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Culture

« La malédiction de naître fille », un documentaire Arte en replay

Naître fille a longtemps été une mauvaise pioche. C’est encore le cas dans certains pays, des infanticides rituels aux avortements sélectifs. Enquête dans ce documentaire Arte.

Diffusé sur Arte+7 pour la première fois vendredi 25 avril, le documentaire La malédiction de naître fille n’est peut-être pas bien joyeux, mais il est passionnant. Il s’agit d’un tour d’Asie, effectué par Manon Loizeau et Alexis Marant, sur les traces de plusieurs siècles d’infanticides de bébés de sexe féminin et qui perdurent encore aujourd’hui dans certains villages.

D’où vient ce rite étrange, et pourquoi donner naissance à une fille reste-t-il une malédiction ?

Ce serait en Asie plus de cent millions de petites filles qu’on n’a pas laissées vivre, voire naître. La pratique archaïque s’est, de façon paradoxale, servie des nouvelles technologies pour se développer, et la généralisation de l’échographie a désormais rendu possible l’avortement sélectif.

Dans ce documentaire d’environ 50 minutes, Manon Loizeau et Alexis Marant ont enquêté au Pakistan, en Inde et en Chine pour mieux comprendre les origines et les raisons de ces pratiques, qui demeurent courantes. Un reportage concret et complet, qui cherche à dresser un portrait objectif de la situation et de la condition des hommes et des femmes dans les pays concernés, tout en rendant un hommage à ces « femmes manquantes ».

Le film est en replay sur Arte et il serait dommage de le rater !


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

17
Avatar de Manitoba
2 mai 2014 à 00h05
Manitoba
J'adore la conclusion du reportage :
Des dizaines de millions de filles tuées ou avortées chaque année, mais, au fond, qui sont les vraies victimes dans tous ça?
Les hommes, bien sûr.


Les pauvres ils sont tout désemparés, ça les rend violents et tout, même que ça les oblige à violer. Vous vous rendez compte, être forcé de violer parce qu'on a pas de femme? ça doit pas être facile.


Dépêchons-nous de rire, mesdemoiselles, de peur d'avoir à en pleurer !
Je n'ai ABSOLUMENT pas compris la fin du reportage de la même manière que toi... Pour moi il s'agit simplement de montrer les conséquences de ce génocide, et de montrer que certains hommes en ont conscience. C'est une ouverture, c'est tout.
Je comprends pas pourquoi tu parles du viol de cette manière, j'ai entendu aucun homme dire dans le reportage qu'il était obligé de violer.
Je suis d'accord, le reportage était trash, y a plein de choses à dire, mais si on pouvait s'en tenir à ce qu'on a vraiment entendu...
Oh ben quand même, ces pauvres garçons qui n'ont pas d'avenir... Ils font bien pitié !
"On prend de mauvaises habitudes", "on boit de l'alcool", "dans certains coins, il y a même des viols" (cité de mémoire) comme si quand il y a "suffisamment" de femmes il n'y avait pas de viol !
A la fin du reportage on parle de ces hommes comme d'une génération sacrifiée, qui ne trouveront jamais de femme parce qu'elles ne sont jamais nées. On sous-entend aussi beaucoup qu'ultimement le problème c'est qu'il n'y a plus assez de femmes pour faire des bébés, alors que bon, le problème vient avant ça je crois. Le problème, c'est quand même des bébés qu'on assassine ou qu'on laisse mourir de faim. Après oui, certes, leur logique est débile et leur retombe sur la tronche quand leurs petits garçons ne trouvent plus de femme à épouser, mais personnellement, c'est pas eux que j'irais plaindre: ni les hommes qui ne trouvent pas de femme ni les pays en chute démographique (qu'il fallait être complètement idiot pour ne pas voir venir) mais bien les victimes sans défense : ces petites filles jetées dans un fossé, ces femmes qui tuent leur enfant ou avortent parce qu'elles ne veulent pas que leurs filles subissent leur vie misérable faite de viols, de tabassages, de brimades, parfois de vitriol...
Je ne pense pas que les hommes de la fin du reportage ont conscience de tout ça. Tout ce que j'ai vu, c'est des hommes désolés pour eux-même, pour leur propre situation, parce qu'ils vont finir seuls. Pour moi quand la voix off dit "Le frère de machin a eu un enfant. Un fils, évidemment" je me dit que ce n'est probablement pas une coïncidence et qu'ils perpétuent sûrement la même chose dans leur village...

Salut à toutes et à tous,

Je plussoie boom-shiva lorsqu'elle dit qu'il s'agit d'une ouverture: il s'agit plutôt de souligner les enjeux et les tristes conséquences pour une société inconsciente: de faibles perspectives d'avenir pour les Indiens dans ces bachelor villages (qui existent déjà, d'où l'inconscience) et une montée de la délinquance.

Il ne faut pas oublier que les normes culturelles sont très différentes de la culture occidentale, en termes de religion (c'est le fils qui allume le bucher funéraire), de finances (le fils rapporte et la fille part) mais il y aussi une forte valeur familiale (interprétation personnelle). Quand tu grandis avec un objectif sûr (un idéal familial ici) et que finalement tu ne l'as pas, pourquoi continuer? c'est tout leur monde qui s'effondre, et ils ont bien compris qu'il resterait célibataires. Une sorte de crise identitaire: à quoi je sers? Alors oui, il n'empêche qu'ils doivent se responsabiliser mais ce n'est pas le débat et il ne s'agit pas de plaindre un parti ou l'autre.

Je ne crois pas qu'il faille regarder ce documentaire en opposant l'homme à la femme: c'est une société qui arrive à s'auto-détruire avec la complicité de l'homme et de la femme (même si elle en pâtit plus que l'homme) et qui ferme les yeux sur conséquences désastreuses de ces meurtres.

Sinon, bien qu'il soit triste, j'ai trouvé ce documentaire très intéressant et bien articulé. Je reste très admirative de ces associations qui interviennent dans l'urgence pour sauver un maximum de bébés et qui essaient de sensibiliser les femmes, et bien sûr de la force de ces femmes.

Le seul point qui m'a "vraiment" choqué, c'est la pub contre l'infanticide ou le fœticide en Inde: est-ce qu'une pub de cet acabit peut vraiment changer les mœurs en Inde? En plus, dans cette pub, c'est l'homme qui prend la décision de garder la fille mais il n'y a pas la même relation père/bébé que mère/bébé au départ! Bref, j'espère que ce n'était pas la meilleure action de l'Etat indien...
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