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L’Instant Putassier #17 – La perverse narcissique

Nom d’une hyène dépressive, s’il existe bien un oxymore dans ce bas monde, c’est bien la perverse narcissique, dans le sens où il s’agit bien souvent d’une personne gravitant dans notre sphère affective et pour cause : la perverse narcissique, appelée également PN, parce qu’elle se nourrit de la moelle de sa victime, doit en conséquence la lâcher la moins souvent possible.

Sans élaborer une thèse sur le sujet, il faut retracer le profil type de la PN (qui peut-être bien entendu UN PN, cela va de soi). La PN est une personne dont le mécanisme psychologique est le suivant : rabaisser l’autre, quitte à le détruire, pour mieux exister soi. Concrètement, cela se traduit d’abord par des petites phrases assassines – généralement prononcées quand on se retrouve seul face à la PN – qui peuvent parfois être de simples phrases qui prises hors contexte ne dénotent aucune violence, mais qui dans une certaine ambiance, prennent tout leur sens.

La PN fonctionne aussi sur une base de chaud/froid, de gentillesse/haine, d’espoir/peur. Autrement dit, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Un jour tout se passe bien, et alors l’oppressée commence à se remettre en question (« comment ai-je pu douter qu’elle m’aimait vraiment bien ? » ou « elle a son caractère mais quand elle veut, elle peut être gentille ») et le lendemain la PN la met au 36ème dessous, sans véritable raison, mais parce que la proie commence à se faire laver le cerveau, elle pense que ça vient d’elle. Qu’elle a mal fait quelque chose. Et comme cette situation lui est insupportable, elle va tenter de répondre aux moindres exigences du bourreau pour que la tempête se calme.

La PN est donc perverse par son mode de fonctionnement, mais narcissique parce qu’elle est intimement convaincue de ses qualités exceptionnelles, et qu’elle estime donc être valorisée. En faisant mordre la poussière à l’autre, la PN a le sentiment d’être mise dans la lumière. Son agressivité n’arrive pas tout de go, elle est progressive, tout comme l’est la complicité.

Car pour qu’il y ait un dominant, il faut nécessairement un dominé. S’il y a bien un agresseur et une victime dans l’histoire, sans parler de consentement il existe indéniablement une acceptation. Inutile de chercher à qui la faute, le but recherché doit être : comment se débarrasser d’une PN ? Et si vous êtes vous-mêmes PN, comment arrêter de l’être ?

Pour lutter contre la PN et ne pas vous laisser bouffer la carotide, analysons ensemble ce graphisme :

Si vous êtes timide ou que vous n’avez pas l’habitude du conflit, commencez petit : opposez vous fermement mais sans esclandre, un simple non suffit. Si vous arrivez déjà à lâcher ça, vous êtes sur la voie du progrès. Vous pourrez donc, dans une discussion alliant divers thèmes, manifester votre accord ou votre désaccord, sans animosité toujours (vous pouvez notamment précéder votre pensée par « je comprends ce que tu veux dire mais… »). Enfin si la PN devient virulente, n’oubliez jamais ceci (je le mets en gras pour que vous le reteniez mieux) :

Les gens vous traitent de la façon dont vous les laissez vous traiter.

Explication : l’être humain peut s’avérer être un sale gosse éternel, et tenter sans cesse de repousser vos propres limites. Si vous laissez un individu vous parlez comme à du filet o’fish périmé, il continuera. A vous de vous faire respecter et à affirmer vos positions si besoin est, que vous ayez 12 ou 35 ans, un avis argumenté et exposé clairement sans brutalité aura toutes les chances de se faire entendre.

Bien entendu, si la PN persiste à être désagréable et à essayer de vous modeler, n’hésitez pas à prendre le large et à lui dire tout le bien que vous pensez d’elle (« tu es desséchée de l’intérieur, ok merci adios muchacha »).

Maintenant, que faire si vous êtes une PN ? Très simple : si vous en avez conscience, 50% du boulot est déjà fait. Reste plus qu’à entamer une thérapie et vous marteler la tête de la phrase suivante : « ce n’est pas en traitant l’autre tel du caca en conserve qu’on n’est pas soi-même du caca en conserve ».

La prochaine fois, je vous raconterai comment les gens qui entendent ce qu’ils ont envie d’entendre me donnent envie de les griffer avec mes ongles de doigts de pied (sur le visage).


