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La loi Macron et le travail du dimanche — L’avis des madmoiZelles

La loi Macron prévoit notamment d’aménager le travail du dimanche. Des madmoiZelles nous ont donné leur avis sur cette question épineuse.

Avec la loi Macron, la loi sur le travail le dimanche va changer. En effet, les maires pourront autoriser les commerces à ouvrir jusqu’à douze dimanches par an, contre cinq maintenant. Ces dimanches seront payés double. Certaines zones de commerce pourront de plus être ouvertes tous les dimanches. Le Huffington Post décrypte ces exceptions :

« Zones touristiques et zones commerciales: ouverture autorisée tous les dimanche dans ces zones tracées par décret.

Zones touristiques internationales (ZTI), tracées aussi par décret : ouverture autorisée tous les dimanches et aussi le soir jusqu’à minuit. Sont visés certains quartiers de Paris, de Nice, Cannes et Deauville.

Les commerces de 12 gares connaissant une affluence exceptionnelle pourront aussi ouvrir le dimanche.

Compensations salariales dans ces zones :

Obligatoires mais sans plancher, et décidées par accord de branche, d’entreprise ou territorial. Volontariat obligatoire. Pour le travail de soirée (21H-24H) dans les ZTI, doublement du salaire, retour au domicile et frais de garde des enfants à la charge de l’employeur.

Les salariés travaillant le dimanche matin dans les supermarchés devraient à l’avenir bénéficier d’une rémunération majorée d’au moins 30% pour ces heures-là. »

Plusieurs lectrices, qui ont souvent déjà travaillé ou travaillent certains dimanches, nous ont donné leur avis sur cet aspect de la loi.

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Un jour comme les autres ?

Pour beaucoup, travailler le dimanche permet de mettre du beurre dans les épinards, notamment pour les étudiant•e•s qui ne sont pas disponibles la semaine.

Adélie, 24 ans, est contente de pouvoir travailler certains dimanches, cela lui permet d’améliorer son quotidien :

« Je suis auxiliaire de puériculture et je travaille à l’hôpital… Alors le travail le dimanche, ça me connait ! Mais ça ne me dérange pas, bien au contraire : ça paie plus !

Et oui, quand on vit seule à 24 ans, ce qui est bien c’est le salaire à la fin du mois ! Grâce aux jours féries et aux dimanches, je gagne plutôt bien ma vie pour une jeune diplômée.

Après je me mets à la place de mes collègues qui ont des enfants ; pour elles c’est bien plus difficile, elles ont des horaires décalés et ne peuvent pas profiter pleinement de leur vie de famille.

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Je ne suis pas contre le travail le dimanche à partir du moment où il est sur la base du volontariat, qu’il est rémunéré en conséquence et qu’il n’est pas systématique. »

À lire aussi : J’ai testé pour vous… les études pour devenir infirmière #1

Alice*, 18 ans, est étudiante, et elle aussi ne trouve pas que cela soit une mauvaise chose :

« Personnellement, je travaille le dimanche dans un musée et ça ne me dérange en rien. Je travaille le week-end au musée et la semaine je suis en cours, ce qui est assez arrangeant en soi. J’ai le temps que je veux la semaine pour sortir et travailler mes cours comme je le souhaite, et en contrepartie je travaille le week-end.

De plus, j’ai la chance d’avoir un travail où je peux réviser mes cours en même temps, du coup c’est tout bénéf’ ! Au niveau financier, je suis payée double le dimanche, ce qui est assez confortable !

Il y a tout de même des désavantages : lorsque l’on a un statut de vacataire comme moi, on travaille en semaine comme le week-end. Du coup on n’a pas vraiment de jours de repos.

Je pense quand même que le travail le dimanche présente un grand avantage pour les étudiants. Bien que beaucoup de mes ami•e•s refusent de travailler le week-end, je pense que c’est une bonne façon de combiner tous les aspects de la vie étudiante.

Le travail le dimanche rajoute aussi un plus à certaines villes. Personnellement ne rien faire de la journée m’ennuie, j’ai besoin de sortir de chez moi ; du coup je trouve que le fait que les magasins soient ouvert le dimanche est un autre avantage (mais ça c’est l’acheteuse compulsive qui est en moi qui parle). Et puis en plus les touristes sont contents de pouvoir faire quelque chose le dimanche aussi (ça c’est pour décomplexer l’acheteuse compulsive qui est en moi). »

Des filles ont également voulu mettre en avant le fait que la France est un pays laïque, et que le dimanche n’est pas sacré. Le travail le dimanche leur semble même souvent inévitable, étant une suite logique aux cinq dimanches autorisés.

