Maltraitance animale : les cas peuvent maintenant être signalés au 3677

Réclamée de longue date par les défenseurs de la cause animale, c’est une mesure qui arrive pile à temps, juste avant les vacances d’été, moment où les abandons d’animaux de compagnie explosent.

Ce lundi 24 juin, le Conseil national de la protection animale (CNPA) a annoncé le lancement d’un numéro d’appel national pour signaler les cas de maltraitance animale : le 3677. Ouvert 7 jours sur 7, de 9 heures à 19 heures du lundi au vendredi et de 10 heures à 17 heures le week-end, ce numéro d’appel gratuit facilite les signalements d’animaux en danger. En fonction de la situation décrite, les appelants sont sont ensuite renvoyés vers le bon interlocuteur, qu’il s’agisse de la police, de la gendarmerie, de la maire, des vétérinaires ou d’associations.

« De très nombreux témoins de maltraitance ne savent pas comment faire, qui appeler », explique à France Inter Loïc Dombreval, vétérinaire, président du CNPA et ancien député. « Parfois, ils envoient un mail ou passent un coup de téléphone à cinq, dix, quinze, vingt associations, organisations ou forces de sécurité intérieure pour signaler la maltraitance. L’animal reste en danger et parfois meurt. »

Un seul numéro : le 3677

Ce numéro d’appel permettra donc de diriger rapidement vers le service compétent, et ainsi d’intervenir plus rapidement en cas de maltraitance avérée. Comme le rappelle le site Service-Public.fr, la maltraitance animale revêt différentes formes, comme la privation d’eau ou de nourriture, l’absence de soins en cas de maladie ou de blessure, le placement dans un habitat trop petit ou encore l’utilisation « sauf en cas de nécessité absolue », de dispositifs d’attache, de contention, de clôture ou des cages. Le 3677 permet aussi de signaler rapidement les abandons, les sévices ou cas de cruauté, ainsi que les atteintes sexuelles envers un animal.

Selon le CNPA, cité par le HuffPost, cette plateforme d’appel permettra aussi de « soulager le travail des services de l’État en filtrant les signalements sans preuves et les signalements malveillants », comme cela arrive par exemple en cas de conflit de voisinage. Cela permettra de faire gagner du temps aux services compétents, en investiguant uniquement les cas jugés sérieux. Les signalements pourront par ailleurs permettre de « détecter précocement des individus violents qui pourraient également maltraiter femmes ou enfants ».

En outre, le numéro d’appel permettra d’obtenir des données affinées concernant les cas de maltraitance, le dernier bilan remontant à 2021. Année durant laquelle « les services de police et de gendarmerie nationales ont enregistré 12 000 infractions visant des animaux domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité », précise le ministère de l’Intérieur sur son site. Les chiens (46 %) et les chats (24 %) « sont les principales victimes » de ces maltraitances, selon le ministère de l’Intérieur.