Imaginez la petite fille de L’Exorciste qui fêterait son Sweet Sixteen sur MTV. C’est un peu ce qu’inspire la drama queen dans la vie quotidienne. Une drama queen, « reine du drame » en anglais, est une personne (le plus souvent de sexe féminin) constamment en demande et qui réagit de manière disproportionnée face à des broutilles.
A tendance hystérique ++, la DQ est bien souvent autoritaire, égocentrique et ayant une certaine prédisposition à la jalousie. Son entourage affectif se divise en deux types : ceux qui la craignent (les faibles) et ceux qui lui disent de la fermer (les inconscients). La DQ déteste secrètement ceux qui lui tiennent tête, mais elle sait également qu’elle risque d’avoir besoin d’eux et prend alors sur elle.
Une DQ va pouvoir être repérée de loin : dès qu’un évènement ne se passe pas exactement comme elle le souhaiterait (bien qu’elle n’ait pas forcément une idée concrète de la façon dont ledit évènement devrait se dérouler), elle devient colérique, hurle, fait un scandale, pleure, trépigne. Là où vous relativiseriez, la DQ s’excite toute seule. Son comportement est tellement soudain et inattendu que la plupart du temps, aucun ne se dévoue pour la secouer par les épaules en lui disant « FEMME ! CALME-TOI ! », tant les spectateurs de la tragédie sont estomaqués.
On remarque dans les populations occidentales un nombre important de DQ à l’âge adolescent. Cela s’explique par les changements et autres micro-bouleversements physiques auxquels une fille âgée de 12 à 20 ans doit faire face : ragnagnas, poils sous les bras, cul qui gonfle et apparition de la cellulite. Au-delà de 20 ans donc, la DQ est un cas clinique, dont l’esprit manichéen lui change la vision du monde : on ne peut être qu’avec elle, jusqu’au bout, même dans ses pires choix, ou contre elle.
Connaître une DQ est une malédiction divine : souvent la DQ a d’autres qualités, mais ce défaut constitutif de sa personnalité est épuisant. Comme la PN (cf. Instant Putassier #17), elle sait faire preuve d’un don pour manipuler son prochain et le faire abonder dans son sens. Ce qui est plutôt triste, car alors la DQ connaît mal la vérité et l’honnêteté : les gens préfèrent le lui cacher ou lui présenter sous un autre jour qu’entendre ses cris et s’occuper de sa rage destructrice.
Cessons donc de subir les foudres de la DQ. Suivez donc ce plan en 3 étapes pour mieux gérer la DQ :
1 – Dans un moment d’hystérie totale, n’hésitez pas à donner une gifle à la DQ
Résultat : La réaction normale et attendue sera alors de voir une DQ surprise, peut-être au bord des larmes car vexée telle une enfant, mais au moins elle se maîtrisera un peu plus. Si cela ne s’arrête pas et que la DQ persiste à hurler voire vomir, appelez le SAMU.
2 – Ignorez la DQ
Résultat : C’est la pire chose que vous puissiez lui faire. La DQ ayant un côté diva très prononcé, elle ne supporte pas de ne pas attirer l’attention sur elle. Effectivement vous prenez alors le risque qu’elle vire encore plus folle, mais au moins vous ne vous fatiguerez pas à essayer de la calmer (allez donc vous faire un café en attendant que ça passe).
3 – Expliquez-lui calmement la situation
Résultat : La DQ est quelqu’un d’exceptionnellement relou, mais elle n’est pas conne. Une fois la tempête passée, dites-lui clairement ce que vous avez sur le cœur, et faites lui comprendre qu’elle s’emballe toujours pour des problèmes mineurs : en gros elle fait tout un plat pour des choses sans importance, cela vous met mal-à-l’aise et pourrait entacher votre amitié.
A noter que la DQ dispose d’un caractère certes bien trempé, mais surtout qui se fait remarquer quotidiennement. Rien à voir avec les fois où dès que vous voyez une fourmi écrasée vous pleurez toutes les larmes de votre corps : ça, c’est ce qu’on appelle le syndrôme pré-menstruel qui en raison d’un taux d’hormones trop élevé, vous fait voir la moindre broutille comme les prémices d’une 3ème guerre mondiale.
La prochaine fois je vous raconterai comment les filles qui insultent leurs copines genre « pétasse » ou « p’tite conne » sous couvert d’humour, sont à peu près aussi drôles qu’une hyène atteinte de vache folle.
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Les Commentaires
Un conseil: la gifle, il faut éviter au risque de s'en prendre une 15 fois plus forte (et je parle par expérience) et de se voir isoler de la plupart de ses amies (oui la DQ et une salope manipulatrice, c'est la vie). Et l'ignorer, si vous ne tenez pas trop à elle c'est une bonne solution, sinon évitez car la DQ peut prendre une apparence d'amie parfaite MAIS rancunière et là aussi les représailles sont à craindre (toujours par expérience).