Élise* a testé le travail le dimanche, et ne pense pas que ce soit foncièrement une mauvaise chose :

« J’ai travaillé un dimanche sur deux pendant un an et demi dans une grande bibliothèque en centre-ville. Cela n’avait lieu que l’après-midi, de 14h à 18h, ce qui permettait quand même un peu de dormir et de se faire un brunch.

C’était cependant contraignant car je ne pouvais plus rentrer ce midi-là chez mes parents qui habitent en banlieue, faute de devoir écourter les conversations ou les repas de famille. Le soir, en rentrant chez moi, je trouvais fatiguant de se dire à la fin du week-end :

« Je suis aussi fatiguée qu’au début du week-end, et c’est reparti pour une semaine. »

La bibliothèque est cependant un des rares lieux où peuvent venir les gens le dimanche, notamment lorsqu’il fait froid et/ou moche : les gens viennent regarder un match que retransmet la bibliothèque, vont sur Internet, lisent des BD… Il y a également beaucoup d’étudiants qui viennent travailler sur les tables mises à disposition et les places sont très chères : c’est la déception pour ceux qui arrivent une heure après l’ouverture et constatent qu’il n’y a plus de place…

Les gens se massent à l’entrée et courent (oui, oui) dès que les portes s’ouvrent pour s’installer et ne plus bouger de leur place jusqu’à la fermeture !

Travailler le dimanche est une contrainte car ce n’est pas habituel dans la société, on doit organiser sa vie différemment et dire aux gens qui nous invitent : « Désolé, je ne peux pas je travaille. »

Personnellement je ne sais pas trop quoi penser de cette loi, mais je sais que je suis fatiguée de voir que certains supermarchés, les boutiques et des services publics (comme la Poste) ne sont pas ouverts ce jour-là, même à horaires réduits comme au Royaume-Uni, car depuis que je ne travaille plus le dimanche, j’ai quand même envie ou besoin de consommer ce jour-là, faire mes courses, etc.

Ce n’est pas du consumérisme crétin, juste que les modes de vie (horaires, choix personnels, rythmes biologiques) se diversifient. En même temps consacrer ce jour à des activités particulières (culte pour les pratiquants, promenades, loisirs, etc.) me semble aussi avoir des vertus dans notre société actuelle. »

À lire aussi : J’ai testé pour vous… être bibliothécaire

Léa, 26 ans et aide-soignante, rappelle notamment que le dimanche est normalement rattrapé un autre jour de la semaine :

« C’est une organisation à revoir, des repas à décaler au week-end suivant… Mais au final tu as toujours deux jours de repos dans la semaine, et même si des fois ça t’embête de ne pas l’être en même temps que tes proches/amis, ça a quand même des avantages : il y a toujours moins de monde quand tu vas quelque part (courses, shopping, sport, ciné…).

jess new girl cinéma

Yeah baby.

Ici, la loi Macron concerne surtout les commerces. Perso, quand je ne travaille pas le dimanche, je ne vais JAMAIS faire les magasins, même quand ils sont ouverts pour les soldes ou des événements exceptionnels. Je n’en vois pas l’intérêt étant donné qu’ils sont déjà ouverts six jours sur sept.

Je ne conçois pas mon dimanche comme ça, je préfère profiter avec mon chéri ou ma famille à ma manière. Après notre société évolue, et je pense que c’est dans l’ordre des choses. Si dans certaines villes ça fonctionne bien, c’est justement parce qu’il y a des consommateurs pour s’y rendre.

Si les gens boycottaient le système, la question ne se poserait même pas. Dans les villes touristiques, ça me paraît quand même nécessaire. Quand je pars en week-end, ça m’énerve d’être limitée dans mes envies de sortie parce que c’est dimanche et que les trois quarts des boutiques, musées, etc sont fermés.

Je pense qu’il ne faut pas être hypocrite : il y a de bons et de mauvais aspects. La paie contrebalance souvent tout ça – je râlerais en maison de retraite si je n’étais pas payée cinquante euros de plus par dimanche travaillé ! Si les patrons respectent cette majoration ainsi que les contreparties évoquées, alors pourquoi pas ? Surtout si cela est imposé aux salariés. Ce serait utopique de se baser uniquement sur du volontariat. Mais ça arrangerait bien les étudiants ou ceux qui cherchent un complément de revenus.

