Reprendre les cours en présentiel, bientôt une réalité ? C’est ce qu’envisage Emmanuel Macron selon 20 Minutes qui a rencontré, avec la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, des responsables d’universités et de grandes écoles en vue de préparer septembre.
Alors, pas de panique, rien n’est encore fixé au niveau des conditions d’accueil et de la faisabilité d’une telle démarche.
Mais le chantier est de taille : après un an et demi de pandémie ponctué de confinements, de couvre-feux, de cours en distanciel puis en demi-jauge, qui ont grandement miné le moral des étudiants, il s’agit de donner des perspectives d’avenir à une tranche de la population qui a beaucoup souffert de la crise sanitaire, à la fois psychologiquement et financièrement.
Première condition : l’accès à la vaccination, et donc permettre à tous les élèves et futurs élèves de se faire vacciner avant d’arriver sur les bancs de la fac.
Déployer des autotests gratuitement, comme c’est déjà le cas dans plusieurs universités, pourra aussi représenter un moyen efficace afin de permettre à toutes et tous de reprendre un cursus quasi normal et de se protéger mutuellement.
Alors que la vaccination ouverte à tout le monde vient d’être avancée au 31 mai (elle était initialement prévue le 15 juin), il sera désormais aussi possible pour les étudiants et étudiantes d’y accéder facilement dès cet été.
Un retour à la normale qui peut bouleverser les étudiants
Commencer à se projeter dès aujourd’hui dans une reprise des cours avec des conditions normales, c’est par exemple la position que tient le président de l’Université de Caen-Normandie, Lamri Adoui :
« Il faudra que les étudiants, au moment où ils sont en train de faire leur dossier — pour demander, par exemple, des chambres en cité universitaire… il faut que les étudiants se projettent sur le fait qu’ils devront être sur les sites. On ne pourra pas suivre cette année à distance, quand bien même un plan B nous obligerait à réfléchir à une toute petite partie en distanciel. »
Car il est certain que pour celles et ceux qui ont vécu une première année universitaire traumatisante et dans des conditions particulièrement dures, un retour total peut aussi sembler très perturbant et source d’anxiété.
Une occasion de rappeler la nécessité d’améliorer l’accès aux soins en matière de santé mentale pour les étudiants, un enjeu crucial, mais qui n’a pas de moyens à la hauteur : selon le service d’écoute Nightline, on compte un psychologue pour 30.000 étudiants en France.
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