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Vie quotidienne

Avec Make My Lemonade, je cultive la joie sur Instagram

Lisa Gachet a créé la marque de prêt-à-porter Make My Lemonade, au travers de laquelle, via Instagram, elle diffuse joie et couleurs. Océane te fait le portrait de cet OVNI créatif et original.

Publié le 13 mai 2020

Pendant plusieurs mois, tous les 15 jours, tu verras défiler sur madmoiZelle des portraits d’instagrammeurs et instagrammeuses que tu connais peut-être, ou peut-être pas.

10 personnalités, qui ne sont pas forcément des stars d’Instagram, mais juste des personnes simples, au vécu empouvoirant, avec un message à faire passer, ou un contenu original à proposer.

Qui sont-ils derrière les likes et les K du réseau social ? Comment en sont-ils arrivés là ? Quel est leur message ?

Je vais tenter à travers ces 10 portraits de te le faire découvrir, et de peut-être te donner envie de les suivre.

Mais surtout, je l’espère, de te donner envie de t’affirmer et t’exprimer librement, comme elles et eux !

Retrouve les portraits déjà publiés

Si tu as apprécié ces portraits et les valeurs que véhiculent ces femmes et ces hommes sur Instagram, je te donne rendez-vous sur le site No Pressure by Instagram, une surprise t’y attend !

Positive. Originale. Manuelle.

Voir le verre à moitié plein, transformer le négatif en de la création positive, ce n’est pas vraiment le plus facile par les temps qui courent, et ce n’est pas forcément ce qui fait le plus de clics sur les réseaux sociaux.

Pourtant c’est la marque de fabrique et la forme de résistance de Lisa Gachet sur Instagram : la joie, les couleurs, et la positivité.

En tant qu’entrepreneuse et créatrice de la marque de prêt-à-porter féminin Make My Lemonade, Lisa apporte sur Instagram et sur le paysage du prêt-à-porter une touche de fraîcheur et de peps qui fait BEAUCOUP de bien.

Lisa Gachet de Make My Lemonade, l’amour du DIY depuis l’enfance

Il y a 8 ans, avant de débarquer sur Instagram grâce auquel elle a fédéré et agrandi sa communauté, Lisa a créé son blog, Make My Lemonade, pour partager son univers qui mêlait mode, Do It Yourself (DIY), foodlifestyle

Make My Lemonade c’était une extension de tout ce qu’est et aime Lisa, avec pour lien la bonne humeur, et sa créativité débordante. Et l’une de ses particularités qui a touché sa communauté, c’est son lien avec le fait main :

« L’idée de mon blog c’était quelque chose de très personnel. Je ne m’y retrouvais pas sur Internet parce que je voulais trouver un site qui mêle de la mode, de la food du DIY, des voyages, de l’inspiration…

Je trouvais qu’en France on avait tendance à être hyper spécialisé alors que les Américains étaient vachement plus en avance sur nous.

Je ne fais pas partie de la première génération de blogs mais plutôt de la seconde, et je me suis dis que j’allais me lancer en racontant mon univers qui n’était pas uniquement mode mais qui était plus général.

Depuis toujours je fabrique des choses, et mes potes me disaient « oh ça doit être tellement long et tellement chiant je ne sais pas comment tu fais ! ».

Mais en fait ce n’est pas compliqué quand on choisit les bons matériaux, c’est à la portée de tout le monde, et c’est pour ça que j’ai décidé de faire Make My Lemonade comme un site de DIY en plus du reste. »

Bien avant de faire un bac STI arts appliqués, bien avant de rentrer à l’école Duperré dans l’optique de devenir styliste, Lisa avait déjà compris que si elle voulait quelque chose, elle pouvait le construire elle-même, et en tirer une satisfaction énorme :

« Je crois que j’avais 6 ou 7 ans quand j’ai commencé à fabriquer des choses, et c’est mon père qui m’a un peu poussée.

Je voulais tout le temps plein de trucs, à Noël je voulais une maison de poupée, un truc énorme, et à la place il m’a offert une caisse à outils pour qu’on apprenne à la faire tous les deux, et c’était trop bien.

C’était des outils mais c’était surtout un Outil avec un O majuscule, ça m’a permis de me dire que si je veux vraiment quelque chose dans la vie je peux me débrouiller pour le faire moi-même.

On a une culture assez matérielle dans ma famille, dans le sens où on ne se dit pas forcément les choses mais on a beaucoup d’attentions les uns pour les autres, et les cadeaux en faisaient partie.

Du coup j’ai toujours fabriqué les cadeaux pour tout le monde, et ça a commencé comme ça.

Au début c’était des cadeaux pourris, et ça a pris un peu de grades avec les années. En ce moment je n’ai plus du tout le temps de fabriquer des cadeaux pour ma famille et c’est vrai que ça me manque.