Est-ce que le dimanche a gardé toute sa symbolique ? Je me suis habituée à travailler le dimanche et au fond ma vie n’a pas été bouleversée en profondeur. Ça demande un peu d’organisation et ce n’est pas toujours facile, mais quand je vois la paie à la fin du mois, je me dis que ça en valait la peine.

Pour conclure, je dirais donc que je suis plutôt pour la loi Macron. Si les gens peuvent choisir de travailler ou non, c’est encore mieux. »

Vie sociale et vie de famille

Mais beaucoup de lectrices s’inquiètent de ce que cette loi implique, en particulier quant à la vie sociale et familiale.

Linda* s’inquiète ainsi des répercussions sur la vie des Français•es :

« Le dimanche est le seul jour où les familles peuvent se retrouver. Les enfants n’ont pas écoles, les parents (pour la majorité d’entre eux, les infirmiers, à titre d’exemple personnel, travaillent ce jour) ne travaillent pas. Le repos dominical permet cette réunion.

Si les parents travaillent, quand se retrouvent-ils avec leurs enfants pour partager ? Qui va les garder ? Qui va payer la nourrice un dimanche ? L’employeur, vraiment ?

Cette loi n’est pour moi pas claire. Dans quelle direction veut-on nous faire aller ? Une France qui travaille en continuité ? Pourquoi ? Le travail le dimanche peut-il réellement peser un poids conséquent dans la balance économique ? Et peut-on casser ce repos commun (majoritairement encore une fois) à tou•te•s les Français•es ?

J’ai du mal à comprendre les perspectives et avantages que cela pourraient apporter à la France et aux Français•es. »

La pression que les employeurs peuvent exercer sur des salariés ne pouvant se permettre de chercher du travail ailleurs est une préoccupation partagée par beaucoup. Plusieurs lectrices ont signifié le peu de clarté de la loi à leurs yeux. Axelle* a 22 ans, et ce qu’elle a constaté quand elle travaillait le dimanche ne la rassure pas quant à la loi :

« J’ai travaillé le dimanche à deux occasions : une fois dans le cadre d’une mission d’un mois, où nous travaillions tous les jours (sans aucun jour chômé sur trente jours travaillés), pour les oraux d’un concours. La seconde (encore actuelle) pour un CDD un jour de semaine et le week-end.

Les deux fois la paye n’était pas revalorisée bien que le travail était effectué le dimanche. Les deux fois, j’ai travaillé avec des contrats proposés par des ministères (Éducation supérieure puis Culture) : les ministères n’ont pas peur des contrôles, et en profitent pour ne pas bien indemniser leurs contractuels.

Je ne pense pas que la loi Macron changera ce système. Bien entendu, les prochains employés seront embauchés sous pression de bien vouloir travailler le dimanche, ce qui reste l’énorme faille de cette loi. Surtout que comme mon exemple le montre, la rémunération de 30% supplémentaire le dimanche est contournable. »

Élisa travaille dans un supermarché, et elle est également contre :

« Je travaille bien malgré moi dans un supermarché qui n’ouvre pour le moment pas le dimanche. Je bosse six jours sur sept dans un environnement stressant (entre les enfants qui hurlent, les personnes indélicates qui mettent le bazar sous prétexte qu’on est payé•e•s pour ramasser, ceux qui nous prennent pour des machines en nous jetant des questions sans la moindre formule de politesse, sans compter la mauvaise humeur des chefs) pour un salaire miséreux.

travail dimanche portman

Je pense qu’ouvrir le dimanche est une grosse régression sociale. Je ne dis pas que cela ne peut pas arranger certains pour arrondir les fins de mois (comme les étudiants, les femmes seules…), mais pour ma part j’ai une vie de famille. Mon compagnon ne travaille pas le week-end, et le dimanche est le seul jour où je peux profiter de lui et de ma fille de quatre ans. Travaillant déjà six jours sur sept je ne la vois pas vraiment grandir…

La base du volontariat… quelle blague ! S’il n’y a pas assez de personnes qui se dévouent, les patrons se débrouilleront pour vous faire comprendre que si vous n’y allez pas il y aura forcément des répercussions négatives (changements d’horaires impromptus, pressions diverses…) parce qu’ils n’embaucheront pas plus de monde ! C’est un leurre !

