Ceci est l’épisode 3 du journal de bord d’une Rockie qui découvre la vie de couple !
Si tu veux commencer par le début, rendez-vous sur l’épisode 1, et l’épisode 2 !
Vous savez quoi les Rockies ? Je suis de très bonne humeur. Beaucoup plus qu’en écrivant le dernier épisode de ce journal de bord !
J’irai même jusqu’à dire que quand je me lève le matin, j’ai la sensation d’être une nouvelle femme, dans un nouveau couple, encore plus génial que celui avant le confinement.
Bon, qu’on se le dise, je passe par absolument tous les états et il y a moins d’une semaine j’ai écrit dans mes notes de journal de bord que, je cite :
« Je ne voulais pas de ce quotidien de vieux couple si vite. »
Mais finalement, après la panique et 34 jours de vie de couple en confinement, j’ai l’impression que mon mec et moi atteignons un stade vraiment agréable dans cette expérience de vie à deux.
Vie en couple à cause du confinement J+34 : la situation se stabilise
Je dois vous le dire, c’est assez difficile pour moi d’écrire ce journal de bord (et à la fois j’y prends beaucoup de plaisir).
Difficile parce que d’un jour à l’autre mon état d’esprit diffère complètement et qu’il n’est pas évident de faire une photographie réaliste de notre couple à chaque étape du journal.
Parfois j’angoisse terriblement en me disant que notre vie à deux n’aurait pas dû s’entacher d’un quotidien routinier si vite et qu’elle a pris un gros coup de vieux, faisant disparaître la flamme et la passion des premiers jours.
Et le jour d’après, quand il me dit que je suis belle quand je suis dans mon vieux jogging qui pue avec du caca dans le coin des yeux avec mon troisième verre de vin rouge dans la vue, j’ai la sensation que la flamme ne disparaitra jamais.
Bien sûr, notre relation sortira changée de ce confinement. Nous aurons goûté au quotidien, même si ce n’est pas un quotidien fidèle à la réalité de nos vies de tous les jours.
Oui, il est évident que beaucoup d’étapes ont été passées (cf. la partie Caca, pipi, prout de l’épisode 2) et qu’on aurait voulu habiter ensemble pour la première fois dans un petit appartement à nous et dans des circonstances moins déprimantes.
Mais plus le temps passe, plus mon corps et mon esprit font le deuil de ma vie d’avant et acceptent tous ces chamboulements, et plus la sérénité revient avec la reconnaissance de connaître chaque jour un peu mieux cet homme merveilleux qui partage ma vie.
Quelle chance j’ai, bordel.
Vie de couple à cause du confinement J+34 : poils et épilation
Trêve de niaiseries, parlons des vraies choses. Depuis le début de ce journal de bord, je n’ai que très peu parlé de mes poils.
Parce que oui, peut-être que pour vous, chères Rockies, c’est une évidence, mais pour moi qui sors d’une relation à distance dans laquelle je voyais mon mec une fois toutes les deux semaines et qui n’ai jamais connu la vie à deux, l’épilation est un vrai sujet.
Quand j’ai rencontré mon mec il y a presque un an, j’ai commencé à avoir des crises d’urticaire très violentes qui m’ont obligée à arrêter définitivement mes séances d’épilation à la cire chez l’esthéticienne.
C’était l’été, une nouvelle relation, et même si je suis assez à l’aise avec mes poils, je ne savais pas vraiment où se situait l’être aimé sur la courbe des injonctions patriarcales intériorisées…
Alors j’ai repris le chemin du rasoir (à contre cœur) pour mes demi-jambes, mes aisselles, et mon maillot, juste le temps de tâter le terrain et de lui faire comprendre que s’il voulait rester avec moi, il faudra qu’il aime mes poils.
Au final, j’ai été très vite rassurée, monsieur adore mes poils pubiens tant qu’ils sont à peu près domptés (et encore), mes poils de jambes, il ne les voit même pas. Et en revanche pour les poils d’aisselles, il avoue avoir un blocage mental.
