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Vie quotidienne

Ces madmoiZelles racontent comment elles vivent le lycée à distance

Passé la première vague de stress, les lycéennes relativisent sur le confinement et les cours à distance. Viens lire leurs témoignages !

Sur madmoiZelle, j’avais déjà recueilli les réactions des étudiantes sur l’annonce de la fermeture des universités à cause de l’épidémie de coronavirus.

C’est maintenant au tour des lycéennes de témoigner !

Passée la première vague de stress à cause d’un gros changement de vie et de méthode de travail, vous avez été nombreuses à me raconter prendre la situation avec philosophie, et plutôt bien vous adapter à cette situation exceptionnelle.

Voici vos témoignages.

Malgré le confinement, des lycéennes pas trop inquiètes pour leur réussite

Une fois le stress des annonces passé, vous êtes nombreuses à m’avoir raconté avoir réussi à relativiser sur la situation, puisque la France entière est dans le même cas que vous !

C’est le cas de Sophie, en terminale ES :

« J’avoue que quand la fermeture des lycées a été décrétée, je n’ai vraiment pas sauté de joie. J’ai direct pensé au bac, à mes cours de maths où je comprends déjà rien avec la prof… alors toute seule, l’angoisse ! […]

Mais au final nos profs sont géniaux, ils font leur maximum pour nous et  c’est vraiment rassurant. »

Julie, en première générale, n’a quant à elle pas stressé plus que ça :

« Lorsque le confinement a été annoncé, le fait qu’il faudrait suivre les cours à distance n’a pas été une source de stress supplémentaire. Chacun s’y attendait plus ou moins. »

Et le bac, dans tout ça ? Pour l’instant, le ministre de l’Education a réaffirmé que le bac serait maintenu.

Pour les E3C, les nouvelles épreuves du bac en contrôle continu passées par les élèves de première, le maintien semble plus incertain car la deuxième session devait avoir lieu au printemps.

Concernant les épreuves du bac des terminales, plusieurs scénarios sont quand même envisagés par les organisations syndicales.

Parmi les propositions, un report du bac à fin juin, ou pour la plus pessimiste, une annulation pure et dure des épreuves avec un validation par les notes du contrôle continu.

Confinement : une organisation plus ou moins chaotique selon les lycées

Depuis le début du confinement, le travail à distant s’est mis en place, lentement mais sûrement dans certains lycées, ou rapidement dans d’autres.

Les moyens utilisés pour travailler chez soi sont l’utilisation de plateformes comme l’ENT ou pronotes, ou bien l’envoi de mails quotidiens aux élèves.

Des cours en visioconférence et l’utilisation de plateformes, d’applis et de chats, comme Discord, sont mis en place.

C’est à chaque lycée et à chaque professeur de créer sa méthode ! Une seule condition : assurer aux élèves la scolarité la plus normale possible.

Les contrôles et les notes sont toujours à l’ordre du jour, avec par exemple l’organisation de bacs blancs à la maison, pendant lesquels les élèves commencent à composer chez eux à 14h, puis rendent leur copie à 18h, comme en classe.

Sans parler des devoirs à la maison.

Cependant, la charge de travail varie grandement d’un lycée à l’autre, et même d’une classe à l’autre !

Astrid, en seconde professionnelle photographie, m’explique ne pas être assommée de travail :

« Je m’aperçois finalement que la charge de travail n’est pas différente de d’habitude, elle est même… moins importante !

Ça arrange également les profs, qui préfèrent commencer les cours à 10h plutôt qu’à 9h en temps normal.

Les cours peuvent également être plus concis et aller à l’essentiel, et donc ne durer qu’une heure au lieu de deux, puisqu’on les fait par visioconférence. »

Mais pour Zia, c’est le contraire ! Cette lycéenne en classe de première a plus de choses à faire qu’en temps normal :

« Je crois que les profs ont peur qu’on ne bosse pas, donc ils nous donnent beaucoup de travail ! »

Autre bémol relevé par Astrid : des profs pas tous au même niveau de skills pour ce qui est de l’utilisation de la technologie.

« Certains profs ont du mal à utiliser le site pour faire des classes virtuelles, on peut parfois se retrouver à passer 10 minutes de :

— Est-ce que vous m’entendez ? Moi je vous entends pas… Comment je fais pour mettre le tableau… »

Des difficultés donnant parfois lieu à situations plutôt drôles, comme ce cours en visio dont me parle Morgane :

« C’était un peu un sketch entre la prof qui avait disparu et tout le monde qui parlait en même temps ! »

Lycée et confinement : une rupture d’égalité ?