Les personnes qui vont venir faire leurs courses le dimanche (ou se promener car ils n’ont rien d’autre à faire) ne viendront pas en semaine, ce qui génèrera moins de trafic : les patrons se contenteront juste de réajuster les horaires des employés comme bon leur semble sans demander leur avis !

Selon moi cette loi creuse encore les différences entre le public et le privé. Les fonctionnaires eux n’iront pas au bureau le dimanche, et les Caf, sécurité sociale et mairies resteront fermées. C’est encore les mêmes qui devront faire des efforts pour le « bien de la société ».

Certaines professions sont déjà au boulot le dimanche (boulangeries, fleuristes, hôpitaux…) mais les gens qui y travaillent savaient que cela faisait partie du métier. Dans mon cas je n’ai pas signé un contrat pour me faire exploiter même le dimanche au détriment de ma vie personnelle.

Je dirai donc non à mon patron s’il me force plus ou moins subtilement à venir travailler le dimanche. Qu’importe les conséquences, je préfère largement profiter des miens. »

À lire aussi : Les blagues que j’ai trop entendues en tant que caissière

C’est aussi l’avis d’Estelle* qui regrette la priorisation ainsi effectuée :

« Pour ma part je travaille déjà le dimanche dans une bibliothèque. Les gens qui travaillent le dimanche sont aussi ceux qui sont déjà en décalage avec la majorité de la population. L’offre de transport ne suit pas, les horaires des crèches non plus.

Le volontariat est un faux principe. Derrière il y a l’obligation de servir (quand on est fonctionnaire titulaire) ou le risque de prendre la porte (si on est contractuel). Pour moi il n’y a pas de primes le dimanche, seulement une récupération en double de mes heures.

C’est une journée étrange où vous croisez des gens heureux d’être en famille alors que la vôtre attend que votre semaine s’achève et que vous ne ferez que la croiser le soir.

Certes c’est une offre en plus pour les gens, mais décider de faire travailler le dimanche c’est donner la priorité à l’économie plutôt qu’aux liens sociaux. »

Sarah* n’est vraiment pas pour :

« Je suis en CDI depuis plusieurs années dans une enseigne de sport, et je fais mes études en parallèle. Nous sommes actuellement concernés par les cinq dimanches ouvrés par an. J’ai déjà travaillé de nombreux dimanches, pas plus tard que le premier dimanche des soldes d’hiver 2015.

Je pense que cela dépend vraiment du secteur. Clairement, si j’avais choisi d’aller travailler dans l’hôtellerie-restauration ou encore dans le médical, je ne dirais rien sur le travail le dimanche ; dans le premier cas, on a besoin que les gens soient libres pour travailler et dans le deuxième les gens ont besoin de soins tout le temps. Ce qui ne veut pas dire que c’est facile pour autant pour ces gens.

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Mais dans la grande distribution, dans la vente d’articles de sports… Les gens ont-ils vraiment besoin que l’on ouvre le dimanche pour acheter une polaire ou une paire de chaussures ?

Le magasin dans lequel je travaille est assez mal situé, plutôt excentré. Je ne comprends toujours pas en quoi c’est bénéfique d’ouvrir le dimanche, on n’attire pas les gens. Bon, la communication sur nos ouvertures dominicales est assez mal gérée dans l’ensemble aussi.

Mais cela me rend dingue quand à la radio, dans les émissions de débats, j’entends des gens avocats ou exerçant d’autres professions bien rémunérées et confortables me dire que pour leur petit confort il faut que je sacrifie mes dimanches pour eux, parce que les pauvres, ils ne peuvent pas aller faire leurs courses le dimanche… Là ou je travaille, le magasin est ouvert du lundi au samedi de 9h à 20h sans interruption… C’est plutôt large non ?

L’argument de la rémunération est une blague aussi pour moi. Je suis employée par un groupe ayant des magasins partout à travers le monde, je suis payée au SMIC horaire et je dois me réjouir de sacrifier dimanches et jours fériés parce que QUELLE JOIE je suis payée double ? Et sinon, augmenter mon salaire tous les mois, ce serait peut être une idée aussi, non ?

