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Culture

Love Me Tinder, le documentaire sur l’application de rencontres à voir en replay

« Love Me Tinder », c’est le nom d’un documentaire en plusieurs épisodes qui permet de découvrir un peu plus en détails l’application de rencontres.

Love Me Tinder, c’est le titre d’un documentaire en immersion sur l’application de rencontres. France Ortelli a 32 ans, elle est célibataire, et elle a co-réalisé ce programme commandé par France 4 avec Thomas Bornot. Pour ce faire, ils sont tous les deux partis à la découverte de Tinder pour en tirer un reportage gonzo (le journalisme gonzo étant une enquête qui se fait en immersion dans le coeur du sujet).

C’est un documentaire fort chouette. Au premier abord, je t’avouerai qu’il y a pas mal de trucs qui m’ont saoulée : par exemple, le côté naïf de la réalisatrice du documentaire, s’étonnant de recevoir des booty calls (des appels invitant au coït) de quasi-inconnus. Jusqu’à ce que je réalise que je n’avais absolument aucune

raison de juger les attentes et les déceptions des autres utilisateurs et utilisatrices de ce genre de réseaux. C’est pas parce qu’on s’y est inscrit dans un but qu’on doit critiquer ceux qui y sont dans un autre.

Autre point qui m’a gonflée sur le coup : les généralités à base de « les mecs ils cherchent ça, ou ça, y a pas d’entre-deux »… Ça m’a agacée, mais j’ai remarqué la nature du documentaire, scénarisé à certains moments. Et il faut bien avouer que France et Thomas semblent prendre ces généralités pour mieux les décortiquer et les dégénéraliser, justement, rien qu’au cours de ce premier épisode.

Oh, et aussi, j’ai eu envie de me jeter de rage contre 95% des murs de la ville quand elle rencontre un mec particulièrement lourd, mais tu verras qu’il y a une forte probabilité pour que ce soit ton cas aussi.

Je suis rentrée dedans, et j’ai trouvé ça assez captivant. J’ai comme le pressentiment que je ne serai pas d’accord avec la perception de la conclusion du documentaire, parce que les règles sous-jacentes de l’application correspondaient à mes envies à l’époque où je l’ai utilisée, mais la réflexion est loin d’être inutile !

Les interventions d’utilisateurs et utilisatrices de Tinder « face cam » sont cool et expliquent très simplement et honnêtement le principe de l’application, ce qu’on y trouve, ce qu’ils y cherchent, comment ça se passe, pourquoi ça leur a plu, pourquoi ça leur a déplu… Surtout, ces parties-là du documentaire désacralisent le fait d’aller sur une application (ou un site) de rencontres pour rencontrer quelqu’un avec qui vivre une histoire – d’amour ou non. C’est intéressant de constater que tout le monde n’était pas bien au fait du caractère de pure consommation sexuelle de l’utilisation d’un bon gros paquet de personnes, tout âge et tout sexe confondus. C’est encore plus intéressant de voir en quoi ça les dérange, ou ne les dérange pas. Si tu as déjà utilisé Tinder d’une façon ou d’une autre, je pense que tu te reconnaîtras dans l’expérience de Thomas, ou de France, ou de tous les autres qui témoignent !

Le premier épisode de Love Me Tinder est disponible en replay sur Pluzz jusqu’au 24 novembre prochain. Le deuxième épisode sera quant à lui diffusé ce même 24 novembre à 0h25 sur France 4.

À lire aussi : Love Me Tinder, la vidéo d’Eleonore Costes et Aude Gogny-Goubert pour Golden Moustache


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

26
Avatar de Shiera S
26 novembre 2014 à 20h11
Shiera S
J'avais bien apprécié la première partie. Si oublie le terme "documentaire", on dirait plus un crossover étrange entre Bridget Jones x Mindy Projection x Paris Hipster. Le côté naïf de France me rappelait un peu moi quand j'ai découvert les sites. À ma décharge, toutes les personnes qui m'en ont parlé étaient sur le point de se marier ou de s'installer avec leur grand amûûûûûûr...

En effet, les deux adolescents ont un discours très pertinent et intelligent. Cependant, les autres ont l'air tout droit sorti d'un mauvais casting pour un mauvais soap opéra sur une horrible chaîne : entre la modeuse "sexy" au micro-chien et à la robe ultra glamour à 14h, le player qui s'est calmé en rencontrant l'amûûûr, la cynique désabusée, la fausse cynique romantique, le faux viril secrètement effrayé par l'émancipation sexuelle féminine,...

Ce que j'ai détesté et qui c'est principalement révélé dans la seconde partie est l'aspect scénarisé voire fabriqué. On est passé de Tinder à une tentative de comprendre les nouvelles relations amoureuses, mais on ne sort jamais du parti pris que l'appli est principalement réservée aux coups d'un soir. Sûrement à cause de mon histoire personnelle, mais cela m'embête qu'on ne parle jamais des couples qui fonctionnent et se sont créés grâce à tinder. Il y avait donc bien un parti pris dés le départ et c'est bien dommage. Dés lors, on parle consommation de masse, société de l'image etc... Mais cela sonne creux car le discours ne s'élève jamais vraiment des photos de profils et de la déception quand un match propose du sexe. Il y a pourtant tellement à dire sur ces nouvelles formes de relation, sur le rapport de notre génération à l'amour et au sexe que ça tombe juste hyper à plat. Heureusement que les deux ados étaient là pour parler de cela (leur description des différents types de raltion, quand commence le couple, leur style de drague etc...).

Le passage au Chasseur Français apparaît comme un tel gâchis, du coup. Enfin, un point de comparaison pertinent et riche d'histoire sociale. Mais non, on reste sur Tinder et le scandale q que des hommes ne souhaitent pas s'engager. Glamour en image mouvantes, quoi.
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