Certains traits de génie sont poussés par une société incompétente à demeurer obscurs, à tomber dans les limbes de l’oubli. Ça aurait pu être le cas de Scrotal Recall, une série de Channel 4 (la chaîne britannique derrière Misfits) datant de 2014.
Le pitch : un jeune homme découvre qu’il est atteint de chlamydia et doit donc recontacter toutes les filles avec qui il a eu des relations sexuelles afin de les encourager à se faire dépister.
Et sérieusement, Scrotal Recall, c’est LE MEILLEUR TITRE. Point.
Mais il se trouve qu’aussi merveilleux qu’il soit, ce jeu de mots a dû en rebuter certain•es puisque Scrotal Recall a été rebaptisée Lovesick au moment de son ajout sur Netflix. J’aimerais une minute de silence pour l’humour. Merci.
Passons à la série en elle-même, voulez-vous ?
Lovesick, une série à la hauteur de ses ambitions
Lovesick n’est pas Game of Thrones ou Stranger Things. Pas besoin de faire péter le budget pour cette histoire simple et jolie : un mec, ses ex, son meilleur pote coureur de jupons, et sa meilleure amie qui n’ose pas avouer ses sentiments pour lui. Alors qu’ils sont pas mal réciproques.
Bande de zozos, j’vous jure.
Six épisodes pour une saison 1 rondement menée, avec une jolie idée de scénario : chaque épisode se concentre sur une des relations passées du héros, Dylan. C’est par des flashbacks sur cet amour d’un soir ou de plusieurs années qu’on découvre le trio central et les liens qui unissent les personnages.
Lovesick et ses personnages attachants
La force de bien des séries britanniques, c’est la psychologie toute en nuances de leurs personnages. De l’inquiétante Black Mirror à la très sérieuse Broadchurch
en passant par la toute nostalgique Grantchester, les programmes d’outre-Manche ont su créer des figures inoubliables.
Lovesick ne déroge pas à la règle !
Malgré son petit air de You’re the Worst, Lovesick a su créer des personnages positifs que je rejoindrais volontiers dans un pub pour écluser quelques pintes !
Dylan, le héros, est assez émotif, fragile, et respectueux de ses conquêtes. Luke le coureur de jupons est bourré d’humour et on comprend vite que son style de vie volage ne le rend pas forcément heureux, même s’il est loin d’un insupportable Barney Stinson. Evie est un peu moins développée, mais sait se faire respecter de ses deux amis et gère relativement bien son amour secret pour Dylan.
Et quel plaisir de retrouver derrière Evie, discrète et patiente, l’actrice Antonia Thomas, bien loin de son rôle dans Misfits — celui de la très sensuelle, très combative Aleesha !
Lovesick, parfaite petite série estivale
Six épisodes pour une saison de Lovesick, donc : parfait pour un agréable binge-watching d’août.
J’ai dévoré toute la saison 1 en quelques heures et j’en sors avec l’impression d’avoir une nouvelle bande de potes télévisuelle. J’ai hâte de les retrouver dans de nouveaux épisodes ! Car Netflix, dans sa grande bonté, a renouvelé Lovesick pour une saison 2.
Je vous laisse donc rire aux éclats devant les bêtises de Luke et soupirer devant les mignonneries de Dylan, on se retrouve bientôt pour la suite !
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Si on regarde toutes les series sont cis centree et et transphobe. Apres la question que je me pause c'est " Est la serie qui est transphobe ou un des personnages". En 2016, malheureusement, 90% de la planete est encore transphobe. La plupart des mecs heteros refuseraient de sortir avec une femme trans et meme si c'est pas "bien" et que c'est completement con d'agir comme ca, ca existe. J'ai un souvenir de himym quand Ted decouvre que Robyn a un secret (elle a ete popstar au canada) il s'imagine decouvrir qu'elle etait un homme avant le jour de son mariage sous entendu que ce serait un souci. J'ai trouve ca naze. Mais comme Love sick est supposement "realiste" la societe apparait telle quelle.
Enfin je parle de facon generique, j'ai regarde la serie hier mais je ne me souviens plus du tout avoir vu ca. Ce qui est tres revelateur par ailleurs (de voir que la plupart des cis heteros ont encore du mal a deceler "facilement" des trucs qui pourraient s'averer puant).