Quelques mois après le début de notre relation, il m’a fait don de sa tondeuse de barbe pour que je puisse tailler plus facilement ma toison, et ça a changé ma vie !
Depuis le début de ce confinement, je suis passée de : « je continue à me tondre et m’épiler régulièrement parce que ça me donne le sentiment d’être apprêtée », à « je fais une croix définitive sur l’épilation des jambes, et le maillot, on verra bien.»
Du coup, j’ai des cheveux sur les tibias et les mollets et je me retrouve à me tondre le minou et me raser les aisselles avec lui quand nous prenons notre douche ensemble.
Accroupie, les jambes écartées et la tête entre les cuisses. Vraiment sexy.
Dernièrement, il m’a même épilé mes poils de barbe et de torse à la pince à épiler, et j’enlève encore quelques poils de tétons en cachette de temps à autre. (Oui, il va lire cet article, de toute façon je suis sûre qu’il m’a cramée).
Pour ce qui est de nos poils de tête, plus de coiffeur·se oblige : j’ai tenté de lui faire un dégradé qui s’est soldé par une boule à zéro fort appréciée. Et il avait promis de me couper « juste les pointes » et m’a finalement coupé 10 centimètres de cheveux…
Au final, je suis hyper heureuse. C’est la première fois que j’ai les cheveux aussi courts, le carré est net, et j’adore ma nouvelle tête ! Comme quoi, le confinement fait faire des choses…
Vie de couple à cause du confinement J+34 : s’engueuler par texto
Bon, quand je disais que ça se stabilisait et que j’étais la plus heureuse, je ne sous-entendais pas par là que les disputes dont je vous parle à chaque épisode s’étaient définitivement arrêtées…
Je le confesse, tout est de ma faute. Enfin, la (grande) majorité du temps.
Quand je parle de disputes, ce ne sont pas de vraies disputes sur des sujets très importants, c’est juste mon inconscient malade qui part en crise de panique régulièrement et qui implique ce pauvre homme dans ses délires.
Et ce qui est drôle et que je voulais noter cette fois-ci, c’est cette tendance que nous avons gardé de notre relation à distance à nous engueuler par textos.
Je suis en haut, fâchée dans le lit, il est en bas, fâché (ou non) en train de jouer à la play, et j’engage une conversation sur WhatsApp parce que je ne peux plus me retenir de lui écrire mais que je ne veux pas d’une confrontation directe.
Peut-être que cette méthode de communication me rassure puisque c’est celle dont nous avons l’habitude depuis presque un an ? Peut-être que c’est ma méthode à moi pour désamorcer la situation ?
Franchement, je n’ai pas de réponse. Et heureusement cela se clos toujours par une vraie discussion en face à face.
Ceci étant dit, il est clair que nous nous engueulons beaucoup moins qu’au début du confinement, et VRAIMENT BEAUCOUP moins que la toute première semaine de vie commune.
Vie de couple à cause du confinement J+34 : plus ou moins de cul
Vous l’aurez remarqué si vous suivez ce journal de bord depuis le début, côté cul, notre activité est assez variable. Mais je dirais que ce qui a primé la majorité du temps de ce confinement, c’est une baisse de régime drastique dans notre vie sexuelle.
Il y a quelques jours, nous sommes repassés par une vraie crise.
Mon mec m’a confessé qu’il se sentait seul dans notre vie sexuelle parce qu’il avait la sensation que je ne le désirais plus du tout, alors que lui a très envie de moi dès qu’il entrevoit un centimètre carré de ma peau.
Où est passée la fille qui a envie de baiser 24h/24 et qui veut rester au lit tout le weekend pour faire l’amour ?
J’avoue ne pas avoir très bien réagi à sa confession que j’ai reçue très brutalement. Avec le recul, je pense avoir reçu son ressenti comme une vive critique parce que j’étais moi-même coincée dans un cycle de baisse de libido duquel je n’arrivais pas à sortir.
