Il y a sept ans, ma compagne et moi avons adhéré à une Amap, qui nous permet depuis de soutenir un petit producteur et d’avoir toutes les semaines des légumes de saison sans pesticides, à un coût, au final, à peine plus élevé qu’au marché ou en grande surface.
Adhérer à une Amap, c’est aussi une occasion de découvrir des légumes qu’on ne connait pas. Chouette, on se dit, au départ… et puis parfois on regarde cette étrange courge au fond de notre sac en se disant « mon dieu, que vais-je faire de toi ? ».
Heureusement, Internet est notre ami — et heureusement aussi, ma meuf adore cuisiner. Voilà quelques-unes des recettes les plus faciles qu’elle a expérimentées pour accommoder certaines surprises, ou du moins, certains légumes que de nous-même nous n’aurions jamais mis dans notre caddie.
Le fenouil
C’est très mignon en apparence, un fenouil, mais que faire avec ça ? J’étais un peu désappointée par son fort parfum anisé, et avais un peu de mal à voir avec quoi l’adapter…
Prenez ce dodu légume, émincez-le finement tout entier – le vert, le blanc, même combat –, arrosez-le d’huile d’olive et ajoutez quelques herbes de Provence selon votre goût. Salez, poivrez, au four une vingtaine de minutes à 180°.
Une fois que le tout a joliment doré et compoté, vous pouvez y ajouter une conserve de pulpe de tomates. Cuire le tout à la casserole, goûtez et n’hésitez pas à ajuster l’assaisonnement. Vous avez désormais une sauce tomates au fenouil, parfaite pour accompagner des pâtes ou un poisson blanc !
Les radis noirs
Les radis, quel que soit leur couleur, n’ont jamais été à mes yeux qu’un prétexte pour manger des tartines de beurre en entrée. Je ne suis donc jamais très emballée à l’idée d’en retrouver dans mon panier.
Heureusement, on peut faire des choses merveilleuses avec le radis noir — comme s’inspirer d’une recette coréenne qui utilise du daïkon, une variété de radis blanc, et en faire un radis mariné !
Déjà il va vous falloir un grand bocal vide avec son couvercle. Ensuite, préparez :
- l’équivalent d’un bon tiers du dit bocal en eau
- l’équivalent d’un bon tiers du dit bocal en vinaigre de riz ou en vinaigre blanc
- 100 g de sucre
- une cuillère à soupe de sel
- 2/3 gousses d’ail coupées en deux
- du curcuma
- du poivre noir en grains
Mélangez le tout dans une casserole et portée à ébullition. Pendant ce temps, prenez votre radis noir et coupez le en tranches fines (au couteau ou à la mandoline si vous êtes équipée).
Hors du feu, versez vos tranches de radis dans la préparation et laissez reposer quelques heures. Une fois que tout ça est bien refroidi, vous pouvez remplir votre bocal et le mettre au frigo.
Vos pickles de radis seront prêts à déguster le lendemain, à ajouter sur une soupe de nouilles, un curry de légumes, un riz blanc, ou même dans un burger à la place des cornichons. Un régal visuel, grâce au curcuma, et un bonheur pour les papilles.
Les blettes
Les blettes, c’est un peu comme les épinards, mais en moins pénibles à éplucher. Mais surtout, le vert (la feuille) comme le blanc (la côte) s’adaptent à tout ce que vous avez envie de faire.
Le vert tombé dans une poêle avec de l’huile d’olive comme accompagnement, le blanc dans une tarte… vous pouvez tout faire. Et les deux ensemble, avec une sauce au saté par exemple, c’est absolument merveilleux !
Coupez le blanc en petits morceaux, et faites le cuire dans l’eau bouillante pendant dix minutes. Coupez le vert de vos blettes en lanières d’un ou deux centimètres et faites-le revenir dans une poêle avec un peu d’huile, avant d’y ajouter le blanc et votre poudre de saté. Mélangez bien pour répartir le condiment et ajoutez de la crème liquide. Vous pouvez passer le tout dans un plat au four pour en faire un gratin, ou bien servir en accompagnement avec du riz.
Le pâtisson
Autant le potimarron ou la butternut se sont taillées une place sur notre table automnale, autant le pâtisson avec sa forme de soucoupe volante, on aurait plutôt envie de le poser sur une étagère comme n’importe quelle coloquinte et le laisser vivre sa petite vie.
Infernal à éplucher, et pas franchement foufou en terme de saveur… si vous en faisiez un farci tout simplement ?
Armez-vous d’un bon couteau, découpez le chapeau, videz le pâtisson à la cuillère (c’est certes un peu laborieux, mais ça en vaut la peine) et mélangez la chair avec ce qui vous fait plaisir : quelques champignons, un peu de fromage, du quinoa, de la chair de tomates, et pourquoi pas des protéines de soja pour remplacer la viande ?
Préparez votre mélange, faites cuire dans une poêle, assaisonnez bien, et garnissez le pâtisson qui devra passer une trentaine de minutes au four (sans son chapeau !)
La chicorée pain de sucre
Ne vous laissez pas berner par son petit nom choupi : derrière ce blase qui fleure bon la tendresse d’un légume doudou, on trouve une amertume qui pourrait faire passer une endive pour un bonbon Arlequin.
La chicorée pain de sucre, c’est ma némésis. Je ne vais pas vous mentir, je ne connais pas de bonne recette pouvant la faire passer… le mieux reste de la cuire en gratin, arrosée d’au moins deux briquettes de béchamel et d’un gros sachet de gruyère. Il faut au moins ça pour couvrir le goût.
Si vous avez mieux, aidez-moi !
À lire aussi : 3 recettes de soupe pour manger des légumes sous-cotés
Crédit photo : Alyson McPhee via Unsplash
Les Commentaires
J'ai découvert il y a quelques mois les chayotes (ou christophines), qui est un légume d'aspect préhistorique (il y a des épines dessus!!) que j'ai faites tout simplement au four, découpées en cubes, avec un peu de fromage dessus... Franchement hyper bon, j'en remangerai dans ma vie