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Ma copine ne s’épile pas, ne fait pas de fellation, ne veut pas d’enfants, et ça me va

Thomas a 27 ans et il est en couple depuis 5 ans. Il tenait à parler de sa copine et de ses choix à contre-courant des injonctions sociales, pour répondre à tous les « ça ne te dérange pas ? » qu’on lui pose au quotidien.

Je suis un homme, et ma copine ne s’épile plus, ne fait pas de fellations, et ne veut pas d’enfants.

Je trouvais intéressant de vous donner mon regard d’homme sur ma copine pas comme les autres qui a décidé de s’en foutre des tabous et stéréotypes portés sur la gente féminine.

Ma copine ne s’épile pas

Garder ses poils, quand on est une femme : c’est chaud !

Pourtant comme beaucoup d’autres, ma copine a fait ce choix, et en tant qu’homme et copain, on me pose souvent la question :

« Mais ça ne te dérange pas que ta copine ait des poils aux jambes ? »

Non, ça ne me dérange pas, c’est son choix, et je trouve même ça plutôt cool !

C’est vrai qu’à première vue, c’est plutôt surprenant de voir une fille avec des poils aux jambes. Mon éducation m’a appris dès le plus jeune âge qu’une fille ça n’a pas de poils.

Donc forcément, quand je vois une femme poilue, mon cerveau ne trouve pas ça « normal », et le premier réflexe est de se dire : « euh… Il y a quelque chose qui cloche, non ? »

Pourtant, est-ce si choquant de voir une fille avec des jambes poilues ? Personnellement, je suis relativement poilu et mes jambes ne m’ont jamais dérangé, ni moi ni tous les gens que j’ai pu côtoyer.

Pourtant je me souviens qu’au collège, mes jambes poilues de garçon ont attiré plus d’un regard. Eh oui, elles étaient tellement poilues que toutes mes amies de l’époque rêvaient de me les épiler à la cire !

Tout ça pour dire que des jambes de fille ou des jambes de mec, ce ne sont que des jambes après tout. Il n’y a pas de différence. Et donc, je ne vois pourquoi certaines jambes auraient le droit d’être poilues et d’autres non.

Les poils de ma copine ne me dérangent pas du tout, ça n’a jamais été un « tue-l’amour » comme certains le pensent. À vrai dire, je ne m’en rends même plus compte. Moi je vois juste ses jambes, et rien de plus.

Je prends toujours autant de plaisir à les lui caresser.

Un autre aspect derrière le fait de garder ses poils c’est son côté militant. À l’heure actuelle, une fille qui assume ses poils, je perçois ça comme un refus de se conformer aux diktats de la société.

Du coup, je trouve trop cool que ma copine les assume. J’en suis même carrément fier et je n’ai pas honte de le dire !

Ma copine ne fait pas de fellation

La fellation c’est un sujet qui provoque bien des questions et des fantasmes. Mais est-ce une pratique obligée ?

Bon, tout le monde sait (en théorie) que ce n’est pas obligatoire (#consentement), mais dans la pratique, qu’est-ce qu’il en est ?

Eh bien dans mon cas, ma copine déteste les fellations et ne m’a donc jamais sucé.

Tout a commencé lors des premiers jours de notre relation. Comme souvent, c’était très intense. Je me souviens de notre première nuit, le lit avait fini au milieu de la pièce le matin venu alors qu’il était bien sagement contre les murs quand on a sauté dessus…

Je ne me rappelle plus comment la question de la fellation s’est posée, mais elle s’est posée. Ma copine m’a avoué :

« Je n’aime pas du tout sucer les zizis. »

Elle m’a parlé d’une mauvaise expérience avec l’un de ses ex, qui a fait que l’idée de me sucer ne l’enchantait pas du tout. Elle n’avait pas envie d’essayer.

Au début, elle était assez gênée à l’idée de m’en parler et surtout, elle avait peur de ma réaction. Normal, notre relation venait tout juste de débuter.

J’étais un peu surpris, et je ne savais pas trop quoi répondre. De toute manière, c’était sa décision, il n’y avait pas à discuter. Si une personne ne veut pas faire quelque chose, on ne peut pas la forcer.

La vraie question pour moi c’était : est-ce que ça me dérange ? Nous voulions tous les deux construire une relation stable et durable, et qui dit durable, dit pas de fellation pendant très longtemps voire plus jamais !

Est-ce que j’étais prêt à accepter cela ? À faire ce compromis ?

