Gaspar Noé, réalisateur franco-argentin, est déjà à l’origine de deux films polémiques. Irréversible et Enter the Void ont tous deux été salués par la critique… mais on a également souligné leur côté choquant, violent, sexuellement explicite. « Sexuellement explicite » décrit d’ailleurs assez bien Love, le dernier-né de Noé : la majeure partie du film consiste en des scènes de sexe non-simulées.
Love, c’est l’histoire de Murphy (Karl Glusman), Omi (Klara Kristin) et Electra (Aomi Muyock) : leur rencontre, et leurs ébats, principalement. Des ébats en 3D… et interdits au moins de 16 ans.
Cela a valu de nombreuses critiques à l’encontre du Centre National du Cinéma et de l’image animée, qui décide de ce genre de réglementation. Ce débat me laisse dubitative : si Cinquante Nuances de Grey a été interdit aux moins de 12 ans, mais qu’on sait que les jeunes ont accès à du porno de façon quasi-illimitée sur Internet… 16 ans, c’est choquant ? Est-ce qu’on va trop loin dans la banalisation du porno ? Vous avez deux heures.
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Mais ça n’est pas le seul problème avec Love : projeté lors du festival de Cannes, il n’a tout simplement pas plu. Hétéro-centré selon certain•e•s, misogyne (aucun orgasme féminin n’est représenté, comme l’indique Buzzfeed) pour d’autres, narcissique, cliché, et même un peu tarte à la crème sur les bords : la critique n’a pas été très douce envers ce « mélodrame sexuel » (Appellation Allociné Contrôlée) !
Mais je vous vois d’ici : un film qui fait autant jaser, ça attise la curiosité. Qu’est-il arrivé au Gaspar Noé encensé par la presse ? Qu’est-ce qui le rend si terrible, ce film, après tout ? (Branchez vos écouteurs si vous êtes en public et) voyez-par vous même ! Et restez jusqu’à la fin pour un money-shot qui restera dans les annales.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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