Je trouve que ça a une valeur vachement plus grande d’avoir un cadeau fabriqué par soi, et moi les cadeaux les plus beaux que j’ai et que je garde, c’est ceux pour lesquels on a mis de l’attention et du temps. »

Le parcours pro de Lisa Gachet (Make My Lemonade)

Si étant petite Lisa avait déjà un plan de carrière bien réfléchi et bien tracé, à savoir séparer l’année entre deux boulots (archéologue et fleuriste), ce n’est pas vraiment là que ses envies l’ont finalement conduite.

Quand elle me raconte son parcours, ce qui revient le plus souvent, c’est son irrépressible besoin d’être différente et de sortir du lot, et son amour pour les vêtements depuis toujours :

« La mode a toujours été très présente dans ma vie.

J’ai toujours été très libre de m’habiller comme j’en avais envie — malheureusement, d’ailleurs, quand je revois quelques images de mon adolescence… on aurait dû m’interdire deux ou trois trucs !

Mais j’étais pleine de contradictions.

Quand j’étais au lycée, j’ai fait un bac STI arts appliqués, et toutes les filles de ma classe voulaient être stylistes. Et moi aussi j’avais très envie d’être styliste. Mais je n’avais pas envie d’être comme tout le monde…

Donc je n’ai pas dit que je voulais être styliste, juste pour être différente.

Le jour où il a fallu faire ses choix pour les Grandes Écoles, j’ai fini par admettre que je voulais les mêmes écoles que tout le monde.

Parce que je me suis dit que si je continuais à vouloir être différente, j’allais passer à côté de ma vie !

Et c’est comme ça que je suis rentrée à Duperré.

Après, pendant toutes mes études, on m’a rabâché que ce serait dur de travailler, que notre génération n’aurait pas la chance de nos parents, qu’il fallait s’accrocher.

Moi je ne savais pas que je pouvais être entrepreneuse, tout ce que je savais c’est que j’allais galérer. Et même si je savais que je voulais faire de la mode, on m’a dit qu’il faudrait peut-être que j’ai un plan B.

Même si mes parents ont toujours été d’un soutien sans faille, quand j’en parlais autour de moi c’était tout de suite : « Mais t’as pas une autre idée ? ».

Quand j’ai fini mes études, ma grand-mère m’a dit : « Et du coup qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? ». Sous-entendu… qu’est-ce que tu vas faire comme VRAIES études ? »

Lisa a avancé toute sa vie comme l’OVNI créatif de sa famille. Elle s’est lancée à corps perdu dans ce parcours en apparence bouché et difficile et a multiplié les expériences professionnelles.

Qu’elles soient positives ou négatives, elle en a toujours tiré des leçons constructives.

Après l’école, elle entre très vite au studio Yves Saint Laurent homme en tant qu’assistante du coordinateur de collection. Elle y travaille avec toute l’équipe, les stylistes, le directeur artistique, y apprend à s’organiser et à travailler en équipe.

Elle parle de cette expérience et de cette période avec beaucoup de joie.

Après ça elle se spécialise dans la mode enfantine, puis décroche un job pour être assistante de la DA chez Bonpoint où elle fait une expérience toute autre :

« Ça ne s’est pas très bien passé, c’était même très dur, et là j’ai appris ce que je ne voulais plus jamais expérimenter, ni faire à un autre être humain.

Je me suis dit qu’il fallait que j’en tire une leçon, et j’en ai même tiré deux : premièrement je serai quelqu’un de bon, et deuxièmement le bien-être au travail est primordial. »

Après une période en freelance pour des marques de bijoux, Lisa monte Make My Lemonade, et finit par s’y consacrer à plein temps :

« Make My Lemonade c’est le truc le plus fou que je n’ai jamais fait. Je n’ai pas fait d’études de commerce, j’ai appris et j’apprends encore tous les jours mon métier, et je ne m’ennuie pas.

C’est épuisant, c’est les montagnes russes tous les jours, c’est un rythme vraiment très intense mais c’est le plus grand bonheur de ma vie pour l’instant. »

Make My Lemonade, une marque forte sur Instagram

Des couleurs, du peps, de l’inclusivité, une manière de consommer et de produire la mode différente, et responsable. C’est tout ça, Make My Lemonade.

Grâce à la souplesse et la modernité d’Instagram, Lisa a pu faire évoluer sa ligne de façon transparente avec sa communauté, tout en fabriquant une image de marque qui attire le regard :

« Aujourd’hui on propose une mode qui se veut joyeuse, on essaye de changer la façon de consommer, la représentation du corps aussi et de l’image du vêtement dans la mode.

Chez Make My Lemonade tu peux acheter tes vêtements, tu peux les faire toi-même et à partir de fin avril avec la plateforme Frida tu pourras même les louer.

