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Maid, la série Netflix sur une mère célibataire qui n’a rien à envier à Ken Loach

En ligne depuis quelques jours, la mini-série de Netflix Maid s’offre une belle place dans le top 10 de la plateforme. Un succès mérité pour une histoire vraie qui vous promet rires et larmes dans la même journée.

Article initialement publié le 4 octobre 2021 — 

Entre Squid Game et Midnight Mass, l’heure est au sensationnel sur Netflix.

Mais bien loin des costumes fuchsia de la série coréenne ou des étrangetés du programme de Mike Flanagan, Maid se fraye un chemin dans le top 10 des plus gros succès du moment, prouvant que l’heure est définitivement aux drames sociaux.

Maid, l’histoire vraie dont est adaptée la série

https://www.youtube.com/watch?v=ZjqXj8N-178&t=1s

Maid démarre sur les chapeaux de roue — presque littéralement, puisque Molly Smith Metzler (scénariste de Shameless, Casual, et Orange Is the New Black) qui officie également comme productrice exécutive, filme une jeune femme sur la route, qui fuit la violence de son compagnon, le père de son enfant.

Elle débarque chez l’une de ses amies pour y passer la nuit mais y renonce quand l’un de ses potes l’enjoint à ne « pas faire sa connasse et à rentrer chez elle ». Elle finit par dormir dans sa voiture, sa fille enroulée dans un plaid à carreaux. Sans avoir le temps de souffler, elle est de nouveau chassée par un flic qui l’encourage à consulter les services sociaux.

Ceux-ci lui conseillent d’inscrire sa fille à la crèche pour avoir une chance de trouver un job. Oui mais voilà, pour avoir un job il lui faut une crèche. Un cercle vicieux qu’Alex trouverait risible si elle n’était pas foncièrement dans la merde.

Bref, Alex a besoin de solutions, et vite. La seule sur le marché ? Travailler comme femme de ménage et servir dans des maisons qu’elle ne pourrait jamais se payer elle-même…

Une intrigue proche de la réalité de nombreuses femmes, qui est d’ailleurs inspirée d’une histoire vraie — celle de Stephanie Land, dont les mémoires intitulées Maid: Hard Work, Low Pay, and a Mother’s Will to Survive ont figuré parmi les best-sellers du New York Times en janvier 2019.

Découpé en 10 longs épisodes, ce récit n’a rien à envier aux films de Ken Loach et s’impose comme le programme social absolument indispensable de ce mois d’octobre.

Maid et son actrice éblouissante

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Photo tirée de la série Maid, disponible sur Netflix

C’est sur les seules épaules de la jeune actrice Margaret Qualley que tient l’intrigue de Maid.

Et jamais casting n’aura été mieux senti, car la jeune femme est positivement éblouissante dans ce drame social.

Celle qui a commencé sa carrière à l’écran en 2013 dans Palo Alto a fait un chemin fulgurant depuis. En quelques années seulement, elle a joué dans plusieurs gros succès critiques et publiques, dont The Nice Guys, Once Upon a Time… in Hollywood, et Mon année à New-York, avant de tirer la couverture à elle seule avec cette série Netflix.

Dans Maid, elle tourne pour la première fois avec sa mère, Andie MacDowell, qui joue… sa mère.

Une histoire de famille derrière ET devant la caméra, en somme, qui est d’autant plus intéressante que dans Maid, la relation mère/fille est ambigüe, oscillant en permanence entre complicité et rejet mutuel.

Maid, c’est un drame social qui a le gros atout de faire la lumière sur les mères célibataires dans la pauvreté ; seul bémol, il demeure malheureusement, comme l’induit souvent ce genre, un peu cousu de fil blanc.

Toutefois, et malgré la dimension très lisse du programme, on vous conseille vivement de lui laisser une chance, ne serait-ce que pour ce parcours de femme, dont on fait rarement état à l’écran.

Maid est sur Netflix

À lire aussi : Foundation prouve qu’on peut aimer une série sans RIEN BITER à l’histoire


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

1
Avatar de Poupao
4 octobre 2021 à 20h10
Poupao
J'ai vraiment envie de voir cette série mais j'avoue avoir beaucoup de mal avec l'idée que les personnes jouant dans ce film font partie du 1%. C'est de l'amertume clairement mais j'ai le coeur gros en songeant que l'actrice principale a bénéficié de tous les privilèges possible (argent, contacts, bal des débutantes...) et la voir incarner un drame social me heurte un peu.
Il me semble que Ken Loach privilégie les acteurs et actrices inconnus voire souvent amateurs et quelque part c'est une démarche qui me rassure pour sa sincérité.
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