Alors que lui n’avait pas du tout l’intention de me faire culpabiliser ou de m’obliger à faire ce dont je n’avais pas envie.
Franchement, ne plus avoir de libido, je le vis comme un handicap. Parce que j’adore le sexe, et parce que j’estime que les moments de connexion via le sexe avec mon mec font partie des plus beaux moments que nous vivons au quotidien.
J’ai besoin de ces moments-là, j’en ai besoin viscéralement.
Après le choc et la déprime de cette nouvelle, je me suis ressaisie et j’ai décidé de me détendre sur le sujet, d’arrêter d’alimenter mon blocage en me faisant flipper sur les potentielles raisons de ma baisse d’envie.
Nous sommes en temps de crise, je ne sors plus, je suis angoissée et mon cycle est complètement déréglé, alors oui, j’ai le droit d’être moins excitée au quotidien.
Du coup, j’ai la sensation que ça va mieux, et même si nous ne baisons pas toute la journée comme des bêtes, petit à petit notre vie sexuelle se stabilise avec le reste, et j’ai bon espoir que mon amoureux et moi nous sentions mieux de ce côté là.
Vie de couple à cause du confinement J+34 : tâches ménagères et activités de vieux couple
Au moment où j’écris ces lignes, j’assiste impuissante à la régression de mon cher et tendre qui a décidé d’acheter en ligne Gran Turismo (le jeu de voiture) sur sa playstation.
Avec un peu de crainte, je le confesse.
À part ça, nos activités à deux de jeune vieux couple se limitent à l’avancement de notre deuxième puzzle.
Les rayons jeux d’Intermarché et autres grandes surfaces étant vidés, nous avons finalement réussi à chopper, non sans mal, un puzzle de 1500 pièces plutôt joli, et nous l’avons bientôt terminé !
Après ça, qu’allons nous faire ? Sûrement essayer d’en racheter un autre, car nous avons développé une certaine addiction pour cette activité minutieuse.
Nous sommes à deux doigts d’acheter de la colle à puzzle et de les encadrer pour le couloir de notre future maison.
Nous oscillons également entre une frénésie de visionnage de films d’horreurs (on s’est chié dessus devant Hérédité) et de Disney via la plateforme Disney+. Et nous risquons de commencer très bientôt la série When they see us sur Netflix !
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J’ai également la sensation que c’est mon mec qui endosse la plus grosse charge mentale ménagère.
Il fait à bouffer à tous les repas (j’ai fait quelques purées de chou-fleur et salades, mais franchement, cuisiner me gonfle), et j’ai décidé de lever le pied sur l’aspirateur et la vaisselle pour laisser l’occasion à notre (insupportable) colocataire de déployer sa sensibilité ménagère.
Et ça marche. Incroyable. Fini les débuts de soirée à faire la vaisselle après le boulot !
Journal de bord de vie de couple pendant le confinement : y aura-t-il un épisode 4 ?
Ça y est, j’ai la sensation que ma vie de confinement est devenue si routinière et sans rebondissements dramatiques que je n’aurais bientôt plus rien à vous raconter.
Et attention, ça a l’air péjoratif dis comme ça, mais j’en suis très heureuse.
Ben oui, après tout, ça veut dire que les choses se stabilisent, que je vais un peu mieux dans ma tête, et que plus aucune crise majeure ne pointe le bout de son nez.
Ceci dit, je ne vais pas parler trop vite, il reste au minimum une vingtaine de jours de confinement, nous ne sommes pas à l’abri de nouvelles découvertes !
Pour l’instant, ce qui m’inquiète, c’est que l’anniversaire de l’amoureux arrive à grands pas, et que j’avais prévu plein de cadeaux qui ne seront jamais livrés avec le confinement… Je panique !
J’espère que vous ça va, et je vous dis peut-être à bientôt !
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