MAC, depuis de nombreuses années, s’est imposée comme une marque de maquillage de qualité professionnelle, offrant de très nombreuses possibilités de créations. Peaux blanches, peaux noires, envie de couleur flashy comme d’ombre discrète, tout le monde reconnait le brio de la marque pour offrir à toutes les carnations et toutes les envies de quoi se maquiller.
Oui, mais… pour promouvoir ses collections, MAC a pour habitude de proposer des campagnes glamour. Mannequin à la peau parfaite, maquillage soigneusement travaillé, couleurs originales, jusque là rien de très étonnant dans l’industrie de la beauté. Pour cette rentrée, MAC travaille avec Cindy Sherman qui devient l’égérie de trois portraits.
Cindy Sherman, photographe reconnue, a souvent célébré dans ses clichés sa propre personne. Changeant de look à chacun de ses autoportraits, elle parvient à se créer elle-même comme personnage multiple. Dans ses clichés pour MAC, elle joue le jeu de la transformation : trois clichés, trois femmes différentes.
Problème ? Le maquillage, dans ces photos, ne la sublime pas, ne cherche pas à la rendre jolie. Au contraire, le maquillage la déguise, la masque. Cindy Sherman joue sur l’ambiguité, le malaise. Tandis que les autres campagnes MAC placardée sur les vitrines attiraient les clientes, il y a fort à parier que les portraits de Cindy Sherman vont provoquer quelques moues de dégoût du côté des aficionados de la marque… une chose est sûre : ça les interpellera à coup sûr.
Mais oui, pourquoi MAC a choisi de tels visuels ? A l’heure où le maquillage se doit de tout cacher (en témoigne les fonds de teint toujours plus couvrants et imperceptibles), tout corriger, aurait-on oublié que son rôle numéro un est de nous servir à nous amuser ?
Si le maquillage n’est pas forcément obligé de nous rendre belle, il sert néanmoins, et cela paraît essentiel, à pouvoir se transformer comme on le souhaite, à se réinventer. N’est-ce pas le message qu’a voulu faire passer MAC ? Au-delà de la recherche absolue de beauté, au-delà des simples tendances, le maquillage serait finalement un outil de création, une possibilité de devenir qui on veut, et non pas une nécessité pour atteindre un idéal de perfection.
Et vous, que pensez-vous de ces visuels ? Mal à l’aise ou définitivement fans ?
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Les Commentaires
Ils auraient fait cette pub il y 1 an, alors que je ne connaissais pas cette marque, jamais je n'aurai acheté chez eux.
je suis très honnête, la-dessus, je ne connais pas cette artiste et je pense que c'est le cas d'une immense majorité, du coup difficile de comprendre le concept.
Mais je salue l'idée, très osée et imaginative.