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Les Commentaires

22
Avatar de Marianne0
9 décembre 2011 à 23h12
Marianne0
Je trouve cet article un peu léger concernant quelque chose d'assez grave, même si je comprends qu'il est traité justement pour relativiser ou faire sourire, le fond est là, mais pas assez approfondi, n?importe qui peut du coup se dire victime d'un PN sous prétexte qu'il a été moqué plusieurs fois devant les autres par quelqu'un. Mais c'est bien plus grave que ça! (enfin non faut pas classer les choses par ordre de gravité, on ne vit pas tous
les choses de la même façon), mais faut pas confondre PN avec sale con(ne) prétentieux(se) qui se prend pour dieu et pour, qui les autres autours sont de la M....

Je rajouterai (sortant fraichement d'une relation très malsaine) que le PN est quelqu'un qui te cuisine pendant un temps plus ou moins long avant de te détruire petit a petit, il a un talent fou pour faire naitre l'espoir, la motivation, bref
te mettre des étoiles plein les yeux. Ensuite puisqu'il est bien sympathique, il va vouloir en savoir plus sur toi, va
réussir à te faire dire tous tes ressentis, tout sur ta façon de penser, etc, il va ainsi pouvoir trouver ton point faible,
pendant ce temps, il va aussi se rapprocher de ton entourage, amis, famille, petit(e) ami(e).

Ensuite vient la phase suivante, pomper tout ton espace vital, tout ton temps, et surtout, s'arranger pour que tu vois le moins possible ton entourage, qui rapidement sera légèrement rabaissé, mais ça peut être très discret.

Par la suite il y aura quelques conflits ou il s'arrangera toujours pour dire que tout est de ta faute, il sera cependant
très fin dans ses propos, n'insultera pas (enfin dans mon cas) entrecoupera ses reproches qu'il dira ne pas en être par des phrases du type "mais tu es merveilleuses etc etc" , il te fera des yeux de merlan frit, aura l'air abattu par ce que tu lui as fait, qui au fond n'est pas quelque chose de bien grave, quelque chose qu'une personne libre fait sans problème comme sortir avec des amis, ou alors quelque chose pour protéger ta vie privée (et heureusement la protéger de lui) (du style avoir un compte facebook à part auquel il n'a pas accès et que tu utilises uniquement pour ton/ta petit(e) ami(e) quand vous êtes
loin l'un de l'autre)(c'est un exemple nunuche mais j'ai remarqué que ca mettait mon PN dans une rage noire). Bref il essayera de supprimer absolument tous vos jardins secrets, en faisant preuve d'une grande parano "c'est que tu veux me cacher quelque chose, moi je ne te cache rien" et si quelqu'un de votre entourage se met en travers en flairant bien la chose, il transcrira ce qu'il vous fait sur cette personne "il te fait culpabiliser regardes !", "il te bouffe ta liberté", il n'hésitera pas aussi à crier sur les toits a quel point cette personne (qui au fond vous veut du bien) est mauvaise et méprisable.
Jusqu'à la rien de bien grave et la victime ne voit, à ce stade, pas vraiment les choses (on peut se dire que la victime est pas futefute, peut être, mais elle est surtout manipulée par quelqu'un qui est passé maitre en la matière (d'ailleurs je trouve l'article un peu facile, aussi, dans le sens où il n?y a rien de plus difficile que de se séparer d'un PN et que les répercussions sont lourdes), il faut savoir que le PN agit souvent dans un contexte ou il est difficile de partir (travail, couple, amitié (mais alors très fusionnelle).)

