C’est Katie Grand, l’éditrice en chef de Love Magazine, qui a demandé à James Lima, une pointure du film de mode, d’exprimer sa vision du dernier défilé de Louis Vuitton. Les nuisettes satinées, les manteaux de fourrure et les pyjamas vintage lui ont inspiré un univers très sombre plutôt surprenant pour une marque de luxe et de prestige. Cara Delevingne, Georgia Jagger et leurs copines se pavanent en pleine nuit dans les rues de Paris, perchées sur des talons de 15. Entre les poses lascives et les petites tenues, elles nous font comprendre assez vite qu’elles ne sont pas là pour veiller à la régulation du trafic routier.
Je suis bien d’avis que l’univers de la collection inspire une ambiance un peu sinistre façon motel vintage, mais pourquoi avoir transformé ces icônes de mode en filles de joie ? Est-ce que le magazine cherche à dénoncer cette hypersexualisation des mannequins en créant ce parallèle ? En les voyant défiler sur le podium après s’être trémoussées lascivement, doit-on comprendre que les modèles se « prostituent » pour la mode ou que les prostituées ne sont vues que comme des objets de la sexualité ? Je ne crois pas qu’une maison comme Louis Vuitton ait besoin d’une telle comparaison pour vendre ses collections. Certains parlent de coup marketing, d’autres défendent la thèse d’une création purement esthétique, les avis divergent déjà sur Twitter.
* La vidéo très controversée mais sexy de Louis Vuitton par James Lima
Louis Vuitton insiste bien sur le fait que le magazine a réalisé cette vidéo indépendamment de la marque et que cette création originale n’a pas de lien direct avec la maison de couture. Pourtant, Love remercie tout spécialement Marc Jacobs à la fin de la vidéo. Tout ceci est bien louche, mon cher Watson.
Buzz provocant ou vraie création artistique ? Est-ce que cette vidéo porte préjudice à la marque selon vous ?
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