L’affaire, survenue en février dernier, avait fait grand bruit. Alors qu’il dînait dans un restaurant du XIIe arrondissement de Paris, Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart, avait été agressé par une femme qui lui avait tiré les cheveux, tiré violemment la tête en arrière, mimé un crachat avant de quitter précipitamment les lieux.
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« Ce journal a trahi mon consentement »
L’autrice de ces faits n’est autre que Maïwenn Le Besco, actrice et réalisatrice, qui reconnaît les faits. Présente à l’audience, la cinéaste a justifié son « comportement » à l’égard d’Edwy Plenel par la publication par Mediapart d’un article consacré à Luc Besson, son ancien compagnon. Y figuraient notamment des extraits de son audition réalisée en juin 2020 par la police judiciaire suite au dépôt d’une plainte pour viol contre le réalisateur par la comédienne Sand Van Roy.
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Selon Maïwenn, son agression d’Edwy Plenel « n’était pas à la hauteur du bouleversement dans sa vie » qu’a provoqué la publication de l’article. « J’ai réagi avec violence car ce journal a trahi mon consentement. C’est un tsunami dans la vie d’une femme de voir sa vie privée dans les médias », a précisé la réalisatrice. « Je sais qu’on ne se fait pas justice soi-même, mais j’ai eu un coup de sang. Ces gens qui font en plus leur beurre sur le consentement et le respect des femmes sont allés chercher une déposition très intime, ils ont pris des bouts à charge contre le père de mon enfant… » Avant d’ajouter : « Je ne m’excuse pas et je ne regrette rien. »
À l’issue des débats, Maïwenn Le Besco a été condamnée à verser 400 euros d’amende, ainsi qu’un euro symbolique à Edwy Plenel et 1 500 euros à la société Mediapart au titre des dommages et intérêts, et 500 euros au titre des frais de justice à Edwy Plenel et à Mediapart.
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