Tout d’abord, je tiens à m’excuser auprès de tous ces livres qui n’ont pas pu être choisis : Phèdre, Le Petit Prince, mon livre sur les grands ballets du répertoire, Tomber sept fois et se relever huit, L’étudiant étranger, Le Portrait de Dorian Gray, et plein d’autres encore.
Kafka sur le rivage, d’Haruki Murakami
J’ai eu du mal à trouver quoi écrire sur ce livre. Si je devais ne choisir qu’un livre, ce serait lui, j’ai donc énormément de mal à m’exprimer à ce sujet et à trouver les bons mots, d’autant plus que l’histoire est un tout et qu’il est difficile d’en faire un résumé.
Kafka, un adolescent de 15 ans, s’enfuit de chez lui pour échapper à une prophétie œdipienne. Pendant ce temps-là, Nakata, un vieil homme, aide à retrouver des chats perdus. Et au milieu de tout ça, les pierres s’ouvrent, les poissons tombent du ciel et on parle avec les chats. Le livre est complètement envoûtant, on se laisse prendre au jeu et on entre complètement dans les délires fantaisistes de l’auteur. Il est impossible de s’arrêter tant qu’il n’est pas fini, et on finit d’ailleurs par regretter de l’avoir lu si vite.
De manière générale, j’aime beaucoup les livres de Haruki Murakami, mais celui-ci est le premier que j’ai lu et reste donc mon préféré, bien que La Ballade de l’Impossible m’ait davantage touchée.
Différentes saisons, de Stephen King
S’il y a bien un auteur que j’adore, c’est Stephen King. Je suis loin d’avoir lu tous ses livres, mais il est capable de faire d’en faire de très bons (tout comme il est capable d’en faire de très mauvais, mais bref, passons). Je me souviens d’avoir eu des sueurs froides en lisant Misery
, de ne plus avoir pu dormir après avoir lu Carrie.
Ce que j’aime tout particulièrement chez Stephen King, c’est qu’il n’a pas besoin d’un monstre irréel pour faire peur. Bien sûr, beaucoup de ses romans font appel au fantastique, mais ce qui m’a le plus intéressée dans le recueil de nouvelles Différentes Saisons, c’est combien les situations sont réelles et plausibles (sauf la dernière). Ma nouvelle préférée est Un Élève Doué, où un adolescent découvre qu’un de ses voisins est un ancien responsable de camp nazi et commence à s’y intéresser de très près. L’histoire est très bien écrite et surtout très dérangeante, et en plus de son côté terrifiant, elle peut pousser à réfléchir.
Lolita, de Vladimir Nabokov
Je pense que tout le monde a entendu parler de ce livre, ou de l’adaptation de Kubrick. « Lolita, lumière de ma vie, feu de mes reins. Mon péché, mon âme… »
Un homme, Humbert Humbert, tombe amoureux d’une fille pré-pubère, Dolores. Le thème choque bien évidemment, surtout qu’à aucun moment, Nabokov juge ou blâme son personnage, comme on pourrait l’imaginer vu le sujet. Humbert a conscience que ce qu’il fait est mal, mais voilà, il est fou amoureux, et c’est cette histoire d’amour qui est intéressante et passionnante à lire. Je tiens bien évidemment à préciser que je suis très loin de cautionner la pédophilie, mais l’histoire d’Humbert Humbert m’a fendu le cœur, et c’est pour cela que ce livre fait partie de mes livres préférés : alors qu’il s’agit d’un sujet que j’abhorre, j’en suis arrivée à avoir de la peine pour le personnage. La « magie » des mots en quelque sorte.
Les heures souterraines, de Delphine de Vigan
Avant d’expliquer ce qui m’a plu dans ce livre, je pense qu’il faut d’abord que je parle de la situation dans laquelle je l’ai lu. En stage depuis quelques mois dans une structure où je me sentais mal à l’aise et où l’ambiance était très lourde et dure à supporter, j’ai eu un arrêt de travail plutôt long. Malgré mon ennui et mon envie de revoir des gens, mentalement je ne me sentais plus capable de retourner travailler, comme si je n’avais plus de force. J’ai acheté beaucoup de livres pendant cette période, j’avais besoin de m’occuper l’esprit.
Je ne vais pas partir dans quelque chose de grandiloquent, mais ce livre m’a beaucoup aidée. Ma situation était très loin d’être celle de Mathilde, jeune veuve qui avait trouvé du réconfort dans son travail jusqu’au jour où son patron s’est mis à la haïr, et je n’étais pas autant « à bout » qu’elle. Mais à travers son histoire, j’ai réussi à retrouver du courage et de l’énergie pour retourner travailler.
Le livre est très court et s’articule autour de deux personnages, Mathilde donc, et un jeune médecin, Thibault. Les deux sont un peu perdus, un peu détruits par leur vie, mais le livre transmet un beau message d’espoir.
Contes de tous les pays
Après tous ces livres relativement adultes, je me suis dit qu’il fallait quand même que je parle de celui qui a marqué mon enfance.
J’ai toujours été une grande fan de contes. Je me souviens d’avoir voué un culte à Bernard Clavel et à ses recueils de contes et légendes, à les lire et les relire jusqu’à ce que les pages se détachent. Un jour on m’a offert le livre Contes de tous les pays. Je ne me souviens plus qui me l’a donné, ni dans quelles circonstances, mais ce livre m’a accompagnée pendant mon enfance et une partie de mon adolescence. C’est un très bel ouvrage, plein de couleurs et de vie, avec de très beaux dessins. Combinés aux histoires joliment écrites, on est vraiment transporté dans les pays d’où viennent les contes, et on ne peut s’empêcher de passer son temps à en lire, encore un, juste un, le soir avant d’aller se coucher. Ça me permettait de m’évader, de créer mon petit monde, de refaire le conte dans ma tête, aidée des dessins, ou même d’imaginer d’autres histoires avec les protagonistes. Je regrette énormément de ne pas l’avoir avec moi en ce moment, j’adorerais le relire (surtout les contes des pays d’Afrique qui sont absolument géniaux).
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