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Culture

Les 5 livres préférés de… Cilecé !

« Les 5 livres préférés de… », c’est une rubrique qui vous présente cinq ouvrages phares d’une madmoiZelle : qu’ils aient changé sa vie, marqué son enfance ou l’aient sauvée d’un trajet ennuyeux, voici les bouquins qu’elle ne pourra jamais oublier !

Qui a peur de Virginia Woolf ?, d’Edward Albee

virginiawoolf

Peut-être parce que je l’ai étudié en cours, peut-être parce que le film avec Taylor et Burton est vraiment poignant, mais ce bouquin est un jeu psychologique à huis-clos, d’un couple fusionnel et masochiste. Il y a des sous-entendus, des faux-semblants, des conflits, et plusieurs interprétations, ce qui pousse à lire et relire ce petit bijou. Je l’ai depuis 6 ou 7 ans maintenant, et je le lis au moins une fois par an, tant le rythme est soutenu, tant les dialogues sont parfaits et tant il fait naître en moi le rire, la peur, et les larmes. Je précise que je l’ai lu en anglais, et que je pense que ça se lit dans l’idéal en anglais, d’ailleurs, pour comprendre les jeux de mots, les sous-entendus, les non-dits, même si c’est pas très simple pour un-e débutant-e…

Le Pull-Over Rouge, de Gilles Perrault

pulloverrouge

Christian Ranucci est guillotiné dans les années 70 : ce sera l’avant-dernier criminel exécuté en France, et on comprend au fil des pages à quel point mettre en jeu la vie d’un homme peut (des)servir une enquête. L’auteur se fait juge de ceux qui auraient dû l’être il y a maintenant près de 40 ans, et qui auraient pu éviter la mort à un jeune homme de 22 ans dont la culpabilité laisse encore un goût de doute chez ceux qui l’ont pourtant emmené à la guillotine. Ce livre est bouleversant, mais pas par lyrisme, plutôt à force de détails, de précision et d’argumentation. On se perd à croire à la fois à la culpabilité et à l’innocence, on est déstabilisé-e de se sentir à la fois intimement convaincu-e que cet homme a tué, mais qu’il est aussi le jouet d’un détraqué beaucoup plus dangereux… et peut-être coupable. On apprend pendant la lecture que la conviction n’est pas forcément définitive et surtout, que la peine de mort, abolie il n’y a pas si longtemps en France, avait bien des raisons de disparaître.

Le Prophète, de Khalil Gibran

prophete

Une fable ? Une poésie ? Une prose poétique ? je ne sais pas bien comment définir ce bouquin. Mais il est des livres qui n’ont pas d’intrigue et qui reste des trésors. Celui-là tient son génie plutôt dans sa philosophie que son style narratif, mais toujours est-il que c’est un recueil de douceur, d’humilité et de bonté, dont on ressort plus apaisé, selon moi. Il est facile à lire, même à mettre dans vos toilettes pour en lire 3 lignes par jours seulement ! On s’identifie aux personnages que le prophète inonde de ses belles paroles, et sans virer dans le prosélytisme, on y trouve quelques phrases franchement réconfortantes, et pleines d’enseignements.

Tartuffe, de Molière

tartuffe

J’avais encore en tête que Molière n’était pas fait pour moi quand j’ai achetée Tartuffe. A dire vrai, je l’ai même acheté parce qu’ « on ne rend pas la monnaie sur les chèques-lire » et qu’il me restait 2,50€ (j’ai aussi acheté une gomme, du coup). Et puis finalement, je m’y suis mise, une après-midi : il se lit d’ailleurs très vite, et on est absorbé-e par l’ambiance gênante, et quasi-jubilatoire du point de vue de ce troll insupportable. On se rend bien compte que tous les humains ne sont pas égaux sur tous les niveaux, et que « Trop bon, trop con » n’a pas été inventé pour rien. On se sent donc gêné-e, mais aussi malicieu-x-se quand on comprend le mécanisme psychologique dont use Tartuffe pour mettre le boxon dans la famille, et enfin, totalement en rogne contre ce même personnage, quand on sent que tout ça, c’est quand même pas très gentillet non plus. Ce livre m’a donc plu parce qu’il est drôle, qu’il dérange, qu’il fait naître des sentiments pas très respectables puis tout à fait justiciables.

Just Kids, de Patti Smith

justkids

Pour lire ce livre, j’avais l’avantage de connaître les chansons de Patti Smith, dont elle raconte parfois le processus de création. Mais je ne suis pas certaine qu’il soit nécessaire de la connaître pour être absorbé-e par cette vie dans le New York des années 60, par le rythme de vie des musicien-ne-s planqué-e-s dans des hôtels insalubres, la drogue quasiment érigée sur l’autel de la créativité, et l’amour décousu mais passionnel, dont Patti Smith illustre les plus beaux moments, comme les plus dures épreuves, en racontant son histoire d’amour avec Robert Mapplethorpe, photographe. Le livre est bourré d’illustrations, de poèmes, de paroles extraites de chansons de l’artiste. Les méandres de leur vie, de leurs âmes, leurs expériences, leur vision de la vie, sont autant de choses qui nous sont livrées ici, et j’ai été particulièrement touchée par la sagesse avec laquelle cette histoire est racontée, que j’ai même à certains passages confondue avec de la candeur. C’est très beau, très doux et assez dépaysant d’ailleurs.

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Les Commentaires

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Avatar de thedreaming
19 février 2013 à 00h02
thedreaming
J'essaye de lire pas mal de biographies ou d'autobiographies rock (je suis fascinée par la culture rock) ... mais j'avoue que Just Kids m'a fait l'effet d'une claque !!
Ce livre est tout juste magnifique et bouleversant ! On n'est pas obligé de connaître les albums de Patti pour apprécier cette oeuvre !

On plonge avec délectation dans l'univers underground. Mais là où d'autres rock stars auraient raconté tout ça avec une certaine fierté ... Patti se place toujours sous le regard de la femme admirative devant ses pairs musiciens ou poètes ... c'est très humble.

Joliment écrit, on est happé dès la première page ... le livre commence par une très belle scène, très poétique et empreinte de grande sagesse !

Bref il faut le lire !!
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