Chaque année, 12 millions de jeunes filles sont mariées de force dans le monde. Un chiffre glaçant dont la revue International Social Work proposait une lecture aussi surprenante que terrible en août dernier : dans les régions du monde où la pratique existe déjà, la multiplication des catastrophes naturelles causées par le dérèglement climatique s’accompagne d’une hausse de ces mariages.
Frappées par les inondations et les sécheresses, les populations des zones rurales sont confrontées à une pauvreté extrême, faute de pouvoir cultiver les terres abîmées. Dans de telles conditions, le mariage forcé devient un ultime recours pour avoir une bouche de moins à nourrir, et la dot (argent, bétail) devient une question de survie.
Cet exemple terrible, qui illustre bien le lien entre climat et violences de genre, n’est malheureusement pas le seul. Mutilations génitales, infanticides à la naissance des filles, viols conjugaux, exploitation sexuelle… Dans les sociétés frappées de plein fouet par les conséquences du réchauffement climatique, ce sont les femmes qui sont les premières à en pâtir. C’est d’ailleurs l’un des points de vigilances soulevés par les organisations représentant les femmes des MENA, lors de la COP28, qui vient de s’achever à Dubaï le 12 décembre dernier.
Comment le dérèglement climatique exacerbe-t-il les violences de genre ? Quels sont ses impacts concrets sur la vie des femmes et des filles dans les zones les plus touchées ? Quelle est notre responsabilité, en tant que pays européen participant à la COP, afin d’endiguer ce fléaux ? Des associations, des collectifs, des activistes, des avocats, et parfois même des dirigeants, se battent pour changer la donne. Mais le chemin à parcourir reste vertigineux.
Cet article est co-financé par le programme Erasmus+ de l’Union européenne.
Check-Europe c’est quoi ? Un projet européen visant à donner les clés de compréhension à ses citoyens afin qu’ils puissent non seulement identifier les fake news, mais aussi devenir des acteurs à part entière de la lutte contre celles-ci.
Ce projet fait d’autant plus sens en prévision des élections européennes qui se dérouleront du 6 au 9 juin 2024 et qui nous concernent tous en tant que citoyen.
Rendez-vous lundi 18 décembre dès 19h sur la chaîne Twitch de Madmoizelle
Aujourd’hui, 80% des personnes déplacées par les catastrophes et les changements climatiques dans le monde sont des femmes et des filles. Les femmes (et les enfants) sont aussi 14 fois plus susceptibles de mourir lors d’une catastrophe naturelle que les hommes.
Pourtant, les femmes restent trop souvent exclues des prises de décisions politiques. Une exclusion que la photographie officielle des dirigeants mondiaux prise la COP28, mettait, la semaine dernière encore, en lumière.
Pour en parler, Elisa Covo, journaliste société, recevra Lisa Pastor, Déléguée COP28 pour CliMates, Elise Naccarato, Responsable du pôle Climat et Securité Alimentaire pour Oxfam France, Léa Khayat, Chargée de projets, notamment sur le programme REGAIN (Renforcer l’égalité de genre pour l’ambition internationale et nationale) au sein de WECF France, Marie Leroy, spécialiste climat et environnement pour l’ONG CARE France et Lucie Assémat, co-réalisatrice du documentaire « Ni les femmes, ni la Terre ! ».
Climat et violences de genre : comment le dérèglement climatique menace les droits des femmes dans le monde
Une émission animée par Elisa Covo, journaliste société à Madmoizelle,
en partenariat avec Check’Europe.
co-financée par le programme Erasmus +.
Lundi 18 décembre de 19 heures à 21 heures sur la chaîne Twitch de Madmoizelle
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