En cette dernière semaine de Ligue des champions, la France est littéralement en flammes.
Footeuse ou pas footeuse, comment passer à côté de l’émoi général, surtout pendant cette période si particulière de pandémie mondiale qui a mis sur pause toute l’activité footballistique pendant de longues semaines ?
Après la victoire du Paris Saint-Germain contre le RB Leipzig et à quelques heures de la demi-finale opposant l’Olympique lyonnais au Bayern Munich, Célia et Camille, respectivement supportrices de l’OL et du PSG, trépignent.
Une année historique pour le Paris Saint-Germain en finale de la Ligue des champions 2020
Après avoir passé des semaines entières cadenassée à attendre la reprise, la France se libère avec l’arrivée des beaux jours et cette Ligue des champions à la belle affiche française a comme une odeur de liberté et de gagne.
Hier soir, les supporters du PSG exultaient devant leur victoire à 3-0 contre le RB Leipzig, marquant leur première apparition historique en finale de Ligue des champions après quelques années de malédiction en huitième de finale.
Le 12 août 2020 marquait également le 50e anniversaire du club, alors pour Camille, 25 ans, supportrice inconditionnelle des parisiens, cette semaine a une saveur particulière :
« Cette Ligue des champions elle est historique pour le PSG et pour tout le monde, pour les clubs et les spectateurs. Elle est historique suite aux évènements qu’on a pu tous et toutes vivre, ça galvanise cette fin d’été. »
Pour elle, qui a vécu à Paris et réside désormais à Nantes, supporter le PSG n’est pas juste une mode, c’est un engagement familial :
« Mon papa est parisien et il est toujours allé au Parc quand il était petit. Je pense que c’est quelque chose qu’il nous a transmis à tous, à mon frère, à ma sœur et à moi : le foot.
On n’en a jamais fait mais on regardait toujours les matchs de foot ensemble, c’était la seule soirée où on avait le droit de veiller tard en semaine.
Du coup, il nous a un peu lié au foot et au PSG. On a eu notre premier maillot en primaire, ensuite au collège et au lycée. On a chacun notre maillot du PSG. L’amour du foot, c’est mon papa quoi, c’est l’amour du foot partagé avec lui. »
Même si elle se sent plus détachée pour la demi-finale de ce soir, Camille pense déjà à la finale de dimanche mais supportera malgré tout l’OL :
« Franchement je préfèrerais que Lyon gagne ce soir, une équipe française c’est quand même mieux. Mais que ce soit Lyon ou le Bayern, il n’y a pas vraiment d’enjeu pour moi.
Après, pour la facilité, je préfèrerais que Lyon gagne, on les a déjà affrontés. Mais je vais les supporter quand même, je suis fair play ! »
Un supportrice de l’Olympique lyonnais, fébrile avant la demi-finale de la Ligue des champions 2020
Comment passer à côté de l’excitation des supporters lyonnais sur Twitter ?
À seulement quelques heures du match, et depuis déjà des jours, le hashtag #YaCherMoy est rempli de mèmes, chansons, messages de soutien, émotions.
Le président du club Jean-Michel Aulas, réputé pour ses apparitions décalées sur les réseaux sociaux, a lui-même posé sa pierre à l’édifice du hashtag.
Au téléphone, c’est une supportrice de l’OL fébrile, stressée et particulièrement excitée qui a partagé ses ressentis à madmoiZelle, quasiment incapable de se concentrer dans sa journée de travail.
Pour Célia, 27 ans, cette Ligue des champions à une saveur toute nouvelle qu’elle tente de décrire :
« À l’approche de la demi-finale, je me sens hyper fébrile.
À vrai dire, avec le confinement, j’avais carrément laissé le foot de côté, j’étais sur d’autres préoccupations. Et là, depuis la reprise de la Premier League et de la Ligue des champions, je suis à fond comme rarement je l’ai été.
Je ne suis pas pour Paris du tout mais même pour la match d’hier j’étais hyper stressée. Alors là, pour le match de ce soir, je suis franchement fébrile. »
Vivant à Paris depuis cinq ans, Célia a grandi à Lyon dans un quartier bercé par les grandes années de l’Olympique lyonnais et de Samuel Umtiti, originaire de ce même quartier.
Pour elle comme pour Camille, le foot est une affaire de famille :
« Mon rapport au foot commence comme beaucoup d’enfants nés dans les années 1990 avec 1998 !
Je viens d’une famille où on est beaucoup de filles, et le peu de garçons qu’il y a sont des fanatiques de foot. Mon oncle était entraîneur, mon père est guadeloupéen et il est venu en France pour le foot.
Les pauvres n’ont pas eu beaucoup de garçons, et même si c’est machiste, ils n’ont pas eu de garçons pour transmettre la passion et j’étais la seule fille qui s’y intéressait.
Du coup ils m’ont tout appris, j’ai adoré ça.
En plus de ça, Lyon a vraiment commencé à gagner et a été champion de France quand j’étais pré-adolescente à Lyon, donc ça motive encore plus à suivre.
Bien sûr on n’est pas là que pour les victoires, mais effectivement j’ai vécu les grandes années de Lyon entre 11 et 15 ans et en vivant dans un quartier de Lyon où le foot est très important.
Les garçons jouent au foot, les filles jouent au foot avec eux, donc c’est quelque chose qui a toujours été plus ou moins là. »
C’est la deuxième fois que l’Olympique lyonnais atteint les demi-finales de la Ligue des champions, et l’affrontement a comme un goût de déjà vu puisqu’il y a dix ans, le Bayern Munich était déjà son dernier rempart avant la finale.
L’OL n’est clairement pas favori pour le match de ce soir et Célia redoute plus que tout une raclée de la même trempe que celle que s’est prise le Barça (8-2) il y a quelques jours.
Mais elle pronostique quand même une victoire :
« Je pense qu’il y a aura beaucoup de buts, je vais dire n’importe quoi je suis très mauvaise en pronostic… Mais j’espère qu’il y aura 3-2 pour Lyon ! »
Ce soir, Célia sera seule dans son appartement parisien en conversation Skype avec sa famille, et les dés seront enfin jetés !
À lire aussi : Natalie Portman, Serena Williams & autres stars lancent une équipe féminine de foot !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.