Mise à jour du 15 mai :
Parce que manifester contre des lycéens rentre apparemment dans le cadre de la protection des enfants, la Manif pour tous 44 s’est rassemblée cette après-midi devant le lycée Clémenceau à Nantes. Ils étaient entre 150 et 200, en face de 300 à 400 lycéens qui les ont copieusement hués.
Sous les cris « égalité » un élève est monté sur un mur pour enfiler une jupe. Ça a beau avoir le goût de la provocation autant que celui de la politique, on ne peut pas s’empêcher d’être fiers d’eux.
Publié initialement le 14 mai :
Le 16 mai prochain 27 lycées de l’Académie de Nantes font une opération « ce que soulève la jupe ». Nommée d’après un livre de la féministe Christine Bard, cette journée sera « un temps d’échange sur les discriminations sexistes et les moyens éventuels d’y remédier dans la vie du lycée » selon le Conseil Académique à la vie lycéenne. C’est ce groupe, composé d’élèves, qui a eu l’idée de l’événement.
Les filles et les garçons y sont invités à venir en jupe ou avec un autocollant « Je lutte contre le sexisme, et vous ? ». Et pour une fois que la jupe n’est pas réservée à ces demoiselles, le scandale ne s’est pas fait attendre du côté de la Manif pour Tous et autres opposants à la « théorie du genre » :
Ce serait plutôt cool. Sauf si ça gratte.
La confusion totale (l’initiative est à l’origine des élèves et non de l’Académie, il s’agit d’une permission plutôt que d’une incitation et l’histoire du rouge à lèvres sort a priori de nulle part)
Véronique Louwagie, députée UMP de l’Orne, a profité de la séance des questions au gouvernement de ce mercredi pour interpeller elle aussi Benoît Hamon, ministre de l’Éducation.
Elle a accusé l’Académie d’avoir « sciemment caché ses actions » qui viseraient à « imposer la théorie du genre ».
Incapable de voir dans cette journée la preuve que « tout se terminera très mal » (Béatrice Bourges, leadeuse du Printemps Français), j’aimerais souligner ses aspects positifs : une affiche non-sexualisée et l’absence de fétichisation de la féminité traditionnelle (l’écueil fréquent des « journées de la jupe », qui oublient souvent que si ce vêtement est une liberté il peut aussi être une contrainte).
Si l’événement pouvait déconstruire un peu les rôles de genre, ce serait un grand pas. Le plus grand risque, hormis que les mentalités évoluent ? effectivement une catastrophe pour les militants anti-genre ? reste que les garçons en jupe ne suscitent que le rire…
Mise à jour du 14 mai à 18h20 : Hé nos lectrices et lecteurs, envoyez-nous des photos des mecs qui iront en jupe au lycée (avec leur accord bien sûr), on les publiera avec grand plaisir !
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Les Commentaires
je rebondit sur le post de Louarn
Non plus en Ecosse ni au festival interceltique mais peut etre bientôt dans la rue...
Bonsoir à tous(tes)