S’il vaut mieux rire que pleurer des galères que rencontrent les profs (on ne leur en veut pas, la situation est compliquée aussi pour eux aussi

), le lycée à distance peut malheureusement causer des inégalités entre les élèves.

Zia m’explique ainsi qu’elle a la chance d’avoir plusieurs ordinateurs chez sa famille et n’être pas trop embêtée par les cours à distance de ce point de vue-là, mais qu’il y a effectivement des élèves qui n’en disposent que d’un seul chez eux, voire… d’aucun.

La charge de travail est différente selon les classes et les lycées, entraînant potentiellement une préparation inégalitaire au bac !

Clarisse, élève en terminale ES, me fait aussi part des difficultés dues au fait de ne plus avoir de cours en présentiel. Elle-même arrive à se motiver toute seule, et ses parents sont derrière elle, mais que ce n’est pas la cas de tous les élèves.

Clarisse me dit sans détour qu’elle pense sur certains vont se retrouver « dans la merde » pour rattraper leur retard en revenant au lycée, car personne ne les aura motivés à travailler.

Là où le confinement pourrait aussi créer des inégalités, c’est dans l’accès à Internet ! Situation que je connais bien, habitant dans la campagne, et en bout de ligne… (pratique quand on télétravaille pour un média en ligne !).

Lauris, en terminale L, connaît les mêmes difficultés que moi :

« Le problème, qui n’est pas des moindres, c’est que je vis dans une région campagnarde isolée où Internet est une denrée rare ! »

Heureusement, malgré toutes ces difficultés, les lycéennes qui m’ont envoyé leur témoignage rapportent, comme Astrid, qu’une grande solidarité s’est mise en place entre les élèves, et ça, ça met du baume au cœur :

« Je constate cependant que malgré la distance, on reste une classe soudée et on communique beaucoup sur notre groupe Whatsapp, en s’envoyant les captures d’écran des mails envoyés par les profs pour ceux qui ne les ont pas reçus, ou en s’aidant pour les devoirs bien plus qu’à l’accoutumée. »

Le confinement, l’occasion d’apprendre une nouvelle manière de travailler !

Travailler exclusivement depuis chez soi a aussi des avantages, on va pas se mentir !

On peut ainsi travailler à son rythme et trouver l’organisation qui nous convient, se lever plus tard qu’à l’accoutumée et éviter la cohue des transports en commun.

Des madmoiZelles m’ont même expliqué que ce mode de fonctionnement leur convenait mieux que d’aller en cours ! C’est ce que me confie Sophie, pour qui confinement rime avec efficacité :

« Pour l’instant, j’ai l’impression d’être hyper productive, peut-être même plus qu’avant. »

Astrid est également ravie de cette occasion de télétravailler :

« Je préfère vraiment pouvoir travailler à distance, j’ai toujours mieux fonctionné ainsi. Ça me permet d’y aller à mon rythme, de pouvoir prendre le temps de réfléchir à mes réponses et ne pas être limitée par le temps. […]

D’autant plus que ça m’évite un important temps de transports en commun et de fatigue, c’est très loin d’être négligeable ! »

Travailler depuis chez soi, c’est enfin moins de temps perdu, constate Camille :

« J’aime bien tester le télétravail, j’ai l’impression de moins perdre mon temps en classe, car on ne reçoit que les cours essentiels.

Il n’y a pas d’appel au début du cours, pas de monologue du prof sur les problèmes de la réforme et du nouveau bac, on passe pas dix minutes à distribuer des feuilles…

Et j’aime bien avoir le temps de faire plein d’autres choses (sport, bronzer dans mon jardin…). »

Pendant le confinement, apprivoise tes tendances à procrastiner

Si travailler exclusivement depuis chez soi a des avantages, c’est aussi la porte ouverte à un phénomène bien connu des lycéennes et des étudiantes… la procrastination !

Pour Zia, pas tous les jours facile de travailler chez soi à cause des nombreuses tentations.

