Une troisième plainte pour viol a été déposée contre le rappeur Lomepal, a révélé Mediapart ce mardi 21 mai. Accusé de multiples violences sexuelles depuis des années, cette fois, deux des plaignantes ont accepté de raconter leur agression au journal d’investigation.
« C’est quoi que tu ne comprends pas quand on te dit non ? »
La dernière plainte a été déposée par Marie (dont leprénom a été modifié), à l’époque âgée d’environ 25 ans, qui dénonce des faits qui aurait eu lieu en janvier 2017. Elle aurait rencontré l’artiste quelques semaines plus tôt avant l’agression et aurait entamé une relation avec lui. L’agression aurait eu lieu du domicile de l’artiste, où, alors qu’elle était endormie, Marie s’est « réveillée en sursaut », car Lomepal « essayait de la sodomiser » sans son consentement.
« C’est quoi que tu ne comprends pas quand on te dit non ? », lui aurait-elle dit après l’agression. Ce à quoi il aurait rétorqué : « On sait très bien ce que ça veut dire quand vous dites non », aurait répondu Lomepal. Ce dernier, lui, affirme que la relation sexuelle était consentie. « Je n’aurais jamais ne serait-ce qu’imaginé faire cela à quelqu’un d’endormi », a-t-il déclaré à nos confrères de Mediapart.
Lomepal nie tout viol
Une autre plaignante, Billie (dont le prénom a été modifié) qui a porté plainte contre Lomepal en 2020, a elle aussi témoigné dans Mediapart. La jeune femme accuse le rappeur de l’avoir violée en 2017, alors qu’elle était âgée de 23 ans. L’agression se serait produite à New York, où Lomepal aurait suivi la jeune fille chez elle sans son consentement.
Malgré les réticences de cette dernière, se sentant « piégée », ils auraient commencé un rapport consenti, qui est devenu violent. « Il me tenait fermement par le bassin, j’ai commencé à ressentir de la peur », raconte Billie. Lomepal lui aurait ensuite « tiré les cheveux » puis aurait commencé à « l’étrangler », et lui aurait mis son poing dans sa bouche.
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Sur ce témoignage, le rappeur nie là aussi toute forme de violence et affirme que la jeune femme ne lui aurait jamais dit « non ou stop ». « Que nous n’ayons pas été en osmose, que ce moment n’ait pas été particulièrement tendre, je peux l’entendre. Mais ce qui est décrit là est faux », ajoute-t-il.
Pour rappel, une troisième femme a porté plainte contre Lomepal en 2023, mais celle-ci a refusé de témoigner auprès de Mediapart. Le rappeur parle encore une fois d’une relation consentie. Et insiste : « Je sais très bien que je n’ai pas commis de viol. »
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