Le nom de Lin-Manuel Miranda ne vous dit peut-être rien, et je ne pourrais pas vous blâmer (c’est faux, je suis en train de vous maudire sur dix générations) : il n’est pas ce qu’on peut appeler une célébrité hollywoodienne. Mais c’est clairement une superstar broadwayienne.
Le mec a écrit une première comédie musicale qui a été récompensée aux Tony Awards (les Oscars américains du théâtre) et nommé au Pulitzer. Sept ans après, il a écrit une seconde comédie musicale qui rafle complètement toutes les récompenses et qui lui vaut enfin un prix Pulitzer pour l’écriture.
Si ce n’est pas du talent, ça.
Entre temps, il a quand même adapté Bring It On (American Girls en français) sur les planches en tant que co-parolier, donc ce n’était pas non plus le syndrome de la page blanche, il a juste pris une pause pour mieux se pencher sur un projet personnel.
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Lin-Manuel Miranda, mon mec à moi
Dans ma liste des célébrités à qui je voue une admiration sans borne, il y a Joss Whedon en number one, suivi de très près par Amy Poehler (de Parks & Recreation)… En un peu plus d’un an, Lin-Manuel Miranda (allez, soyons fous, LMM) s’est hissé dans le top 3.
Ce n’est pas pour rien que tous les présentateurs de talk shows américains le présentent comme un génie de la musique, comme un innovateur et un visionnaire dans son domaine.
Le plus impressionnant dans tout ça c’est qu’il ne se contente pas de monter des spectacles ordinaires un peu jazzy ou opéresques, non, il fait dans le hip-hop et le rap. Et Dieu sait que ce ne sont pas des styles très populaires dans le domaine de la comédie musicale.
Pourtant, Lin-Manuel Miranda a réussi à imposer son style et sa signature alors que franchement, ce n’était pas gagné d’avance pour les amateurs et amatrices du genre.
En créant Hamilton, hommage à cet oublié des pères fondateurs américains, il évoque Eminem comme inspiration, et aujourd’hui, le rappeur américain a bossé avec lui sur la Mixtape d’Hamilton avec d’autres noms supra connus comme Sia, Jay-Z, Alanis Morissette ou encore Kelly Clarkson.
Pour vous donner une idée de l’ampleur du phénomène, la dernière saison de Gilmore Girls
fait de multiples références au spectacle par exemple, et plein d’œuvres actuelles de la pop-culture également.
Lin-Manuel Miranda, un homme engagé sur plusieurs fronts
Le musicien féministe rappait aux côtés d’Emma Watson qui beatboxait pour promouvoir le mouvement HeForShe et l’égalité hommes-femmes.
D’origine portoricaine, il a clamé haut et fort son adhésion à la campagne d’Hillary Clinton, en dénonçant par exemple les tweets racistes de Donald Trump en chanson :
Lors d’un concert monté par les membres de la scène de Broadway à New York, LMM avait également modifié les paroles de sa chanson The Ten Duel Commandments pour encourager les Américain•es à voter, avec sa co-star Renée Elise Goldsberry :
Appelle des indécis de ta bande Tes cousins en Ohio Peut-être les retourner en bleu On sait que notre Hillary n’abandonne pas On l’a vu pendant que son opposant galérait avec Twitter
Et il est aussi super drôle sur Twitter.
Je prends un exemple, juste comme ça : LMM est très pote avec Jonathan Groff (de Glee, absolument), et un jour, il l’a appelé Groffsauce… depuis, tout l’Internet a repris ce surnom.
Une interview avec Lin-Manuel Miranda ? Je dis oui !
Dans le cadre de la promotion de Vaiana, le dernier Disney qui dégomme tout, j’ai eu la (formidable) chance de rencontre Lin-Manuel Miranda qui a coécrit certaines chansons, comme You’re Welcome chantée par Dwayne Johnson (Pour les hommes en français, interprétée par Anthony Kavanagh).
Je peux l’avouer, c’est sans doute l’interview où j’ai ressenti le plus de pression alors que bon, j’ai rencontré des têtes d’affiches plus connues. Quand j’ai annoncé la (très très très) bonne nouvelle à un pote fan de comédies musicales comme moi, il a tout de suite compris l’importance de la situation.
OH MY FUCKING GOD.
Professionnellement parlant, ça a été très difficile de me retenir et ne pas chanter Hamilton à toutes les sauces devant lui. Il est possible qu’en cours d’interview j’aie été complètement perdue dans ses yeux qui brillaient incroyablement. Mais j’ai réussi à bredouiller mes questions mine de rien.
Un homme généreux passionné par la musique et le théâtre.
Je sentais également dans ses réponses la passion qu’il avait pour la musique et la communauté théâtrale et ça faisait réellement chaud au cœur. Et je veux souligner sa dernière réponse sur son rapport avec le cinéma et le théâtre, à quel point ça montre sa générosité qu’il dise que l’avantage d’un film est d’être vu par tout le monde et pas uniquement par les gens présents dans une salle.
Vous savez, parfois quand vous rencontrez vos idoles, la flamme s’éteint car en fait leur personnalité vous déçoit complètement. Je peux vous assurer qu’après ces quelques minutes en compagnie de Monsieur Lin-Manuel Miranda, ça n’a pas été mon cas.
On passe maintenant au jeu du avez-vous toutes les références à Hamilton ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Et pareil, comment as-tu fait pour trouver tes mots (en anglais, en plus !) et ne pas fangirler ?