Vous avez peut-être déjà croisé Louise Parent sur les réseaux sociaux, que ce soit Instagram (suivie par 16 milliers d’abonné·e·s) ou TikTok (54 milliers), grâce à son style et son humour pétillants. Plus que journaliste, elle s’affirme aujourd’hui comme une véritable personnalité de la mode et une touche à tout. Elle fait aussi bien de la création de contenu que du consulting pour des marques, en plus d’avoir fondé le média W.A.M. (comprendre : « We are millenials »). Pour Madmoizelle, Louise Parent raconte l’histoire derrière ses plus belles pépites de fripes :
« Sans le vouloir ou non, je pense que ma taille a grandement participé à mon intérêt pour la mode. Il est vrai que les personnes dans la rue ont plus tendance à me regarder qu’une personne de taille moyenne, donc j’ai toujours fait attention à comment je m’habillais. Je voulais qu’à la fin la personne se souvienne de moi car j’étais stylée et non que parce que j’étais petite. Je suis donc un peu comme une Kendall Jenner dans la rue, sans la notoriété et le compte en banque. »
Autopsie de son dressing.
Interview de Louise Parent sur son rapport à la mode
Madmoizelle. Comment décrirais-tu ta consommation mode ?
Louise Parent. Omniprésente, mais par le métier que je fais. Je baigne dans les vêtements. Après, j’ai la chance de ne pas vraiment en consommer beaucoup, car principalement les maisons ou les marques me prêtent des vêtements pour un week-end, une soirée, un défilé… C’est pourquoi, je suis de plus en plus sensible à la location de vêtements sur le marché de la mode comme un moyen de consommation plus responsable.
Quelle est la pièce qui a le plus de valeur sentimentale à tes yeux ?
C’est difficile d’en choisir qu’une. Je m’attache énormément à certaines pièces de mon dressing en fonction de qui me l’offre, de la symbolique, du travail qu’il y a eu derrière pour l’avoir… Mais j’aurais envie de dire ma première paire de Louboutin. Christian Louboutin m’en a fait une paire sur mesure, car je chausse du 32 (taille enfant) donc ça n’existe pas chez Louboutin. J’ai beaucoup d’objectifs dans ma vie, mais celui-ci, je ne pensais même pas qu’il soit un jour possible. J’en suis tellement fière que cette paire de chaussures est exposée dans ma bibliothèque !
Quelle est la pièce la plus vieille de ton dressing que tu as achetée toi-même ?
Un top Zara en dentelle noire. Aujourd’hui, il commence à être trop abimé pour le porter à nouveau, mais je le garde quand même pour les souvenirs que j’ai avec lui. J’avais acheté ce top pour la première interview face caméra que j’ai donnée. C’était en 2017, et cette vidéo à fait 20 millions de vues. Je ne sais pas si le top y est pour quelque chose, mais on va dire que oui ! Surtout qu’après, je le mettais pour des dates et il avait un effet garanti !
Quelle est la pièce la plus récente que tu te sois offerte ?
Un ensemble jogging ! Incroyable mais vrai, je n’en ai jamais eu un de ma vie. Il était temps que je remédie à ce « problème ». C’est un peu un péché mignon. J’ai toujours voulu en avoir un et je ne suis jamais passée à la case « achat ». Aujourd’hui je l’ai, j’ai même fait faire l’ourlet, mais j’avoue ne pas l’avoir encore porté ! Je trouve ça trop cool chez certaines personnes. Ça donne une certaine allure. J’espère avoir ce même sentiment sur moi ! Affaire à suivre…
Quelle est la pièce la moins chère de ton dressing qui fait quand même un effet waouh ?
Un trench en cuir vegan kaki que j’ai acheté à 5 euros en friperie et qui vient de chez… Boohoo ! Incroyable mais vrai, j’ai acheté de la fast fashion en seconde main ! Il a un effet waouh quelle que soit la situation. Je l’ai porté en Fashion Week, à une soirée Longchamp, au bureau… À chaque fois, tout le monde pense que c’est une pièce premium !
Quel est ton plus fidèle accessoire ?
Le sac à main sans aucun doute ! Depuis mon plus jeune âge, j’affectionne tout particulièrement cet accessoire. Le sac à main est pour moi la pièce la plus inclusive de notre dressing. Que vous soyez un homme ou une femme, grande ou petite ou peu importe votre morphologie, tout le monde peut porter un sac à main. Et il a le pouvoir de rehausser n’importe quel look. Je pense que c’est le meilleur investissement si on veut avoir sa première pièce « luxe » ou « mode ».
La pièce que tu as déjà en 36 exemplaires mais que tu n’arrêtes pas d’acheter quand même ?
Difficile de choisir LA pièce. Il est vrai que quand j’aime bien quelque chose et que je sais que cela me va bien, j’ai tendance à l’acheter dans toutes les couleurs disponibles. En ce moment, j’affectionne particulièrement les ensembles tailleurs de chez Balzac. Ils me vont bien, ils sont confortables et ont un super effet aussi bien au bureau, lors d’un date ou pour un dîner de mode. En plus, c’est un peu un effet waouh garanti sans le moindre effort, car vous n’avez pas besoin de rester 1h devant votre dressing a composer un look.
