Le petit prince, d’Antoine de Saint-Exupéry
Ce livre c’est mon livre de chevet. Celui que je relis, encore et encore. Chaque fois, il prend un sens différent, en fonction de mon humeur, des épreuves de la vie, de mes souvenirs… Mon exemplaire est annoté, recouvert de post-its colorés, et j’ai de nombreuses citations gravées dans le cœur.
C’est sans doute le livre le plus lu, le plus connu, et le plus acheté en librairie. Un incontournable, un essentiel, un indispensable, qui ne vieillira jamais.
Cet histoire aborde tous les sujets. De l’amitié à l’amour, en passant par la mort. Je n’ai jamais réussi a le finir sans chialer ma mère.
« Et quand tu seras consolé (on se console toujours) tu seras content de m’avoir connu. Je serai toujours ton ami. »
Cette phrase est le plus bel au revoir que je connaisse…
Confessions d’un gang de filles, de Joyce Carol Oates
Joyce Carol Oates est une de mes auteurs fétiches.
Dans ce livre, on suit toute une bande de filles, organisées autour de Leggs, qui se révoltent contre la domination masculine. Dans les années 60, les hommes ont le monopoles de la violence. Et les femmes se taisent. Leggs elle, choisit de se battre. Constamment en révolte hargneuse, solaire, féministe avant l’heure, elle entraînera ses amies à sa suite. Luttant à leur façon.
Je suis tombée amoureuse de Leggs dès la première page. Courageuse, bravache, indomptée et indomptable, personne ne peut la faire plier. Elle sera elle-même, elle sera femme, elle sera extrême, elle sera l’égale des hommes.
Leggs ira jusqu’au bout de ses idées, mais sans savoir quand s’arrêter, elle entraînera ses amies dans sa chute.
Ce livre est magique. Il me transporte.
Une adaptation est sortie au cinéma cette année, sous le titre de Foxfire. Et bien que le réalisateur soit, selon moi, passé à côté du sens profond des actes de ces femmes, je l’ai malgré tout beaucoup aimée. Les actrices crèvent l’écran. Si un jour je croise Raven Adamson, je l’épouse!
Des vents contraires, d’Olivier Adam
Olivier Adam, c’est un peu mon dieu.
L’écrivain de la perte et de la tristesse, du manque, du vide et de l’absence. Olivier Adam manie les mots comme personne. C’est un véritable magicien.
Dans Falaises, il m’a retourné le cœur avec ce passage :
« J’ai 31 ans, et rester en vie a longtemps été pour moi une activité à temps plein, un programme, un horizon. Garder un semblant d’équilibre, ne pas tomber en miette, ni fondre en larmes. (…) J‘ai 31 ans et peu importe. Je sais le poids des morts. Et je sais le mauvais sort. Je sais la perte et le saccage, le goût du sang, les années perdues et celles qui coulent entrent les doigts. (…) La vie abîme les vivants et personne jamais ne recolle les morceaux, ni ne les ramasse. »
Des vents contraires, c’est l’histoire d’un père qui, après la disparition de sa femme, retourne en Bretagne avec ses deux enfants, pour essayer de leur offrir une enfance la moins pire possible. Ce n’est pas un personnage parfait. Ça ne l’est jamais, avec Olivier Adam. Ses héros sont toujours écorchés. En miettes. Mais ils sont toujours debout. Malgré tout. En vie.
Et l’amour de ce père pour ses enfants, un amour à part, m’a laissé le souffle coupé…
Treize raisons, de Jay Asher
J’adore la littérature pour adolescent-e-s. Et ce livre-là me fout un coup au cœur à chaque fois.
Un matin, Clay reçoit treize cassettes audio. Et lorsqu’il les met en route, il entend la voix d’Hannah. Hannah qui s’est suicidée peu de temps auparavant.
Le récit est très bien construit, la voix de Clay ancrée dans le présent se superpose à celle d’Hannah, qui replonge dans le passé.
Hannah raconte, explique. Clay réagit. Elle l’entraîne dans son monde, dans sa vie. Pour l’aider à comprendre.
Chaque cassette a un destinataire particulier. Une personne qui a joué un rôle dans sa vie et surtout dans sa mort.
13 cassettes. 13 destinataires. 13 raisons.
On s’attache à Hannah, cette adolescente fragile, qui va finir par basculer. Dès le départ, on le sait : il n’y aura pas de fin heureuse. Hannah est morte et ne reviendra pas. Et plus on la découvre, plus cette réalité nous brise le cœur.
Et pourtant, impossible de poser le livre. C’est un concentré d’émotion, qu’on garde avec soi même après l’avoir fermé.
Trop n’est pas assez, d’Ulli Lust
Ce roman graphique, c’est comme une claque dans la gueule un peu.
Le roman initiatique de deux jeunes adolescentes qui partent en Italie un été, sur un coup de tête, sans un sou en poche. Elles rêvent de liberté et d’évasion. Et c’est ce qu’elles trouvent… du moins au début. Mais résolues à aller jusqu’au bout de leur rêve (de leur folie ?), elles finiront par aller au bout de l’enfer.
Cette histoire m’a bouleversée, et touchée, car quelles que soient les difficultés qu’elles rencontrent, ou les coups du sort, elles n’envisagent pas de s’arrêter ou de revenir en arrière. Peu importent les violences, peu importe la misère, elles survivent.
C’est un roman d’une grande violence : l’auteur raconte sa propre histoire, les illusions perdues et le désenchantement, sans aucune concession.
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