Au début j’étais peut-être un peu déçu, la pipe était pour moi une pratique sexuelle comme une autre, et j’étais un peu triste de ne pas pouvoir la partager avec ma copine.

Pour me rassurer, je me disais au fond de moi : peut-être qu’elle changera d’avis. Mais voilà, ça fait 5 ans qu’on est ensemble, et toujours pas de fellation !

Je vous rassure tout de suite, cette idée du « elle changera peut-être d’avis » est vite passée. Et en 5 ans, je n’ai jamais été frustré.

On s’éclate toujours autant au lit, et ça ne nous manque pas du tout dans notre vie sexuelle !

La fellation n’est pas devenue un sujet tabou non plus. On est très libres dans nos discussions, et même si on l’a «  bannie » de nos pratiques sexuelles, on continue d’en parler.

En réalité c’est plutôt le cunnilingus

qui fait resurgir cette discussion. J’aime bien lui faire des cunnis, mais quand je lui en fais, elle a souvent un drôle de sentiment, comme si elle se sentait redevable.

Pour moi évidemment ça ne marche pas comme ça, peu importe les pratiques ou qui fait quoi, l’important c’est que les deux partenaires prennent du plaisir.

J’essaye donc de la rassurer là-dessus !

Ma copine ne veut pas d’enfant

Arrivés à un certain âge, avoir des enfants est vu comme la normalité, et donc les couples font des bébés. Bon, je ne vais pas rentrer ici dans le débat sur avoir ou non des enfants. Chacun fait bien ce qu’il veut !

Et c’est bien là le cœur de la chose : chacun fait ce qu’il veut, ça veut aussi dire qu’on peut choisir de ne pas en faire.

Ma copine a toujours eu un point de vue très arrêté sur la question. Lors des premières semaines de notre relation, elle m’avait sortie cash :

« Moi des enfants, je n’en veux pas. »

Cette annonce m’avait fait un petit choc, je ne m’étais jamais posé la question de mon désir ou non d’enfants, et je ne savais pas quoi répondre…

Sachant que nous voulions construire une relation sérieuse, cette question des enfants avait soudainement pris une place importante.

Rien ne sert de vouloir construire une relation si on sait que quelques années après la question des enfants mènera à une séparation.

Mais aborder cette question n’était pas simple pour moi. Déjà, je n’étais pas forcément prêt à prendre une décision définitive.

Et en plus de ça, ma décision revenait à décider si oui ou non je voulais continuer la relation avec elle ! Mais étrangement, malgré ces deux limitations, j’ai réussi à me positionner rapidement.

Comme je l’ai indiqué plus haut avoir des enfants ne m’avait jamais traversé l’esprit, j’en ai déduit que ça voulait peut-être dire que je n’en voulais pas.

Et puis qui dit avoir des enfants, dit accepter de changer totalement de vie : faire des soirées arrosées avec des amis devient compliqué, partir en voyage devient toute une organisation, moins de temps pour soi…

Bref, beaucoup de choses sur lesquelles je n’étais pas prêt à faire des compromis.

Assez simplement, j’avais pris ma décision : les enfants ce n’est pas pour moi, même si contrairement à ma copine, je n’en suis pas sûr à 100%. Mais ça fait 5 ans que j’ai pris cette décision et je ne la regrette pas.

5 ans après, je ne suis toujours pas prêt à mettre ma vie en stand-by pour faire un enfant !

Ne pas avoir d’enfant, un choix à assumer socialement

Cette décision de ne pas avoir d’enfant nous l’assumons tous les deux publiquement. Nous en parlons très librement autour de nous.

Nos familles et nos amis sont au courant. Au moins, ça évite les questions du type :

« Bon, et les enfants, c’est pour bientôt ? ».

Et si tout de même la question vient sur le tapis, ma copine rigole et répond toujours avec légèreté :

« Moi j’en veux pas, mais s’il en veut, il les mettra dans un autre ventre, tant que je ne m’en occupe pas, ce n’est pas mon problème ! »

Ça étonne toujours, mais ça désamorce bien le côté dramatique de ce genre de conversation, et coupe court aux potentielles réponses de personnes qui voudraient nous faire changer d’avis.

Et finalement en regardant bien, notre décision est toujours bien accueillie ! La question des enfants ne doit pas être un tabou, que ce soit dans le couple ou à l’extérieur.

C’est un peu crétin de se rendre compte après plusieurs années qu’on n’était finalement pas sur la même longueur d’ondes sur le sujet…!

Ce témoignage t’a interpellé·e ? Tu as une expérience à partager sur le sujet ? Viens en parler dans les commentaires…

 

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