Malevil, de Robert Merle
Mon livre préféré. Celui que j’emmènerais avec moi sur une île déserte. À la suite d’une explosion, sans doute nucléaire, Emmanuel Comte et ses six compagnons (La Menou, Momo, Peyssou, Meyssonnier, Colin et Thomas) font du château de Malevil, dont la profonde cave leur a permis de survivre, la base de départ de leurs efforts de reconstruction de la civilisation, qui passera également par l’affrontement avec d’autres groupes de survivants, que ce soient des bandes errantes ou des groupes structurés nomades ou sédentaires.
Les premières questions font état de l’absence de femmes dans cette région, ce qui pose des problèmes quant au renouvellement de la population. Ce livre pose, entre autres, la question de la place de la femme dans leur nouvelle société, et également celle des unions et leur validité face à la situation.
Les Âmes croisées, de Pierre Bottero
Ce livre relate l’histoire de Nawel Hélianthas, jeune fille de dix-sept ans qui vit à AnkNor, une des douze cités de son pays. Nawel est une jeune fille Perle (c’est?à?dire d’un niveau social élevé) prétentieuse et exigeante. Un jour, un évènement terrible dont elle est la cause vient bouleverser son univers, sa vie et les choix qu’elle sera amenée à faire. Ses amis et elle doivent choisir la Robe (fonction) qu’ils porteront jusqu’à la fin de leur existence. Cette décision est irrévocable… À travers rencontres et aventures, Nawel partira à la découverte de son univers et d’elle-même.
J’hésitais à vous présenter les autres trilogies de Pierre Bottero : La quête d’Ewilan, Les mondes d’Ewilan, Ellana, Le cycle de l’Autre
ou encore A comme association écrit à quatre mains avec Éric L’Homme. Mais mon choix s’est porté sur cet unique opus, premier tome d’une nouvelle trilogie qui ne verra jamais le jour, puisque l’auteur, mort lors d’un accident de moto en 2008, n’en a pas écrit les suites.
Comme beaucoup de ses livres, ce tome a été catalogué dans la littérature jeunesse. Pourtant, les thèmes abordés comme la quête de soi, le renoncement à une vie plus facile sont autant de problématiques « adultes » traitées avec une finesse qui les rend plus abordable pour un public adolescent.
La petite Fadette, de George Sand
L’histoire de deux jumeaux, Landry et Sylvinet. L’un est volontaire, l’autre un peu gauche et doux. Bien décidé à séparé les bessons, leur père envoie Landry ? devenu un jeune homme ? chez un fermier plus riche. Sylvinet ne supporte pas la rupture et s’enfuit. Landry, parti à sa recherche, se perd. Il ne doit son salut qu’à la petite Fadette, une fille aux allures de garçon manqué un peu sauvage. En échange de son aide, elle demande à Landry de lui accorder sept bourrées au prochain bal de village. Le jour venu, Landry ne tient pas parole… George Sand nous brosse ici une superbe carte postale d’une romance campagnarde.
George Sand ou la femme que j’aurais aimé être si j’étais née au XIXème. Déclenchant scandale sur scandale, me promenant en pantalon pendant que mes contemporaines ne juraient que par les robes, fumant la pipe. Un sacré bout de femme. À l’époque, les Anglaises avaient Jane Austen et les Françaises avaient George Sand !
Rose Madder, de Stephen King
Rosie subit les violences de son mari policier, Norman, depuis quatorze ans. Un jour, elle s’enfuit. Loin de lui, loin des insultes, loin des coups dans le ventre et loin des fausses couches. Mais Norman se met à la traquer, inlassablement.
Le fantastique est peu présent dans ce livre. Il sert principalement d’échappatoire à Rosie par le biais d’un mystérieux tableau. King préfère utiliser le monde réel comme toile de fond, se concentrant sur la reconstruction psychologique et physique de Rosie, de son passage dans un foyer pour femmes battues à l’achat de son propre appartement, en passant par recherche d’emploi.
Les hommes protégés, de Robert Merle
Encore un livre de ROBERT MERLE (vous ai-je dit que j’aime cet auteur ?), dans lequel un mystérieux virus, l’encéphalite 16, extrêmement contagieux, décime la population masculine mondiale, conduisant de ce fait les femmes au pouvoir aux États-Unis. Une dictature matriarcale se met en place, qui oppresse la minorité masculine survivante. Ainsi, certains hommes considérés comme de « grande importance » sont parqués dans des camps où ils sont à l’abri de la contagion, protégés certes mais également privés de toute liberté. C’est le cas du narrateur, le Dr Martinelli, scientifique à l’origine des premiers travaux sur la maladie et qui œuvre à la découverte d’un vaccin, projet dont ses « protectrices » misandres ne souhaitent pas nécessairement l’aboutissement.
Comme dans Malevil, l’auteur se pose des questions sur la légitimité du couple monogame dans les circonstances exceptionnelles, les relations hommes-femmes, l’utilisation des sextoys, etc.
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