur, j’enverrais les tomes de Nana en express direction son visage…
Et je retournerais me détendre avec le charmant Check Me Up !
Gagne le manga Check Me Up (tome 1) !
Bonne nouvelle, Kazé et madmoiZelle offrent le tome 1 de Check Me Up à 10 heureuses gagnantes ! Pour participer, il suffit de remplir le formulaire ci-dessous.
Bonne chance ! Sayōnara !
À lire aussi : Trois mangas « pour filles » qui changent
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Sinon Nana était aussi incontournable pour moi, quand ça passait à la TV c'était notre ptit rendez-vous avec ma mère. Maintenant que j'ai grandis c'est sur que je comprendrais plus de choses je me dis mais d'un côté j'ai pas envie de les relire je serai triste étant donné qu'il n'y a pas de fin --'
Les oeuvres de Yu Watase (Fushigi Yugi mon préféré) et Wataru Yoshizumi (Marmalade boy et Mint na bokura) étaient plutôt pas mal.
Vue que c'est l'été je vais commencer les livres qui ont été conseillés dans certains posts qui ont l'air bien merci