Ensuite les choses se gâtent gravement, des heures de reproches, TOUS LES JOURS, vous faisant parfois perdre votre contrôle, et si ca arrive en public, (ce qu'il vous a dit avant pour provoquer cette crise étant, bien sur, inaudible par les autres) vous passez pour un cinglé! Vous devenez hystérique, et tout est, bien sur, perçu par les autres comme si c'était lui la victime!
Tout est bon pour des reproches, pour bouffer la liberté de la victime, ensuite il fera intrusion dans votre vie privée, dans la famille, dans vos mails ou sms, et si par malheur vous témoignez à votre entourage (dans ces mêmes correspondances) de votre situation inconfortable, ou parlez simplement de votre mal-être, vous vous attirerez les foudres du PN (à vie j'ai envie de dire), car, en procédant de la sorte vous crachez dans son dos, vous êtes quelqu'un de profondément inhumain, alors qu?il vous offre toute sa bonté, vous êtes un monstre de le rabaisser (même si vous ne le rabaissez pas spécialement d'ailleurs), il vous demandera de réparer ces fautes, il vous demandera dorénavant de pouvoir contrôler vos correspondances, ou alors que vous fassiez des excuses publiques en révélant à quel point vous êtes quelqu?un de mauvais (oui les réseaux sociaux c'est terrible pour ça). Alors, bien sur, son discours est tellement rodé, que sur le coup vous ne lui en voudrez même pas d'avoir violé votre vie privée! Vous vous en voudrez tellement d'avoir dit des choses, vous vous sentirez tellement coupable, le PN jouera avec vos sentiments!
A force de vous voir en monstre, vous commencez à sérieusement déprimer, à être violent avec vous même, a vous faire du mal, vous ne mangez plus, vous voulez dépérir, vous pleurez sans cesse sous ses "menaces" et "reproches" qui n'en seront pas vous affirme t'il. Parfois, il vous menacera de partir, il fera peut être cela à répétition! Mais vous êtes tenu par les "c....." comme on dit, par des projets, ou le regard des autres (ces mêmes autres à qui il vous fera sale réputation si vous vous "séparez".
Le PN cherchera à vous séparer de tout votre entourage car il (l?entourage) est mauvais pour vous, il n'y a que lui (le PN) qui soit bon avec vous.
A ce stade, soit vous vous enfoncez dans une déprime qui peut pousser au suicide, soit vous n'avez pas coupé les ponts avec votre entourage, avec qui vous entretenez toujours de bonnes relations (en cachette, puisque depuis longtemps, à la suite de ses reproches, vous êtes obligé de vous cacher pour continuer de vivre, par ailleurs, un reste de liberté avec les autres (d'autant plus que vous le savez, si par malheur, il apprends que vous avez, ne serait ce qu'un repas familial, il sera très mal perçu par le PN, puisque c'est une perte de temps que vous ne lui consacrez pas. Le PN a horreur de tout ce que vous pourrez éventuellement faire passer avant lui)
Bref arrive le moment, si vous avez un entourage solide, où il faut rompre, il vous menacera alors de révéler au monde à quel point vous êtes mauvais. Si vous ne cédez pas, et que vous mettez fin à son stratagème, il pourra même envoyer des mails à votre entourage (amis, professeurs même, famille,(il aura bien sur conservé tous vos échanges mails avec lui (le PN)et les montrera à votre entourage, sans jamais montrer dans quel contexte vous avez répondu telle ou telle chose! ) Il ira voir votre famille pour que tout le monde vous tourne le dos, et il sera extrêmement procédurier en disant que c'est vous le manipulateur.
Parfois, il aura un intérêt à vous fréquenter dès le début (pour moi c'était le cas) d'autre fois il ne tirera sa jouissance uniquement en vous bouffant votre substance sans intérêt autre.
Il vous fera une réputation de m.... mais si vous avez un entourage solide malgré ses attaques vous pourrez compter dessus (c'est mon cas), bien sur, vous y laisserez des plumes, certains faux amis aussi, surement les connaissances en communs mais la liberté n'a pas de prix!
Je serai ravie d'aider une victime si il y 'en a qui passe par ici! Je sais à quel point c'est un cercle vicieux et que dans ce combat on peut tout perdre!
Voila pour moi ça résume ce qu'est un pervers narcissique, bien sur tous les cas sont différents! Mais il y a des choses clefs pour les reconnaitre :
-les étoiles dans les yeux au début, qui vous tiendra sous son emprise par la suite (les co***les dans un étau comme on dit)
-l'éloignement progressif avec l'entourage
-les attaques à répétition qui ont tendance à vous culpabiliser à l'extrême
-des qu'il le peut, la violation de la vie privée
-Les menaces en cas de rupture
-Et une fois la rupture faite, il vous pourrira la vie encore longtemps !
Bref! Du harcèlement moral, mais pratiqué très finement, d'ailleurs à la fin de l'emprise vous vous rendrez compte qu'il n'a laissé aucune trace de ce harcèlement, ou alors, s'il a laissé une trace n'importe qui à qui vous montrerez cette preuve (isolée car c'est rare qu?il laisse des preuves) vous dira "oooh c'est rien ça"... sauf que c'est tous les jours et sans traces.
PS: j'avais une trentaine d'années de moins que mon bourreau! j'étais jeune (je le suis toujours) soyez indulgents.
Pour ceux qui aurez besoin d'aide ou si vous ne savez pas si vous avez bien affaire a un PN, c'est avec plaisir que je vous aiderai! (j'ai encore peur de laisser mon adresse de peur qu'il tombe sur mon témoignage! c'est dire!!)
Fleurdumal2008hotmail.fr
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