Ok, je suis pire que OLD sur ce coup-ci, mais si j’ai pu découvrir Limbo fin 2013 via les soldes Steam, je me dis que certain-e-s d’entre vous ne connaissent peut-être pas encore ce jeu vidéo assez unique.
Limbo, au premier abord, semble être très simple. On y incarne un petit garçon anonyme, sans visage, muet, dont seuls les yeux brillent dans un monde sombre et étrange. On peut aller à droite, à gauche, sauter, et un bouton permet d’interagir avec des objets. C’est à peu près tout.
Pour évoluer dans cet univers inquiétant et hostile, il faut triompher de nombreux pièges et obstacles en utilisant logique et dextérité, dans la plus pure tradition des jeux en 2D old school. Grimper sur une caisse pour atteindre une corde, s’y balancer pour rejoindre une plate-forme métallique sur laquelle trône un levier, l’activer puis repartir fissa en arrière pour atteindre un énorme rouage en mouvement… Limbo oscille entre décor de forêt et ville menaçante, entre troncs acérés et chaînes rouillées, sans qu’aucun cadre ne soit hospitalier, accueillant.
Cours cours cours cours cours cours PUTAIN COURS
Dans Limbo, il n’y a pas de dialogue, pas de points de vie, pas de carte, pas d’objectif, à part triompher d’une énigme et avancer jusqu’à la suivante. Mais tout est fait pour nous donner envie de continuer.
L’ambiance oppressante nous pousse à nous dépêcher dans l’espoir d’un nouveau décor plus doux et accueillant qui n’arrive jamais. D’étranges indices disséminés ça et là intriguent et titillent notre curiosité. Des gens — des gens ! Comme nous ! Enfin ! — s’enfuient à notre approche et disparaissent, nous encourageant à les pourchasser, sans jamais dire un mot.
Et puis il y a ceux qui ne s’enfuient plus.
Limbo colle à l’esprit comme un rêve quasi-cauchemardesque dont on a du mal à émerger vraiment. Les choses y sont réalistes, mais déformées, surdimensionnées, le monde tout entier se met parfois à pivoter sur un axe invisible, le décor tout en nuances de gris s’assombrit parfois et qui sait quels monstres se cachent dans le noir ? L’ambiance sonore est absolument parfaite, avec des sons étranges, à mi-chemin entre des grondements sortis des entrailles de la terre et les grincements sourds d’une machinerie complexe.
Dans Limbo, on meurt, beaucoup, et ce n’est pas beau à voir. On meurt embroché par une araignée géante, noyé, empalé, assommé, broyé, démembré. On renaît à deux pas de l’énigme qui a causé notre perte, et on recommence, jusqu’à trouver la solution et réussir à franchir l’obstacle.
https://youtu.be/dJ13jvzch80
« FOUTUE ARAIGNÉE ». En effet.
Je n’ai pas encore fini Limbo. Je ne sais même pas ce que je fais là. J’ai dépassé la forêt pour atteindre la ville, puis une sorte d’usine dont je ne suis qu’un rouage. Certains résumés du jeu évoquent le fait que je sois dans les « limbes » pour y chercher ma soeur disparue… mais pour une fois, ne pas savoir ne me dérange pas. Je veux juste aller voir ce qu’il y a au bout. Un monde meilleur que ce cauchemar grisâtre, j’espère.
Et vous, vous ne voulez pas venir le découvrir ? Vous pouvez tester la démo pour vous décider !
Limbo est disponible :
- Sur Xbox 360 via le Xbox Live Arcade
- Sur PS3 via le PlayStation Store
- Sur PC, Mac et Linux via Steam où il est actuellement en promotion à 4,99€ ou en coffret collector PC à 25$
- Sur iPod Touch, iPad, iPhone (à partir du 4S) via iTunes, pour 4,49€
Les Commentaires
@Mymy ça vaut ptet un ptit update, non ?