Je n’ai que quinze ans, mais je pense avoir un palmarès livresque assez fourni. J’ai toujours adoré lire, les ouvraegs que je choisissais comme ceux imposés par l’école, parce que je n’aurais jamais eu l’idée de les commencer seule. Cette passion des mots, autant de la lecture que de l’écriture, a été déclenché par Harry Potter et malgré le véritable culte que je voue à ces livres et le fait que je ne les oublierai jamais, je voudrais parler d’autres oeuvres tout aussi chères à mon coeur !
Percy Jackson, de Rick Riordan
Tome 1, Le voleur de foudre :
Persée Jackson, surnommé Percy par ses amis, douze ans, est un adolescent à problèmes. Après une année dans un établissement scolaire duquel il s’est fait renvoyer, Percy part en vacances ; c’est alors qu’un Minotaure attaque sa mère et lui. Rejoint par son ami Grover, il se réfugie dans une colonie où il découvre qu’il est le fils de Poséidon, dieu des Mers et des Océans, et que Zeus, son oncle, l’accuse d’avoir volé son éclair primitif. Percy se voir alors confier une quête pour récupérer l’éclair.
Avant toute chose, laissez-moi souhaiter au scénariste et au responsable du casting du film d’aller se faire arracher la peau du visage avec un coupe-cuticule. Et si vous ne connaissez de Percy Jackson que ses adaptations au cinéma, vous manquez vraiment quelque chose parce que ces livres sont absolument géniaux !
Déjà, ils ne commencent pas avec des ados de seize ans débordant de problèmes amoureux, mais avec des enfants qui pensent plus à survivre qu’à s’embrasser. Ensuite, l’histoire est extrêmement bien faite, tout est logique et on s’attache très facilement à chacun des personnages.
Si vous avez déjà lu les livres, vous aurez deviné que mon surnom vient de là. Si j’ai commencé à les lire, c’est parce que le nom de la meilleure amie du héros, très proche du mien, m’a tout de suite fait de l’œil. Et bon sang, cette héroïne volerait presque la vedette à Percy Jackson, tant par son caractère, que par son histoire !
La Folle Journée ou Le Mariage de Figaro, de Beaumarchais
Trois ans après le mariage du Comte Almaviva et de Rosine (« Le Barbier de Séville »), Figaro est devenu concierge et va épouser Suzanne, femme de chambre de la Comtesse. Mais le Comte délaisse sa femme, convoite Suzanne et est décidé à satisfaire son envie ou à annuler les noces. Pour cela, il veut obtenir un rendez-vous de Suzanne. Celle-ci avertit Figaro qui imagine un stratagème pour sauver l’honneur de Suzanne et mettre le Comte face à son infidélité. À cela s’ajoute Marceline avec qui Figaro a une dette et veut l’épouser ; Basile le sbire du Comte qui veut épouser Marceline ; Chérubin le jeune page du château et amoureux de toutes les créatures féminines. Le mariage aura-t-il lieu ?
Mon amour pour cette oeuvre a toujours été très fort, au point que je l’ai choisie sans hésiter pour mon épreuve d’histoire des arts. Le théâtre, j’aime le lire et j’aime le jouer… mais pour moi-même. Je suis paralysée par le stress lorsque je dois parler en public mais j’aime déclamer des vers toute seule dans ma chambre, un soir d’été à vingt-deux heures. Je crois que cette pratique a commencé avec L’Avare de Molière, et son célèbre monologue. Je pourrais en ce moment réciter le début du monologue de Figaro, mais je vous épargnerai cette épreuve !
Le Mariage de Figaro est ironique, drôle, parodique, notamment pendant le procès. Il est poignant, émouvant et colérique lors du récit de la vie de Figaro.
Je ne crois pas que la réputation de Beaumarchais soit encore à faire, aussi je ne peux que vous encourager à découvrir cet ouvrage. Et votre la peur du vieux français est une véritable phobie, ne vous inquiétez pas ! Malgré la longueur interminable de la préface et le peu d’intérêt que j’y accorde habituellement, je vous conseille de lire ne serait-ce que son début, parce que Beaumarchais y tenait.
