Une collégienne n’a plus le droit de jouer dans son équipe de football américain. Pourquoi ? Parce qu’elle est de sexe féminin. Monde de merde.
Cette info venue d’Outre-Atlantique tombe pile dans l’actualité, avec l’appel en faveur de la parité lancé hier par les Braqueuses.
Aux États-Unis, une pré-adolescente de 12 ans a été exclue de son équipe de football américain et ne pourra donc pas jouer dans son groupe l’année prochaine. Une décision qui s’apparente, comme elle a pu l’expliquer à 11alive, à lui « retirer son rêve et le mettre à la poubelle ».
Mais surtout, cette décision est absolument imprévisible : « Je suis toujours sous le choc. Les coachs ne nous faisaient que des encouragements », a expliqué Cassy Blythe, la mère de la collégienne, dans une interview téléphonique avec AJC.
Membre depuis plus d’un an de l’équipe d’une école privée située en Géorgie où elle est scolarisée, elle n’a plus le droit de latter du ballon avec ses coéquipiers. Pourquoi ? Le directeur a expliqué que cette décision avait été prise pour plusieurs raisons à Cassy qui a retransmis ce qu’elle avait entendu pour USA TODAY Sports :
« Il m’a dit que les étudiants arrivaient à maturité et que les garçons auraient des pensées impures et allaient avoir besoin de mener des conversations de vestiaires qui ne sont pas appropriées aux filles. Après, il a dit qu’il avait prié à ce sujet et qu’il était persuadé que les filles et les garçons ne sont pas supposés être mélangés par genres. Qu’ils avaient besoin d’être séparés. »
Le directeur sportif de l’école précise également que « la nouvelle politique de l’école privée précise que les collégiennes doivent jouer aux sports de filles et que les collégiens doivent jouer aux sports de garçons ». Ah ? Ah bah bien. Je saute sur les murs pour exprimer ma rage, mais OKAY. D’autant plus que, l’école de Maddy étant privée, elle peut en l’occurrence appliquer cette règle improvisée comme elle le souhaite.
Des arguments bien étranges (mais finalement pas si rares) : après tout, le directeur de l’école diabolise dès le plus jeune âge les relations filles/garçons et entretient ainsi la mystification de l’incompatibilité de caractère entre les sexes, nous prouvant ainsi comme il sera difficile de faire changer les mentalités dans certains coins des États-Unis. D’ailleurs, Cassy explique que sa fille a ses meilleurs amis dans l’équipe et que cette ambiance de franche camaraderie va lui manquer. Rien de plus sain que ça.
Pour faire plier la direction de l’école et permettre à Maddy de réintégrer l’équipe à la rentrée, la famille de la pré-adolecente a lancé une page Facebook qui remporte un franc succès. D’autant plus que la page ne se concentre pas uniquement sur ce cas particulier : dans l’introduction, il est précisé que toutes les femmes athlètes peuvent s’y retrouver.
« Cette page a été ouverte parce qu’on a dit à ma fille qu’elle ne pouvait plus jouer au foot simplement parce qu’elle est une fille. Nous soutenons toutes les femmes athlètes à qui on dit non. Joignez notre combat pour l’égalité. Nos filles ne devraient pas être freinées. Laissons-les s’élever ! »
Toutefois, cette histoire lance un débat intéressant, au-delà de la tristesse de constater que certaines personnes pensent qu’il y a des sports pour filles et pour garçons : à quel moment faut-il séparer les sexes dans les équipes de sport ? Et est-ce finalement vraiment nécessaire ?
– via Slate
Les Commentaires
Non, je suis en train de te dire que ta normalite n'est pas forcement celle des autres Quelque chose qui sera vu comme ultra en France ne le sera pas forcement ailleurs. Comme la reaction du directeur de l'ecole en fait. Toi tu vas cataloguer ca dans de l'ultra religieux. Certaines personnes non, parce que ce sera normal pour eux.
C'est bien pour ca que je n'aime pas le mot. Parce qu'en l'utilisant, tu vas en faire ta propre interpretation en fonction de ta norme a toi (comme la bonne soeur).