Alors que de plus en plus de maternités sont menacées de fermeture en France, et que les déserts médicaux s’intensifient dans certains régions, le gouvernement a décidé d’apporter une (toute petite) solution à un problème d’ampleur.
Qui pourra en bénéficier ?
Un décret est passé le 14 avril, concernant les femmes enceintes. Celles résidant à plus de 45 minutes de la maternité où elles vont accoucher pourront bénéficier gratuitement d’un hébergement non médicalisé ou d’une chambre en hôtel hospitalier.
En cas de grossesse pathologique, cette prestation peut être proposée à tout moment et rallongée, sur avis médical. On peut aussi bénéficier d’un transport entre son domicile et cet hébergement. Ces prestations sont prises en charge par l’Assurance maladie.
Une mesure cache-misère ?
Des maternités ferment et sont menacées de fermeture. Celle de Nevers vient de fermer — temporairement —, celle des Lilas est menacée de fermeture et cela éloigne toujours un peu plus les femmes des endroits où elles peuvent mettre aux monde.
Cette mesure est certes utile mais elle semble être un pansement à un problème d’envergure, qui s’aggrave toujours un peu plus.
D’autant plus que loger dans un endroit, certes proche d’une maternité, mais qui n’est pas chez soi, n’est pas forcément agréable dans un moment où l’on peut être en proie à une certaine vulnérabilité. Les derniers jours de grossesse peuvent être durs.
Et ce n’est clairement pas une réponse suffisante lorsque l’on sait que toutes les naissances ne vont pas à leur terme. Dans une étude publiée en 2016, dans Human Reproduction, il est indiqué que la durée de la grossesse varie d’au moins 5 semaines en fonction de chaque femme. Difficile dans ce cas de se fier à la date du terme.
De plus, les naissances prématurées sont en augmentation en France. Que fait-on de ces femmes-là, habitant à plus de 45 minutes d’une maternité, on s’en fiche ?
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Image en une : © freestocks/Unsplash
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