Live now
Live now
Masquer
Image d'erreur
Actualités France

L’apologie du terrorisme et les limites de la liberté d’expression

La liberté d’expression permet-elle de tout dire ? Quelles sont ses limites ?

L’attentat contre Charlie Hebdo a remis les limites de la liberté d’expression au centre des débats. Pourquoi l’hebdomadaire satirique peut-il se moquer de Mahomet, pourquoi la caricature ne tombe pas sous le coup de la liberté d’expression ?

À lire aussi : Charlie Hebdo génère une impressionnante mobilisation mondiale

On ne peut pas tout dire en France, où la liberté d’expression est plus restreinte qu’aux États-Unis, par exemple : c’est pourquoi il n’est toujours facile d’obtenir de YouTube ou Facebook de censurer des propos pourtant illégaux en France.

Le texte de référence est la loi sur la liberté de la presse, du 29 juillet 1881. Sur Le Monde, les Décodeurs ont analysé le cadre juridique qui définit la liberté d’expression en France :

« La liberté d’expression n’est donc pas totale et illimitée, elle peut être encadrée par la loi. Les principales limites à la liberté d’expression en France relèvent de deux catégories : la diffamation et l’injure, d’une part ; les propos appelant à la haine, qui rassemblent notamment l’apologie de crimes contre l’humanité, les propos antisémites, racistes ou homophobes, d’autre part. »

C’est pourquoi cet homme a été condamné à 4 ans de prison pour « apologie du terrorisme » : les paroles qu’il a proférées lors d’une interpellation lui ont valu une peine sévère (tenant compte également de son casier judiciaire).

Exprimer son soutien aux auteurs de l’attentat contre Charlie Hebdo sur les réseaux sociaux est passible de poursuites, et ce sont plus de 3000 messages faisant de l’incitation à la haine ou l’apologie du terrorisme qui ont été signalés aux autorités via la plateforme Pharos.

À lire aussi : Haro sur les extrémistes ! La vigilance anti-terroriste est de mise

Le cas de l’humour est moins évident : où s’arrête l’humour et où commence l’injure ? Et non, les différentes sensibilités de tout un chacun ne sont pas un critère d’analyse ! Les Décodeurs se sont penchés sur cette question, et ils expliquent les contours du droit à la parodie :

« La jurisprudence consacre en effet le droit à l’excès, à l’outrance et à la parodie lorsqu’il s’agit de fins humoristiques. Ainsi, en 1992, le tribunal de grande instance de Paris estimait que la liberté d’expression « autorise un auteur à forcer les traits et à altérer la personnalité de celui qu’elle représente », et qu’il existe un « droit à l’irrespect et à l’insolence », rappelle une étude de l’avocat Basile Ader.

Néammoins, là encore, il appartient souvent aux juges de décider ce qui relève de la liberté de caricature et du droit à la satire dans le cadre de la liberté d’expression. »

Lire la suite de cet excellent article sur Le Monde, par Les Décodeurs

Et toi, qu’en penses-tu ? Que devrait ou ne devrait pas permettre la liberté d’expression en France selon toi ?

À lire aussi : Un « prix Charlie de la liberté d’expression » créé au festival d’Angoulême


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

7
Avatar de Bambi-Killer
15 janvier 2015 à 18h01
Bambi-Killer
Il me semble au contraire qu'il n'est pas écrit dans le Coran qu'il est interdit de représenter Mahomet, en revanche il est formellement interdit de représenter Dieu (pour ne pas se mettre en concurrence avec son pouvoir créateur). D'ailleurs il existe de nombreuses anciennes représentations de Mahomet. Si il n'est plus accepté aujourd'hui de représenter le prophète c'est plus par consensus de la communauté musulmane (surtout de sunnites je crois) que parce que c'est une règle du Coran. En d'autres termes c'est une habitude, une tradition non une interdiction du texte sacré.
Merci -Raph-, en effet la nuance est subtile mais je vois ce que tu veux dire
Sinon un article assez intéressant sur la possibilité (ou pas) de représenter le prophète d'après le Coran.

http://www.lepoint.fr/culture/le-co...entations-de-mahomet-12-01-2015-1895682_3.php

Après je sais pas si c'est vrai (genre validé par un érudit sur le Coran) mais ca a le mérite d'etre assez cohérent et clair.
1
Voir les 7 commentaires

Plus de contenus Actualités France

Cela fait plusieurs heures que Brigitte Macron est en top tendance sur le réseau social X, anciennement Twitter. L’objet de la polémique ? Une photographie de vacances qui relance une vieille rumeur… Selon certains, la première dame ne serait pas une femme. Il n’en fallait pas moins pour que la toile s’enflamme et que les transphobes s’acharnent.
Actualités France

Brigitte Macron en vacances : accusée d’être un homme en raison d’une photo, elle est la cible de commentaires transphobes

1
Vie quotidienne

Ménage d'automne : la serpillère 2.0 existe, découvrez sans plus tarder notre guide ultime

Humanoid Native
pareo-plage-roxy
Actualités France

Deux communes de sud de la Corse interdisent le burkini à la plage, elles vont devoir faire machine arrière

2
Source : Getty Images Pro
Actualités

On sait quand sera versée l’Allocation de rentrée de scolaire (ARS) récemment revalorisée

Pexels
Actualités France

Après la victoire du Rassemblement National, des militants d’extrême droite condamnés pour une agression homophobe

12
Source : Symeonidis Dimitri / Getty Images
Politique

Plan Procu : le site de rencontre pour faciliter les procurations

33
jus-oranges
Actualités France

Le prix de ce jus ne cesse d’augmenter, et c’est à cause du dérèglement climatique

Réforme des retraites // Source : © Sénat - Palais du Luxembourg
Société

Pourquoi la proposition de loi visant à encadrer les transitions de genre avant 18 ans est dangereuse

Source : Capture d'écran Youtube
Société

Poupette Kenza accusée d’avoir tenu des « propos antisémites », la Dilcrah saisit la justice

5
Deux femmes s'embrassent sous un drapeau arc-en-ciel, symbole LGBT © Gustavo Fring de la part de Pexels
Société

La Gen Z, plus LGBT+ que ses ainées ? Une étude le confirme

7
Grâce à Judith Godrèche, l'Assemblée envisage une commission sur le travail des mineur·e·s dans le cinéma et la mode.jpg // Source : Capture d'écran YouTube de LCP - Assemblée nationale
Actualités France

Grâce à Judith Godrèche, l’Assemblée se dote enfin d’une commission pour protéger les mineurs dans le cinéma et la mode

La société s'écrit au féminin