Daronne est la reine des conseils pas si cons enrobés d’une louche d’humour plus ou moins subtil. La voici de retour pour voler au secours d’une lectrice !
La question pour la Daronne
Chère Daronne,
Ma voisine n’arrête pas de ken avec les fenêtres ouvertes, pendant les horaires de bureau. Le truc relou ? Elle est très, trèèèèès expressive.
Help me, je fais quoi ? Je dis quoi ?
Bisous
Anna
La réponse de la Daronne
Ma petite toupie,
Je le dis chaque semaine ou presque, l’enfer, ce sont les autres. Surtout quand les autres ont décidé d’exprimer leurs ardeurs avec une véhémence sonore. En plus de ça, je me permets de rajouter qu’avec le réchauffement climatique, ce genre de nuisances vont avoir tendance à se multiplier (je suis une meuf bonne ambiance, on le sait.)
Eh ouais, on n’y pense pas, mais on devrait. Il va faire chaud, on va ouvrir nos fenêtres encore plus souvent et comme l’humain est un gros sac d’hormones que rien, jamais, en aucune circonstance, ne dissuadera de jouer à la bête à deux dos, les bruits de coïts vont résonner à tout-va, c’est moi qui te le dis.
Le respect est mort, vive le respect !
Ce genre de bruits ça a tendance à me foutre les boules sévère. Pas parce que je condamne les cabrioles, ni parce que je suis moi-même frustrée (enfin, peut-être que je le suis, ou peut-être pas, mais ça ne regarde que moi, et c’est justement là où je veux en venir.)
Mais parce que selon moi, ce qui se passe dans la chambre à coucher ne concerne que ceux qui ont activement décidé d’y rentrer. Et puis j’ai du mal à tolérer les incivilités. Si tu brailles comme un putois alors que tu sais que ton immeuble est mal isolé, au mieux, tu es autocentrée, au pire, tu es du côté exhib de la force et pour rappel, l’exhibition, c’est puni par la loi. Voilà, je suis vieux jeu. En même temps, je suis ta daronne, pas ta copine.
Ok super, mon avis sur la situation est très intéressant, mais il ne te dit pas du tout comment résoudre le problème, alors voici quelques idées pour t’aider à résoudre le problème.
La petite conversation pas gênante du tout
Alors ça, c’est une option géniale. Pas pour toi, pour toi ça va seulement être super malaisant, mais pour moi, car rien que d’imaginer, je ris follement. Rassemble tes forces et toque à la porte de la voisine.
» Bonjour, vous niquez super fort, ça m’empêche de travailler.«
» J’entends, euh, certains, euh, bruits, qui euh, viennent de votre chambre à coucher, quand j’essaye de travailler, alors, euh, voilà ? »
» J’ai cru comprendre que vous aimiez la … cuisine *clin d’œil gourmand…* Et c’est une saine occupation, je ne dis pas. Mais quand vous faites votre ratatouille, je peux entendre les courgettes rissoler dans l’huile d’olive comme si votre plaque de cuisson était installée dans mon salon. »
Bref, comme je vous le dis à chaque fois, l’important, c’est de com-mu-ni-quer mes petits bisous.
Et si vraiment, c’est trop dur, tu peux aussi glisser un mot sous la porte. Ou un petit dessin, si tu te sens l’âme artiste.
L’affichette dans le hall et autres mesquineries
Normalement, à ce stade de l’histoire, ta voisine a :
- Baissé d’un ton
- Fermé sa fenêtre
- Changé de pièce
- S’en est allée vivre sa vie sexuelle chez son ou ses partenaires et c’est dorénavant le problème de leurs voisins et plus le tien.
Mais parfois les gens, comment dire ça sans être grossière… Oh et puis zut, voilà, je le dis tout de go, parfois les gens sont CONS. Et quand les gens sont CONS, ils se croient tout permis, ou alors, ils pensent qu’entrouvrir une fenêtre au lieu de l’ouvrir en grand permet d’insonoriser.
Si malgré ta demande cordiale, ta voisine continue les séances crac-crac à plein volume, je t’autorise à monter d’un cran dans la mesquinerie. Un petit mot punaisé dans le hall à la vue de tous peut faire l’affaire.
Ou pas, les événements récents nous ont déjà prouvé que la meuf était potentiellement née avant le respect, et en voyant ton petit message, elle risque de prendre la mouche et d’en rajouter des tartines de cyprine sonore (je ne pense pas que ce terme veuille dire quoi que ce soit, mais je trouve que ça rend bien dans le contexte.).
Aux grands maux, les grands remèdes, quand une telle escalade de l’extase sexuelle bruyante se produit, Google conseille aux internautes de se vautrer à leur tour dans des ébats hurlants, ou de lancer une vidéo porno à fond les ballons. Je suis mitigée. D’un côté, le fort potentiel cathartique de la manœuvre mérite effectivement d’être considéré, d’un autre côté, je doute que vous ne soyez que deux à vivre dans cet immeuble et l’idée, c’est que ce soit elle que tout le monde déteste, pas toi.
Quand c’est trop, c’est trop, la capote est pleine
On a bien ri avec les mesquineries entre voisin et sans le vouloir, on a même pimenté sa vie sexuelle, car en fait, on ne s’en douterait pas comme ça, mais ça détend de se lâcher total en hurlant son plaisir à la lune tel le loup sur un t-shirt de Johnny Hallyday. Il n’empêche que le problème subsiste. Et des solutions moins rigolotes existent.
Si ta voisine résiste à toutes les offensives, tu peux contacter son propriétaire ou adresser le problème durant une réunion de syndicat, car m’est d’avis que tu ne dois pas être la seule à être indisposée par cette nuisance sonore. J’ai lu que certains n’hésitaient pas à appeler les flics, c’est toi qui vois. En attendant, les casques anti-bruits, les bouchons d’oreilles et les espaces coworking sont tes amis.
Allez, je te laisse, je vais me construire une cabane au fond des bois
La bisette
Ta daronne
Crédit photo image de une : Motortion
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Les Commentaires
Sinon je compatis sincèrement a tout vos récits et je mesure ma chance d’avoir un immeuble bien insonorisé ! ( bon moi j’ai des nuisances olfactives, on peut pas tout avoir