Qu’on aime marcher dans la rue ou pas, il faut bien avouer que ça peut assez rapidement devenir pénible, pour diverses raisons. Gens pas assez rapides, trottoirs bondés, non-respect général de règles implicites… Il en va bien souvent de notre tranquillité, de notre sérénité, de notre bonne humeur.
Pour contrer cette triste réalité de la vie (à savoir, pour celles qui ne lisent pas les introductions, « marcher dans la rue c’est chiant mais ça devrait être cool »), laisse-moi te présenter quelques injonctions que j’aimerais voir appliquées aux trajets à pied.
Ça c’est moi quand je vois quelqu’un qui ne ramasse pas l’étron de son chien. Mais seulement dans ma tête, car je ne suis physiquement qu’amour.
Si tu souhaites les voir mises en application, n’hésite pas à me rejoindre sous le drapeau du Parti Uni pour Bouter l’Illogisme Suintant et à voter pour moi. Pour un monde meilleur, plus tranquille, prends donc ta carte au PUBIS ! (Oh…)
Limitations minimales de vitesse
Je souffre d’un mal tout à fait particulier : même les jours de congés, même quand je suis censée flâner, je ne peux m’empêcher de marcher vite. Ce ne serait un problème pour personne si tout le monde faisait de même.
Malheureusement pour moi, il n’en est rien, et je me retrouve bien souvent coincée, obligée de ralentir alors que mes jambes ne demandent qu’à galoper. C’est frustrant, et je me sens comme un cheval sauvage sur le point de s’ébrouer.
De ce fait, j’aimerais instaurer une vitesse minimale sur les trottoirs. Cette vitesse serait basée de la manière la plus démocratique du monde : en la calquant sur ma démarche habituelle. En cas de non-respect de cette règle, le piéton serait redevable d’une amende de 20,04€ (pas cher).
Évidemment, tu te doutes bien que j’ai pensé à tout : il ne faudrait pas se laisser aller à une quelconque discrimination et je suis bien consciente que selon les âges ou les handicaps, il devient plus difficile de respecter cette loi. C’est pourquoi je propose…
… D’instaurer des couloirs comme à la piscine
Tout comme il en existe pour les voitures sur certaines routes de montagne, les couloirs pour piétons à rapidité réduite seraient disponible à l’attention, par exemple…
- Des personnes âgées
- Des gens déprimés qui marchent tout doucement en retenant leurs larmes
- De ceux qui ne savent pas écrire un message et marcher en même temps
- Des gens qui trimballent leur enfant en poussette et ne souhaitent pas aller trop vite pour ne pas faire rendre son déjeuner à celui-ci.
Les gens qui dépasseraient la ligne de ce couloir devraient payer l’amende précédemment mentionnée.
Le but est de permettre à tous de se déplacer à pied sans jamais, jamais plus avoir à s’énerver contre les autres. Et ce serait tellement beau qu’à la fin du chemin, on se prendrait tous dans nos bras pour nous faire des bisous, quel que soit notre rythme de croisière.
Obligation de n’occuper que la moitié de la largeur d’un trottoir
Tous les trottoirs ne se valent pas en terme de largeur. Certains sont étroits, d’autres sont larges et, quand on est en groupe, il est difficile de se retenir de se mettre en ligne pour discuter ensemble.
Mais il suffit : désormais, les gens en groupe ou en couple ne devront pas occuper plus de la moitié de la largeur du trottoir, parce qu’ils nous ralentissent. La sociabilité c’est bien. Assis sur un banc, ou autour d’une table, je suis pour. Dans la rue, en revanche, non.
Pourquoi ? Parce que comme toi, comme vous, je suis on ne peut plus gonflée quand je me retrouve derrière un groupe de gens qui discutent les uns à côtés des autres en marchant lentement. Ça me force à devoir faire un détour sur la route pour les doubler, frôlant la mort (LA MORT) en me mettant beaucoup trop près des voitures, vu qu’ils sont trop occupés à parler pour m’entendre user de ma voix pour les faire poliment bouger.
(Certains m’ont demandé si je comptais faire une exception pour les gens qui dansent spontanément en groupe, arguant qu’ « après tout, ils sont mignons et ils mettent de bonne humeur ». La réponse est non, car je suis toujours gênée devant les rediffusions d’Un, dos, tres, qu’ils me mettent de ce fait mal à l’aise et que la loi – ma loi – se doit d’être respectée par tous.)
Non.
Une invention imparable pour jarter les vélos
Je trouve les cyclistes bien bipolaires : un coup ils sont sur la route parce que ça les arrange bien, et puis dès que le feu est au rouge et qu’ils doivent s’arrêter cinq minutes, bim, ils sautent sur le trottoir, provoquant alors des accidents mineurs-mais-quand-même. En plus, sur les trottoirs, ils abusent avec mépris de leur petite sonnette pour que les piétons fassent une embardée histoire de leur faire la place. Ça ne peut plus durer. Qu’ils choisissent leur camp.
D’ailleurs leur camp, je l’ai choisi : ce sera sur la route, piste cyclable ou pas. Le revêtement est plus adapté à leur véhicule et comme ça les choses sont claires pour tout le monde. Et pour être sûre que cette loi soit respectée, je ferais ajouter, si j’en avais l’occasion, une invention imparable pour qu’ils ne soient plus admis sur les trottoirs : un ressort qui se déclencherait au contact de la roue.
Ainsi, quand ils rouleront dessus, leur vélo se retrouvera projeté vers le ciel. Pas trop haut, parce que je ne suis pas dictatrice : s’agirait pas qu’ils meurent d’une mauvaise chute. Mais suffisamment pour qu’ils aient une petite adrénaline de honte et repartent vers la chaussée l’air penaud, le garde-boue entre les jambes.
Et toi, quelles sont les lois que tu voudrais créer pour rendre tes trajets à pied plus agréables ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Vive les lois de SPP !