Sinon autre pièce que je pense avoir en toutes les couleurs, ce sont les chaussures Alice de chez Carel ! Si vous me suivez sur Insta ou sur TikTok vous savez ô combien je les ai en toutes les couleurs (noir vernis, noir velours, rouge, à paillette, à carreau…) et pourtant il s’agit d’un modèle que j’ai en T.34 alors que je fais un taille 32. Mon secret ? Je mets un peu de papier toilette au bout et le tour est joué ! Et surtout, bien qu’elles soient trop grandes, je peux les porter toute la journée et prendre le métro avec !
Quel est le type de pièce que tu rachètes encore et encore et ne portes pourtant jamais ?
Je ne pense pas qu’il y en ait. J’essaye vraiment de faire attention à la surconsommation. J’achète uniquement un vêtement ou un accessoire si j’en ai besoin ou si c’est un coup de cœur. Donc dans tous les cas, une fois que je l’ai acheté, je sais que je vais le porter.
Quel est le type de vêtements que tu prends le plus de plaisir à traquer ?
Les sacs à main et les paires de chaussures cool en taille 32.
D’ailleurs, contrairement à ce que beaucoup de personnes croient, je ne m’habille pas au rayon enfant. Comme tout être humain, les personnes de petites tailles ont des morphologies différentes. Pour ma part, je m’habille chez les adultes, je fais du 36 en haut et du 34 en bas (donc taille classique). J’ai juste besoin de faire des ourlets. Le seul moment où je vais aller voir au rayon enfant, c’est pour les chaussures.
Quel est le genre de vêtements que tu détestes devoir te procurer ?
Je pense que ce sont les sous-vêtements. Je ne dirais pas que je déteste ça mais c’est plus une sorte de flemme. Je préfère en acheter plein d’un coup et surtout en ligne. Aller en boutique, devoir se déshabiller pour essayer un soutien-gorge etc, me refroidit toujours un peu.
Ta meilleure pépite de fripe ?
Mon manteau en vison. Je sais qu’aujourd’hui on privilégie la fausse fourrure et je trouve ça super et beaucoup mieux. Surtout qu’on arrive aujourd’hui à faire de très belles fausses fourrures. Mais quand j’ai vu ce manteau lors d’un vide-grenier à Paris, je n’avais d’yeux que pour lui. Sa coupe est intemporelle, le travail du poil est incroyable, il est brillant, et surtout quand je l’ai essayé, il m’allait parfaitement. Je n’ai même pas eu besoin de faire un ourlet au niveau des manches. J’ai adoré la sensation qu’il m’a procuré quand je me suis regardée dans le miroir. C’est sûr, il était fait pour moi ! Je l’adore.
Ta meilleure astuce pour acheter des fringues de seconde main ?
Ne s’attendre à rien, la trouvaille n’en sera que meilleure. À chaque fois que j’ai fait un vide dressing ou une friperie avec une pièce en tête, je suis repartie déçue. Alors que quand je flâne sur les sites de seconde main ou dans une brocante par curiosité, c’est là que je trouve des pépites !
Ton futur investissement mode ?
Le Kelly d’Hermès bien sûr ! Si j’avais carte blanche, je foncerais prendre rendez-vous chez Hermès. J’aimerais aussi avoir le Timeless de Chanel, mais leur nouveau prix n’est pas justifié à mes yeux. À ce prix-là, je préfère investir dans l’iconique et intemporel Kelly Hermès. Il n’y a rien de mieux en termes de qualité et de prestige. Pour le Timeless de Chanel, je n’ai quand même pas dit mon dernier mot ! Je vais simplement miser sur de la seconde main.
Est-ce que tu revends souvent tes vêtements ?
Très peu. Je m’estime privilégiée avec tous les vêtements que je peux m’offrir ou que je reçois par le travail que j’exerce. Je préfère donc les donner à des associations en espérant pouvoir aider à mon échelle les personnes dans le besoin. Je fais de même avec les produits de beauté que je n’utilise pas. J’ai découvert qu’il y avait des associations pour aider les femmes dans la rue ou victimes de violence à retrouver une estime de soi afin qu’ensuite elles puissent reconstruire leur vie. Et aussi futile que cela puisse paraître, le maquillage aide énormément (c’est ce que les associations m’ont dit) !
Est-ce que tu achètes beaucoup de seconde main ?
Pas assez ! J’adore le principe, mais je ne prends pas assez le temps. Pourtant j’adore ça. Il y une certaine idée de chasse quand on achète de la seconde main que ce soit en ligne ou en friperie. Une fois la pièce trouvée, il y a une certaine satisfaction !
Puisque tu travailles dans la mode, tu n’es jamais blasée par les vêtements à force ?
Non ! J’aime beaucoup trop le pouvoir que peut avoir un vêtement sur vous. Je dis toujours que la mode ne sauve pas des vies, mais peut changer des vies.
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