Luck est le nouveau film des studios Skydance Animation. Ce conte familial rempli d’humour, d’énergie et de malice est une belle surprise, qui nous a donné envie de rencontrer sa créatrice.
Sam Greenfield est la fille la plus malchanceuse du monde, pourtant elle reste combative, ingénieuse et généreuse. Lorsqu’elle découvre la Terre de la Chance, la jeune fille se lance dans une aventure pour apporter un peu de chance à sa meilleure amie. Mais les humains étant interdits dans ce monde magique, le seul espoir de Sam est de faire équipe avec des créatures qui y vivent.
À l’occasion de la sortie du film sur Apple TV+ le 5 août, nous avons rencontré la danseuse et chorégraphe Peggy Holmes, qui est aussi la réalisatrice du film.
Madmoizelle : J’ai été étonnée par la dose d’imagination présente dans le film ! Pouvez-vous nous raconter comment il a été conçu ?
Peggy Holmes : Le département de développement de Skydance Animation avait fait un tas de recherches sur les icônes, les symboles, les nombres et les couleurs qui portent chance ou malheur à travers le monde. J’ai alors demandé à l’équipe de narration et au département artistique de prendre toutes ces recherches et de devenir fous pendant deux jours. Je leur ai dit de ne pas se limiter, ne pas hésiter et simplement passer un bon moment. Deux jours plus tard, nous nous sommes réunis et tout le monde a partagé son travail. On s’est inspiré d’éléments du monde réel et on les a rendus super amusants et magiques !
Madmoizelle : C’était une bonne idée d’imaginer un personnage malchanceux parce que ça donne lieu à des gags visuels très amusants. Luck rend hommage aux cartoons les plus classiques, avec ces scènes où tout va de travers, le personnage enchaîne les chutes et les bêtises, et c’est très drôle.
Peggy Holmes : Oui ! Nous voulions que Sam soit la fille la plus malchanceuse du monde. Et ce qui est drôle, c’est qu’elle n’arrête pas d’être malchanceuse, les pépins s’enchaînent encore et encore !
Et puis j’ai une formation en danse et en chorégraphie. J’ai grandi en regardant des artistes comme Charlie Chaplin, Buster Keaton, Lucille Ball ou Carol Burnett. Nous nous sommes beaucoup inspirés d’eux et avons voulu leur rendre hommage à travers le personnage de Sam. Comme Charlot, Sam est très attachante parce que malgré toute sa maladresse, elle n’abandonne jamais. Et on aime ça chez elle, qu’elle ait de l’espoir.
Madmoizelle : Avez-vous réalisé Luck comme une chorégraphe ? La chance et la malchance s’expriment beaucoup à travers le corps de Sam. Qu’elle soit chanceuse ou malchanceuse, on a l’impression de voir de la danse. Ses mouvements s’enchaînent parfois dans le chaos, parfois dans l’harmonie, mais on a souvent l’impression que tout ça est une chorégraphie.
Peggy Holmes : C’est vrai. Je ne peux pas m’en empêcher. Je danse depuis que j’ai huit ans, j’ai eu une carrière entière dans la chorégraphie. Je pense en rythme, du scénario jusqu’au montage. Pour moi, il s’agit de savoir : comment le corps, sa forme, sa position et son rythme peuvent raconter l’histoire ? C’est amusant de comprendre les choses sans dialogue.
Madmoizelle : En parlant de danse, j’ai eu l’impression que vous rendiez hommage à la chorégraphie des Temps Modernes de Charlie Chaplin. D’ailleurs, il y a beaucoup de mécanique dans le monde magique. On nous montre vraiment le système, la mécanique, la machine. Pourquoi ?
Peggy Holmes : On voulait créer un monde magique et technologie où tout fonctionne parfaitement. Parce qu’on y fait des choses très complexes. Dans le monde de la chance, rien ne va jamais mal. On n’a besoin ni de rampes, ni de poignées, ni de barrières de sécurité… Tout est parfaitement rythmé, synchronisé. Rien ne va jamais mal !
À lire aussi : À la recherche de pépites méconnues du cinéma queer ? Le site Queer Cinema Club, de Lawrens, est une mine d’or
Crédit de l’image à la Une : © Apple TV
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires