Archive a beaucoup changé depuis son premier opus, Londinium, sorti en 1996. Le groupe britannique, qui gravite autour de Darius Keeler et Danny Griffiths, a vu passer plusieurs chanteurs, pour différents styles.
Si Londinium est un véritable petit bijou trip hop, le virage vers un genre plus mélodique s’est opéré dès leur deuxième album, Take my head (1999). Virage confirmé et essai transformé par la pop pleine d’influences superbement utilisées de You all look the same to me (2002).
Après Noise (2004), assez réussi mais peu novateur, et qui marque la fin de la collaboration du chanteur Craig Walker à Archive, on attendait Lights au tournant.
Ce nouvel album a beau faire appel à un nouveau chanteur, Pollard Berrier, il reprend la même recette que les deux précédents : riffs répétitifs, mélange de pop-rock aux accents psychédéliques. Rien de bien original donc sur ces nouveaux titres…
On retrouve de jolies balades tristes (I will fade et Taste of blood), des morceaux aux rythmes et aux répétitions efficaces (Sane et System), et une piste d’environ 18 minutes et abusivement comparée au magnifique Again, pas franchement accrocheuse bien qu’il s’agisse du titre éponyme de l’album, Lights.
Il faut cependant mentionner la réussite de Headlights, qui rappelle largement l’univers du Archive des débuts, beaucoup plus trip hop et carrément planante, mais malheureusement trop courte et pas assez aboutie (pour une fois !).
Bon, une critique reste une critique… Lights n’est pas raté, mais pas tout à fait réussi non plus. Cet album a à la fois un goût d’inachevé et de redites ; résultat, on reste sur sa faim.
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