Avec ses bottes et son couteau, Maïa Mazaurette explore les circonvolutions de notre désir dans son documentaire Désir : ce que veulent les femmes, diffusé ce mardi 8 mars sur TMC.
Désir : ce que veulent les femmes, l’exploration des désirs et fantasmes féminins
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la chaine TMC diffuse le documentaire Désir : ce que veulent les femmes.
Dedans, l’experte en sexualité de l’émission Quotidien, Maïa Mazaurette, a mené une enquête dont la résolution nous intéresse infiniment plus que celle du film Boîte noire, j’ai nommé : le désir féminin.
Ce dernier revêtant autant de formes qu’il existe de femmes, son exploration est forcément sinueuse, dense et nuancée.
C’est pourquoi Maïa, la bonne humeur en bandoulière, s’en va à la rencontre des principales concernées, pour recueillir leurs témoignages intimes et brosser le portrait infiniment protéiforme des plaisirs féminins.
Artiste, médecin, mère de famille, photographe, acheteuse dans l’aéronautique : les témoignantes racontent ce qu’est le désir pour elles, et ce qui le fait naitre aussi.
De son côté, Maïa Mazaurette mène son enquête de manière quasi-mathématique, notamment en confiant son corps à la science.
L’autrice passe donc une IRM qui permet de détecter l’excitation puis, plus tard, elle se livre à une expérience étonnante auprès de spécialistes oculaires. Elle doit ainsi regarder des photos d’hommes dénudés pour que les expertes analysent le parcours de ses yeux afin de déterminer quelles parties du corps elle regarde en premier chez un homme nu ou un homme habillé.
Il s’avère que dans le cas d’un individu torse nu et particulièrement musclé, Maïa va d’abord porter son attention sur ses abdos. Qui pourrait la blâmer ?
Face caméra, les témoignantes déroulent par ailleurs le fil de leurs pensées érotiques en révélant quels sont leurs fantasmes, de l’ascenseur à un diner avec Pénélope Cruz en passant par la pluralité (qui revient souvent).
Comment assouvir son désir autrement que devant du porno conçu pour des hommes hétérosexuels ?
Quand vient le moment de parler de rencontres, notamment via les applis, les témoignantes racontent les dérives de la pratique du dating.
Un homme qui projette ses fantasmes sur une femme qu’il ne connait pas, qui lui impose une pratique qu’elle n’aime pas, comme le souligne l’une des intervenantes, cela peut devenir un épisode traumatisant de la vie sexuelle.
Une main sur une gorge, une insulte au débotté : il n’est pas rare que les pratiques de l’un ne soit pas ce que désire l’autre. La faute notamment à la pornographie, sujet largement exploré par Maïa Mazaurette dans le documentaire.
Elle explique :
« Dans le porno, les femmes sont montrées comme des êtres qui désirent tout le temps, qui désirent n’importe quoi et qui désirent n’importe qui. »
Mais comment les femmes consomment-elles et conçoivent-elles le porno, surtout quand celui-ci est principalement conçu par des hommes pour des hommes hétérosexuels ?
Certaines le trouvent ennuyeux, trop précis, brutal ou simplement trop frictionnel. Pour pallier cette lassitude ou cette exaspération relative à la pornographie fabriquée pour faire kiffer les hommes, Maïa explore d’autres types de pornographies comme le porno audio, sous forme de podcast.
Par la suite, Maïa s’intéresse à la déconstruction du désir, au désir qu’on peut éprouver (ou ne pas éprouver) quand on est enceinte, au plaisir en solitaire via des accessoires, et au plaisir fétichiste.
Pour embrasser totalement les expériences de notre chroniqueuse sexo préférée, on ne peut que vous conseiller de dédier votre soirée du 8 mars au documentaire Désir : ce que veulent les femmes, qui sera diffusé à 21h15 sur TMC.
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