Les livres et la lecture ont toujours été essentiels dans ma vie, et très tôt j’ai su que mon avenir serait dans l’édition. Pendant mes stages dans ce domaine, j’ai pu découvrir un univers créatif, innovant et pas aussi infantile que je le pensais : celui de la littérature jeunesse ! Le coup de foudre fut immédiat, mon âme d’enfant et de collectionneuse de livres n’a pas pu résister.
Depuis, les coups de cœur s’enchaînent, et je n’ai pas pu m’empêcher d’en partager certains avec vous.
Rose et l’automate de l’Opéra, de Fred Bernard et François Roca
Abandonné dans le grenier de l’Opéra de Paris, Hermès, automate désarticulé enfermé dans un coffre, tente de rassembler les souvenirs de sa grandeur passée. Mais c’est sans compter la curiosité de Rose qui va le sortir de l’ombre ! Les visites régulières de la jeune danseuse vont ranimer les mécanismes rouillés du vieil automate. Avec l’aide d’un machiniste, elle va le remettre en état de marche et lui permettre de retrouver la gloire dans une dernière danse…
En réalité, j’aurais pu citer tous les albums de Fred Bernard et François Roca : chacun de leurs livres est une pure merveille !
Fred Bernard est un extraordinaire conteur. Il entraîne le lecteur vers des univers singuliers, inattendus et visite des thèmes rarement abordés en littérature jeunesse. Ses textes sont sublimés par les illustrations pleine page de François Roca. Ses peintures à l’huile semblent d’un premier abord assez classiques, mais en regardant de plus près, elles ont un « je-ne-sais-quoi », une touche de mystère, qui apporte une atmosphère onirique à l’ensemble.
Mais cet album me tient particulièrement à cœur ; je n’ai jamais été très « fi-fille » et pourtant, j’aime profondément la danse. La grâce des mouvements, les tutus, les décors et cette liberté que l’on ressent quand on danse… Tout me plaît, et cet album réunit tous ces aspects.
Le Messager du clair de Lune, de Jean-Marie Robillard et Marie Desbons
Dans son palais gardé par deux éléphants de pierre, le Grand Rajah Cokorda Soukawati attend avec impatience l’arrivée de Sastrawane Mandia qui, chaque premier jour de la saison des pluies, vient lui conter une histoire. Mais cette fois-ci, le sage lui réserve un cadeau des plus insolites : un magnifique livre… aux pages blanches.
La colère du Grang Rajah ne se fait pas attendre, mais se peut-il que ce livre cache le plus extraordinaire des trésors ?
J’ai découvert cet album lors d’un Salon du Livre, j’ai été complètement subjuguée par la couverture. Je ne connaissais ni l’auteur ni l’illustratrice, donc quand je suis allée payer, que j’ai vu que l’auteur était présent sur le stand et qu’il m’a demandé quand et comment j’avais découvert son oeuvre, je me suis sentie un peu ridicule ! Mais il a été charmant avec moi et m’a écrit une magnifique dédicace.
Depuis, je considère un peu ce livre comme un objet précieux et inestimable. Le texte est juste sublime, on est envoûté par les paroles de Sastrawane Mandia, tous nos sens sont en éveil. Et que dire des illustrations de Marie Desbons ? À couper le souffle ! Elles sont comme une invitation au voyage dans les contrées lointaines d’Asie…
Max et les maximonstres, de Maurice Sendak
Max, enfant-roi et petit monstre, est envoyé dans sa chambre par sa mère après une énième bêtise. En colère, il part pour le royaume extraordinaire des maximonstres et devient roi ! Mais régner sur ces créatures n’est pas aussi facile que Max le pensait. Elles enchaînent gaffe sur gaffe, et le pauvre garçon passe son temps à les sermonner. Le jeune Max commence alors à se demander si la vie ne serait pas plus agréable chez lui…
Max et les maximonstres
est un grand classique de la littérature jeunesse que j’affectionne énormément. Bien que ce livre fasse seulement 39 pages et 338 mots, il est d’une richesse et d’une profondeur incroyable. Plus on avance dans l’histoire, moins il y a de texte.