« Avec le téléphone, Netflix, et personne pour surveiller… C’est plus difficile que quand tu es enfermée en cours ! Du coup j’ai mes techniques, comme mettre mon téléphone dans une autre pièce, ou en mode avion. »

Camille aussi est en proie à la procrastination, et essaye de trouver des parades :

« Maintenant j’essaie de me lever vers 9h, travailler le matin et NE PAS REPOUSSER AU LENDEMAIN, car c’était mon habitude, et après je me retrouvais avec 10 000 trucs le même jour, que je ne pouvais plus repousser. »

Rose évoque aussi un rapport compliqué au travail à distance, et une tendance à s’éparpiller :

« J’ai environ 3h de devoirs de philosophie par jour, donc je pourrais me dire que je n’ai qu’à consacrer ma matinée à leur réalisation puis passer 2h dans l’après midi à ficher mes cours. […]

La vérité… c’est que ce n’est que très difficilement applicable.

Entre les distractions, le fait que ces devoirs me demandent beaucoup de réflexions et donc m’épuisent, m’empêchant de les faire d’une traite, et mon bien être, je finis par éparpiller les 3h dans toutes ma journée, entre 10h du matin et 2h du matin. »

Pour lutter contre la procrastination, Morgane a trouvé une routine, dont je te conseille de t’inspirer !

« Sinon, pour mon cadre de vie, je m’habille toujours directement après le petit déjeuner pour être plus motivée.

Puis j’essaye de prendre l’air parce que je suis très déprimée quand j’ai passé toute la journée en intérieur (du trampoline par exemple, ou du jardinage).

Enfin je me réserve des activités pour avoir fait quelque chose que j’aime quand même de ma journée (jeux de société, danse, film, créations, maquillage). »

Plus de lycée, ça veut aussi dire moins de vie sociale !

Le confinement, c’est aussi une vie sociale limitée à sa famille ou ses partenaires de confinement, et à un contact via les réseaux sociaux avec le reste de nos proches.

Une situation pas toujours facile à vivre, comme me l’évoque Camille :

« Le côté social du lycée me manque.

Avec mes amis et amies on se parle sur nos téléphones, mais croiser des gens dans les couloirs, parler avec différentes personnes chaque jour, voir ma classe tous les matins c’est important pour ne pas déprimer. »

Rose, en terminale, raconte également une baisse de moral due au fait que le confinement arrive à cette période là de l’année, au printemps, et avant les révisions finales pour le bac :

« J’ai tout de suite été très attristée de la fermeture du lycée car je savais que cela signifiait en quelque sorte la fin de mon année scolaire.

Bien entendu, la quarantaine ne sera pas éternelle, mais le retour au lycée sera rythmé par une révision du bac intense et des professeurs très stressés à l’idée de ne pas finir le programme, donc en quelque sorte mon expérience du lycée comme je l’ai toujours connu est finie. »

Pendant le confinement, on garde le moral !

Pour lutter contre le blues et la baisse de moral pendant le confinement, je laisse le mot de la fin à Julie, qui relativise sur la situation et nous fait une petite leçon de vie !

« Le plus important est aussi de prendre des nouvelles de ses proches, ses amis, de les appeler régulièrement afin de garder le contact, rester solidaire et s’entraider en cette période difficile. Il faut garder le moral !

Chaque jour, malgré le fait que certaines heures semblent plus longues que d’autres, j’ai une pensée sincère pour toutes les personnes qui risquent leur vie dans les centres hospitaliers et aux professions associées à la lutte contre le virus : ce sont elles les vrais héroïnes.

C’est à nous de les aider aussi en restant chez nous et en leur faisant confiance pour ne pas perdre espoir : cette période étrange ne durera pas éternellement et nous en sortirons grandi, plus mûrs en quelque sorte.

J’ai l’impression que les gens apprennent à vivre autrement, moi-même je trouve qu’on se profite à nouveau des petits plaisirs de la vie, de passer du temps avec sa famille dans l’attente de revoir nos proches avec impatience. »

Merci à ces madmoiZelles pour leurs témoignages !

En attendant la fin du confinement, on te prépare plein de contenus cool sur madmoiZelle pour t’aider à surmonter cette période.

Face à la pandémie de coronavirus (Covid 19), une seule chose à faire : reste chez toi !

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À lire aussi : 4 conseils de médecin pour étudier chez toi sans t’abîmer la santé

 

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Les Commentaires

1
Avatar de Leona B.
29 mars 2020 à 14h03
Leona B.
"Pour Zia, pas tous les jours facile de travailler chez soit à cause des nombreuses tentations."
@Faustine M Petite faute
1
Réagir sur le forum

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