On fait des vêtements colorés avec une identité visuelle forte, parce qu’on pense qu’on n’a pas besoin d’être en uniforme gris ou noir, et que le vêtement peut être vecteur de confiance en soi.

C’est un peu ça les différents piliers de notre marque.

La place de notre communauté est centrale, c’est la pierre angulaire de Make My Lemonade.

Avec Instagram on essaye d’être le plus proche possible d’elle, on a une grosse culture du feedback, on fait régulièrement des sondages, on lui pose des questions, on lui demande son avis.

Instagram est un outil de communication très important, parce que quand tu achètes un vêtement en ligne tu achètes une image, quelque chose d’intangible, et le royaume de l’image c’est Instagram !

Récemment on a fait des précommandes, on est en train de montrer le dessous des choses sur notre compte Insta, et je pense que c’est ce qui fait notre différence : être le plus transparent possible.

Aujourd’hui, comme on est une petite vingtaine, on peut montrer un peu tous les aspects d’une journée chez Make My Lemonade facilement. »

Attentive à maîtriser sa production en se fiant aux retours des clientes et à la croissance de Make My Lemonade, Lisa rachète aussi des stocks de maisons de couture pour refabriquer des vêtements, afin de ne pas surproduire de matière.

L’ouverture de la plateforme de location Frida le 15 avril va aussi dans ce sens : promouvoir une consommation différente de la mode.

Et pour ce qui est de l’inclusivité des grandes tailles dans ses collections, c’est aussi dans son viseur au quotidien :

« On aimerait habiller tout le monde mais on est encore une petite structure donc c’est compliqué.

Aujourd’hui on fait quand même des vêtements du 34 au 48. Ce n’est pas assez et nous le savons, nous avons encore du travail pour faire plus de tailles.

Ce sont des enjeux de stock, donc économiques, il faut jongler entre ce qu’on aimerait être, et ce qu’on peut être en tant qu’entreprise.

Depuis le début de la marque, nous essayons d’avoir le plus de diversité possible dans les corps représentés.

Rien n’est acquis et nous avons encore beaucoup à apprendre et de chemin à faire ! C’est grâce aux retours précieux de la communauté et des personnes concernées que nous pouvons nous améliorer. »

Diffuser la joie sur Instagram, un véritable engagement

Depuis la conception de Make My Lemonade et même avec le choix de ce nom, c’est le besoin de joie, de réconfort, de positif de Lisa qui transparaît.

Pour elle ce n’est pas juste un peu de couleur et quelques sourires, c’est un véritable engagement, pas toujours facile à tenir :

« Quand j’étais jeune adulte et que je vivais à Paris, je ne connaissais personne et j’étais très déprimée dans cette ville qui était trop grande et qui m’aspirait totalement.

Ma tante est américaine, et elle est la sagesse incarnée. Elle est très fun et on était très proches parce qu’elle était maquilleuse pro ; du coup, dans ma famille pas du tout créative, on avait vraiment une connexion particulière.

Souvent, quand je n’allais pas bien, il fallait que je reste chez moi et que je crée quelque chose de beau pour me sentir mieux. Ça pouvait être de la broderie, un vêtement, une peinture…

Elle me voyait faire et elle me disait : « When life give you lemons, make lemonade », un célèbre dicton (« Quand la vie te donne des citrons, fais-en de la citronnade »).

Je ne comprenais pas de quoi elle parlait, et un jour j’ai eu une épiphanie : je transforme l’acidité en quelque chose de doux. Et c’est ça la vie en fait.

Dès qu’il t’arrive une merde, plutôt que de te morfondre dedans, tu peux réfléchir à comment tu pourrais la transformer. »

Ces temps-ci, ne pas céder à la déprime, à la peur, à l’envie de se rouler en boule chez soi est difficile. Mais Lisa essaye tant bien que mal de résister, par nécessité, et imbibe sa marque et Instagram de cette énergie :

« C’est rigolo parce que je sortais il y a quelques temps d’une séparation assez douloureuse, et j’ai dessiné la collection été de Make My Lemonade.

Quand je suis arrivée au bureau avec mes dessins, tout le monde m’a dit : « Waw c’est hyper joyeux et coloré » — évidemment je n’allais pas faire du noir !

C’est très très compliqué quand on regarde les actualités, Twitter, et qu’on a juste envie de rester dans son lit et de ne jamais sortir.

Je trouve que c’est vachement courageux d’être optimiste aujourd’hui, c’est épuisant, mais c’est une forme de résistance. »

À lire aussi : J’ai vaincu le cancer et j’en ai fait une force, à tous les niveaux de ma vie

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Les Commentaires

1
Avatar de Leona B.
18 mai 2020 à 11h05
Leona B.
J'aime beaucoup cette marque, je suis contente de voir Lisa Gachet ici
J'attends de voir pour la plateforme de location de vêtements ...
0
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