Stravaganza, de Mary Hoffman
Tome 1, La cité des masques
:
Lucien est gravement malade. Pour l’aider à traverser cette épreuve, son père lui offre un très beau carnet fabriqué à Venise. L’enfant épuisé s’endort, le carnet à la main. Ce talisman va le transporter au XVIème siècle, à Bellezza. Cette réplique de Venise fascine immédiatement le jeune garçon. La ville est sous la menace de la redoutable famille Chimici qui veut contrôler la souveraine si belle, si hautaine, mais adorée de ses sujets : la Duchessa. Dans cette cité enchanteresse, Lucien sait qu’il a une mission à accomplir. En compagnie de son allié Rodolfo et de son amie Arianna, il devra trouver comment, lui, garçon du XXIème siècle, peut aider Bellezza et ses sujets. Car Lucien découvre, émerveillé, qu’il est un Stravagante : un être capable de voyager d’un monde à l’autre…
Si je devais appeler une série de livres « mes bébés », ce serait celle-ci. Sur les six tomes écrits, seuls quatre ont été traduits en français (encore une motivation pour m’investir davantage en anglais) et ma chère grand-mère, pourtant une bibliothécaire chevronnée, a eu toutes les peines du monde à se procurer le tome 4.
Chacun de ces livres parle avec justesse et beaucoup de douceur d’un problème grave qui marque à jamais à la vie d’un adolescent : cancer, harcèlement moral, dépression d’un parent… Et de la façon dont une expérience fascinante et surréaliste peut permettre de prendre confiance en soi et de lutter. Je n’ai jamais été très émotive en lecture mais je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer en lisant le premier tome de Stravaganza… ni en lisant ceux d’après ! Ils ne sont pas vraiment tristes, mais les retournements de situation imprévus m’ont émue en me faisant passer d’un extrême à l’autre.
Le Dragon, d’Evgueni Schwartz
Depuis plusieurs siècles, un dragon à trois têtes règne en despote sur une cité imaginaire avec la complicité des autorités locales. Après quelques rébellions, les habitants ont renoncé à le combattre, et sacrifient docilement plusieurs têtes de bétail par jour et une vierge chaque année. Elsa, fille de l’archiviste, est sur le point d’être donnée en pâture à la bête, quand arrive Lancelot, héros professionnel. Sa mission : se mêler des affaires des autres.
Le Dragon est avant tout un de ces livres qu’on vous force à lire en troisième parce que c’est dans le programme. Mais ça devient une toute autre histoire lorsque l’atelier théâtre du collège vous propose une adaptation tellement géniale et drôle qu’on en ressort avec des crampes d’estomac ! Le rôle le plus comique étant tenu par mon meilleur ami, vous imaginez à quel point cette pièce m’a marquée.
Mais Le Dragon, c’est avant tout une critique du totalitarisme, pleine de références à peine voilées qui empêchèrent l’oeuvre de passer la censure. Le texte n’a rien d’ennuyeux, tant nous rentrons avec Lancelot dans ce récit et nous nous posons les mêmes questions que lui. Même si la fin est joyeuse et pleine d’amour comme doit l’être celle d’un conte, on ne peut qu’espérer en apprendre un peu plus, car pratiquement rien n’est réglé dans ce petit village…
Nés à minuit, de C. C. Hunter
Tome 1, Attirances :
L’été s’annonce mouvementé pour Kylie. Après un enchaînement de catastrophes, ses parents l’envoient dans une colo spécialisée pour adolescents marginaux. Ou plutôt hors du commun : ici cohabitent sorciers, vampires et autres créatures de la nuit. Tous sont persuadés que Kylie n’est pas là par hasard… Sa présence aurait-elle un lien avec le rôdeur fantomatique qui la poursuit sans répit ? Kylie tente de comprendre sa véritable nature. Et comme si sa vie n’était pas assez compliquée, Derek, un être féerique, et Lucas, un loup-garou irrésistible, semblent tous deux déterminés à la séduire. Alors qu’elle cherche sa place dans ce nouveau monde, Kylie saura-t-elle accepter qui elle est vraiment ?
Ne criez surtout pas « encore une histoire de vampires, loups-garous, fées… ». Parce que si, certes, il y a des vampires, des loups-garous, des fées, des métamorphes, des sorcières, des fantômes et j’en passe, l’intérêt de cette série est tout autre. Vous allez me dire « encore un triangle amoureux », mais celui-ci est bien fait ! Parce que Kylie est tout aussi paumée que nous, parce qu’elle est vraiment naïve et très attachante, parce que deux mecs ne sont pas amoureux comme ça sans aucune explication, parce que l’intérêt principal de l’histoire, ce n’est PAS ça. L’intérêt, c’est la crise d’identité de Kylie, c’est la complexité des relations, et pas seulement celles amoureuses.
Depuis je crois, trois ou quatre ans, à Noël, ma tante m’offre un livre. Une nouveauté science-fiction/romance de l’année dont je ne connais même pas le nom et qui m’ouvre la porte vers un univers que moi, petite mamie de la littérature, je n’ose pas pousser par peur de la déception. Attirances est de ceux-là, et je regrette rien du tout !
Les Commentaires
voila