Ce jeu de mise en pages permet au lecteur de s’enfoncer dans le monde imaginaire des maximonstres avec Max, mais aussi d’avoir une interprétation différente de l’histoire à chaque lecture, car chaque illustration recèle de millions de détails que l’on découvre au fur et à mesure.
Par ailleurs, loin d’être « cucul » et moralisateur, cet album met en valeur comment l’enfant peut faire face aux contrariétés de la vie grâce à la force de l’imaginaire et montre que ce n’est pas un être aussi angélique que l’on peut le penser.
Le Monde de Charlie, de Stephen Chbosky
Le suicide de Michael a laissé une marque indélébile sur le lycée de Pittsburg, en particulier sur Charlie, son meilleur ami. Adolescent introverti, hypersensible et aux réactions démesurées, il a du mal à nouer de nouvelles amitiés. Mis à l’écart, il passe son temps à lire et à écrire des lettres à un inconnu.
Mais cette année, tout va changer. Il fait la rencontre de Sam et Patrick, deux élèves de terminale qui vont le prendre sous leur aile et lui faire découvrir les joies de la vie d’un lycéen ordinaire — mais également, malgré eux, faire remonter des souvenirs enfouis et un terrible secret…
J’ai lu ce roman il y a plus d’un an maintenant, et il continue à me bouleverser. Je crois que je ne m’en remettrai jamais. Charlie est l’un des personnages plus touchants qu’il m’a été donné de suivre à travers un roman. J’aurais aimé qu’il soit une personne réelle pour devenir son amie, pouvoir le protéger et passer mes après-midis à philosopher sur la vie, découvrir de nouveaux morceaux de musique et discuter littérature avec lui. J’aurais aimé le rassurer, lui dire que le pire et derrière lui et qu’un avenir merveilleux l’attend.
Le Monde de Charlie est un véritable roman coup de poing. Le lecteur est absorbé par les mots du héros, on est comme happé par son histoire. Il est vraiment très difficile de se défaire de ce livre, et quand on arrive à la fin, on n’est pas rassasié. On voudrait passer plus de temps avec Charlie…
La série The Mortal Instruments, de Cassandra Clare
Clary n’arrive pas à y croire : non seulement le beau garçon qu’elle a croisé en boîte vient de commettre un meurtre, mais en plus le corps de la victime se volatilise comme par magie sous ses yeux ! Mais le pire reste à venir…
Quelques jours plus tard, sa mère est kidnappée et son appartement est dévasté par d’étranges créatures qui tentent de s’en prendre à elle. Malgré elle, Clary se retrouve immiscée dans une guerre invisible entre les forces démoniaques et les Chasseurs d’ombres. Et son rôle dans cette guerre va être capital.
J’ai découvert cette série fantastique via le film sorti en 2013 (grossière erreur). Je suis sortie de la séance complètement perdue car je n’avais pas tout compris à l’intrigue : tout allait trop vite, mais quelque chose m’avait donné d’aller plus loin et de découvrir les livres.
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J’ai donc acheté le premier tome, et là… Quelle surprise ! J’ai complètement succombé à l’univers créé par Cassandra Clare. À première vue, l’histoire semble assez bateau, mêlant une guerre entre les forces du Mal et les forces du Bien, des vampires, des sorciers, des elfes, etc. Mais l’auteure a réussit à construire une trame complexe, au rythme haletant, articulée autour de personnages forts.
Tout est pensé dans les moindres détails pour nous faire vivre une expérience unique entre frissons, rires, larmes et moments de tendresse. J’ai dévoré cette série en à peine quelques semaines (mon impatience a même eu raison de moi : j’ai acheté les deux derniers tomes en anglais), et c’est pour moi l’une des plus magistrales sagas fantastiques jamais créées !
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