Le gouvernement a dans les tuyaux un projet d’assouplissement des ouvertures de magasins le dimanche, mais dans cette affaire, les opposants sont nombreux. C’est par la voix des syndicats qui dénoncent « un projet de société dépassé » (selon la CFTC) que passe le mécontentement.
Les raisons invoquées par le gouvernement
Luc Chatel (secrétaire d’Etat à la consommation) et Xavier Bertrand (ministre du Travail), se sont exprimés au nom du gouvernement ce week-end : la volonté de l’Etat est de légiférer en faveur d’un assouplissement des règles sur le travail dominical. Luc Chatel a ajouté pour préciser les intentions du gouvernement que le travail dominical représentait des emplois et de la croissance. Et c’est justement cette logique qui hérisse les syndicats.
Les conséquences d’une modification de la loi, selon les syndicats
A l’annonce de la réforme, ils sont montées au créneau. La CGT et FO dénoncent une manipulation. Selon eux, une déréglementation serait indécente en cette période de récession économique. Ouvrir les magasins le dimanche, avec comme prétexte la relance de la consommation, ne servira à rien si les ménages ne disposent pas d’un pouvoir d’achat plus important. D’après la CGT, c’est d’abord sur une augmentation des salaires que le gouvernement devrait plancher avant de chercher une manière supplémentaire de faire consommer les français.
Aussi, le doigt des syndicats pointe en direction des conditions de travail : comment ne pas craindre la précarité quand il s’agit d’ouvrir 7j/7 ? Dans leur collimateur, la destruction de la vie de famille et la fin des emplois stables. D’un point de vue logistique, les horaires en magasin seraient éclatés sur 6 jours et non 5, rendant compliquée la structuration familiale.
Au delà de ces préoccupations internes aux magasins concernés, il y a les commerces de proximité, représentant 15 à 30 000 emplois sur le territoire, qui verraient leurs chiffres d’affaires sabrés par une telle mesure… En somme, le projet semble simple mais comporte à y bien regarder beaucoup d’épines.
Pour relancer la croissance, faut-il plutôt inciter à la consommation ou travailler à améliorer le pouvoir d’achat ?
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Les Commentaires
J'entend tout le monde dire que c'est sur la base du volontariat, qu'on forcera personne, que c'est bien pour les etudiants... ben voyons.
Sauf que pour beaucoup de magasin, ouvrir le dimanche c'est pas rentable et que ce seront les employés en place qui devront bosser le dimanche. Volontariat ? tu dis non une fois, deux fois, et après, on embauchera a ta place un employé plus conciliant : un célibataire qui n'a pas de contrainte familiale par exemple.
Je suis dans le commerce, je bosse le Samedi, j'ai un vrai week-end deux fois par an. Je vois mes collègues plus que mon copain parce qu'on a un seul jour de repos en commun. Quand j'aurai des enfants, ce sera pas mieux.
Alors bosser le dimanche, c'est la mort de ma vie sociale et familiale.
Avant de penser aux fringues qu'elles pourront acheter le dimanche, certaines devraient penser à ceux qui sont de l'autre côté du comptoir.
Y'a quand même d'autres choses à faire de plus enrichissants pour passer son dimanche.