Comme je l’ai écrit plus haut, je travaille et je fais des études en parallèle. Déjà à l’année, ce n’est pas toujours évident, alors une fois de plus, travailler un dimanche, globalement c’est rogner sur mon seul vrai jours de repos de la semaine, mais c’est pas grave, je touche deux jours de SMIC… Puis, qui dit dimanche ou jour férié, dit disponibilité des amis, de la famille, possibilité de faire des choses la veille ou le jour même… Et bien non, tu travailles !

Bon, on peut s’arranger parfois, mais l’idée est que clairement, c’est la vie sociale qui est un peu remise en cause. Une fois de plus, ce n’est pas grave, je suis payée double ! On rogne sur mes avantages sociaux, mon temps libre, mais ce n’est pas un problème, ça. Oui parce qu’il est vrai que le dimanche est récupéré dans les deux semaines qui précèdent ou qui suivent le dimanche travaillé, mais quand on est étudiant•e, ça nous fait une belle jambe, on est en cours ce jour-là.

Après il y a la question du volontariat… Alors oui, certes, c’est sur la base du volontariat dans mon magasin en tout cas. Cependant je crois que lorsqu’on a un minimum de conscience professionnelle, parfois on n’est pas vraiment volontaire, mais on n’a pas trop le choix. Je n’ai pas voulu travailler les dimanches de décembre cette année, cependant, de par mes partiels qui tombaient en plein pendant le début des soldes et le fait que je n’avais pas encore mon calendrier des examens, je me suis portée volontaire pour le dimanche. Alors oui, personne ne m’a forcé la main, néanmoins, c’était plus par défaut que je l’ai proposé.

On parle beaucoup des dimanches, mais il y a aussi les jours fériés dans le genre foulons du pied les « avantages sociaux ». Là encore, c’est sur le volontariat. Sauf qu’en début d’année on nous remet une feuille sur laquelle il est écrit les jours fériés que l’on accepte de faire. Là encore, par rapport à mes collègues, je ne me sentirais pas de dire « Non, moi je ne me mets jamais disponible »… On est tou•te•s dans la même galère. J’estime ne pas devoir tout faire à leur place et la réciprocité, d’après moi, se doit de fonctionner aussi.

waitress serveuse

Pour résumer tout ça, on veut nous faire passer la pilule du travail du dimanche en mettant en avant le volontariat, le salaire et les étudiants volontaires, mais j’ai surtout l’impression qu’on ne s’attaque pas aux vrais problèmes comme les salaires beaucoup trop bas ou les étudiants en galère financièrement, parce que notre système de bourses est mal fait. »

Enfin, beaucoup de filles évoquent un risque de banalisation, et donc l’absence de contreparties financières et de la condition du volontariat. Le moins que l’on puisse dire est que le travail le dimanche inquiète beaucoup de madmoiZelles…

Et vous, qu’en pensez-vous ?

*Certains prénoms ont été modifiés.

À lire aussi : Es-tu heureuse au travail ?

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Les Commentaires

22
Avatar de lafillelabas
24 février 2015 à 11h02
lafillelabas
Je suis globalement d'accord avec les Madz qui sont contre le travail le dimanche Et je me pose une question : pourquoi les magasins type Gifi ou Leroy Merlin sont-ils ouverts le dimanche ? A la limite je peux comprendre pour les supermarchés, en cas de dernière minute, mais ce genre de magasins ? Je ne veux dire, il n'y a pas d'urgence à acheter des objets de déco ^^ Et ouvrir ce type de magasins juste pour que quelques familles puissent sortir le dimanche, je trouve ça un peu ironique ... je sais pas, moi le dimanche je sors me balader dehors, dans la campagne, et si jamais il pleut, bah tant pis je reste chez moi !

Bah ça dépend du temps libre que tu as en semaine... Ma mère est cheffe d'entreprise et le dimanche c'est le seul jour où elle peut acheter des stores et bricoler... (elle a des horaires de fou)

Sinon le travail (et l'école!) le dimanche pourquoi pas à condition qu'on impose un jour chômé par personne (je parle pas des étudiants qui ont un emploi du temps moins souple, je sais pas si ça serait possible).
Ça voudrait dire moins de pics d'affluence, un assouplissement pour les Juifs qui voudraient faire chabbat, possibilité de régler des formalités administratives sans avoir à prendre une matinée de congé...

Ce qui me fait peur ce sont les abus qui pourraient venir des employeurs... Mais en imposant un jour chômé au choix dans la semaine par l'employé il me semble que ça réglerait le problème non ?
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