C’est une énième affaire d’agression sexuelle dans l’Église. Cette fois, le principal concerné n’est autre que l’ex-archevêque de Paris, Monseigneur Michel Aupetit. L’homme de 71 ans fait l’objet d’une enquête, ouverte par le Parquet de Paris début décembre, pour agressions sexuelles sur personne vulnérable placée sous protection judiciaire.
Un signalement effectué par le Diocèse de Paris
L’enquête a été ouverte à la suite d’un signalement déposé par le diocèse de Paris fin novembre. Selon Sud Ouest, dans un communiqué publié mardi 3 janvier, ce dernier « confirme avoir adressé un signalement et précise – ainsi qu’il l’a indiqué au parquet de Paris – qu’il n’est pas en mesure de vérifier si les faits en cause sont avérés, ni s’ils constituent une infraction ». « Le signalement – qui ne comportait pas la qualification d’agression sexuelle – a été réalisé » afin que « toutes les vérifications nécessaires puissent être effectuées par la justice, en cohérence avec le protocole signé en 2019 entre le diocèse et le parquet de Paris », a également déclaré le diocèse.
Le consentement d’une personne vulnérable
L’enquête, menée par la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP), doit en effet déterminer le type de relation que Monseigneur Aupetit a entretenu avec la femme qu’il est soupçonné d’avoir agressé sexuellement. Considérée comme personne vulnérable placée sous protection judiciaire, le consentement de cette dernière reste à confirmer en raison de sa santé mentale. En effet, « une mesure de protection juridique est mise en place quand une personne majeure est ou devient vulnérable, c’est-à-dire lorsque ses facultés de décision sont altérées ».
L’affaire Aupetit a commencé par une enquête publiée par Le Point, dans laquelle le média accusait l’ex-archevêque de Paris d’avoir entretenu une aventure avec une femme en 2012. Après avoir démenti toute relation « amoureuse » mais reconnu avoir eu un « comportement ambigu, laissant ainsi sous-entendre l’existence entre nous d’une relation intime et de rapports sexuels », Monseigneur Aupetit, alors en poste depuis 2017, avait présenté sa démission au Pape en novembre 2021. « On n’a absolument pas connaissance d’une plainte, donc on ne peut donner aucune indication sur ce sujet », a déclaré Me Jean Reinhart, l’avocat de Michel Aupetit.
À lire aussi : Mon mec m’a quittée pour devenir prêtre
Visuel de Une : capture écran Youtube
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.