Quand on vous dit qu’il est vital pour tout le monde que les pères fassent leur part du job dans la parentalité, ce n’est pas pour rien. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue scientifique Pediatric Research, des chercheurs japonais ont examiné la relation entre la participation du père dès les 6 mois de l’enfant et les résultats des étapes de développement de ce dernier à l’âge de 3 ans.
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Quand les pères s’impliquent aussi, ça fait du bien à tout le monde
Le résultat des chercheurs, après avoir mené l’étude sur 28 050 enfants, est sans appel :
La forte implication des pères dans la garde des enfants est associée à un risque plus faible de retard de développement dans les domaines de la motricité globale, de la motricité fine, de la résolution de problèmes et des domaines personnel et social par rapport à une faible implication, en tenant compte des facteurs de confusion potentiels.
Dans le cadre des couples hétérosexuels, la participation active des pères à la garde des enfants pendant la petite enfance peut favoriser le développement des jeunes enfants, en partie en réduisant le stress parental maternel. Oui, parce que laisser la charge de la garde et de l’éducation des enfants seulement à la mère n’est pas une solution viable, on le sait. La preuve avec le nombre incroyable d’études et de témoignages sur les dépressions du post-partum, les burn-out maternels, mais aussi avec le fait que le suicide soit la deuxième cause de mortalité chez les mères, du moins en France.
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Il faut redistribuer les rôles parentaux
Grâce à cette étude japonaise, où les pères participants devaient renseigner la fréquence de leur participation à certaines tâches parentales, comme changer les couches du bébé, l’aider à s’endormir ou lui donner à manger, le constat est sans appel. La preuve est encore là qu’il faut impérativement que les pères saisissent leur rôle entièrement et pleinement, pour un meilleur développement des enfants, et une santé mentale des mères protégée.
Et cette implication sera possible, notamment en France, qu’avec une véritable sortie du schéma social qui distribue les rôles parentaux — car, comme c’est malheureusement le cas, c’est actuellement la majorité des mères qui gèrent les tout petits — ainsi une refonte du congé paternité et du congé parental, du congé qui se partage vraiment, qui est équitable et juste, pour que les femmes ne soient plus les seules cantonnées à la maison à la naissance de l’enfant.
Dans le cas des couples hétéros, les mères ne doivent plus être les seules à être responsables des enfants, il en va de leur santé mentale et physique. Et grâce à cette étude, on sait désormais aussi qu’il en va de même pour les enfants.
N’oublions pas que cette étude se centre sur les couples hétéros, et non monoparentaux ou homoparentaux.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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