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Vie quotidienne

Mes petites lèvres dépassent, et ça m’a beaucoup complexée

Alicia a une vulve « pas parfaite », avec de petites lèvres qui dépassent. Dans Corps à cœur, Cœur à corps elle explique comment elle a vécu avec ce complexe.

Salut vous ! Vous allez bien ?

Cette semaine c’est Alicia qui vient vous raconter comment elle est passée d’un sentiment de dégoût vis-à-vis de sa vulve, à l’acceptation et l’amour.

Corps à cœur, Cœur à corps, c’est quoi ?

Si tu n’as pas suivi, il s’agit d’une série de 

témoignages illustrés, mettant en avant des personnes qui ont décidé d’avoir un regard plus positif vis-à-vis de leurs complexes physiques.

Il ne s’agit pas de se sentir bien À TOUT PRIX (ça suffit les injonctions, oh !) ou de dire qu’il y a des complexes plus importants que d’autres, mais d’observer les chemins que prennent différentes personnes pour se sentir plus en paix avec elles-mêmes.

Tous les corps sont différents, ça te dit de les célébrer avec moi chaque semaine ?

Les illustrations sont faites par mes petites mains et à partir de photos envoyées en même temps que le texte. J’en reçois plusieurs et je choisis celle qui m’inspire le plus.

Donc, sans plus attendre, le témoignage de cette semaine.

Ma vulve, je t’aime, avec tes lèvres qui dépassent

Aujourd’hui j’ai découvert ce projet, Corps à coeur coeur à corps, que je trouve formidable.

Je me suis retrouvée dans plusieurs témoignages, que ce soit la moustache d’Elisa, les poils de Nicolas, les fesses boutonneuses de Mymy, et en cliquant sur le témoignage de la vulve de Sinéad je pensais retrouver une histoire qui m’est proche.

Non… Rien à voir.

Durant toute mon enfance et adolescence, j’ai eu des complexes. J’en ai encore aujourd’hui, à 25 ans.

Mon premier complexe, ça a été mes oreilles. Sujette aux moqueries de mes camarades, et de ma propre famille, j’ai décidé de me faire opérer et quelques temps après l’opération, je trouvais mes oreilles plus jolies… mais je trouvais avant tout que l’opération n’avait rien changé.

Cet acte m’a permis de voir que je n’avais pas besoin d’opération. Je ne m’attachais jamais les cheveux, plus jeune. Mais depuis cette révélation, j’adore le faire.

Ma première petite amie aimait mon oreille. Je pense qu’elle a été la première personne à m’avoir dit cela.

Pendant ma période de collège, j’ai découvert un autre complexe. Mes poils.

J’avais une petite moustache. Mais en troisième, une « copine » m’a fait remarquer ma « barbe ». Une barbe qui aujourd’hui, malgré de nombreuses séances de laser, persiste encore un peu… mais est plus timide, donc moins visible.

Je l’accepte, même si j’ai fini par dépenser de l’argent à cause d’une gamine jalouse.

À ce complexe s’ajoute ma perte de poids rapide, qui a engendré une qualité de peau qui me dégoûte encore aujourd’hui.

Je n’aime pas le sport, et dès que je me motive, cela ne dure qu’une semaine ou deux. Puis j’arrête, par flemme.

J’espère un jour accepter mes cuisses disgracieuses. Pour l’instant je m’aime… habillée.

À tous ces complexes s’en ajoute un autre, qui m’a beaucoup bloquée.

Je vous ai dit que je me retrouvais dans tous les témoignages ? Sauf celui de la vulve.

Mon autre complexe vient de cette partie-là. J’ai mis beaucoup de temps avant de coucher avec quelqu’un.

Ma vulve n’était pas « comme les autres ». Car au collège, avec les pornos ou les photos de vulves parfaites sur Internet, je n’arrivais pas à m’identifier.

J’ai longtemps fait des recherches concernant une opération pour réduire mes petites lèvres qui dépassent. Chose qui me paraît complètement ridicule aujourd’hui.

Ma première copine voulait absolument coucher avec moi, mais je refusais car j’étais très complexée.

Ces lèvres qui dépassaient m’horrifiaient.

Ma copine actuelle est la première personne à me mettre en totale confiance vis-à-vis de mon corps. Elle aime ma vulve, mes poils, mes imperfections.

Mais j’ai su aimer ma vulve davantage grâce à un blog qui montrait des photos de vulves, toutes différentes.

« Il y a autant de vulves que de femmes différentes sur Terre. »

Je pense que cette phrase m’a marquée.

Et aujourd’hui, même s’il m’arrive de ne pas pouvoir me regarder nue devant une glace, j’aime ma vulve.

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Témoigner sur ses complexes, ça fait quoi ?

J’ai également demandé à Alicia de faire un retour sur cette expérience : témoigner et voir son corps illustré, ça fait quoi, qu’a-t-elle ressenti ?

Le témoignage a été un peu difficile, j’ai dû relire et retravailler mon écrit.

L’illustration est très bien réussie, et je dirais même tellement bien que je me vois. Et je pense que c’est cette reconnaissance qui m’a fait douter pour valider mon témoignage.

Je n’ai parlé de mes complexes intimes qu’à ma copine actuelle, les autres ne savaient pas et ne sauront jamais.

Mon regard vis-à-vis de mon corps dépend de mon humeur. Parfois ça va très bien et à d’autres moments je ne vois que du négatif. Mais j’essaye d’apprécier mieux mon corps.

Corps à cœur cœur à corps est une très belle initiative qui pourra peut-être permettre aux jeunes gens de s’accepter, car souvent c’est pendant l’adolescence que nos petits complexes apparaissent.

Pour suivre Léa Castor, rendez vous sur Instagram et Facebook !

À lire aussi : Des meufs racontent leur rapport à leur vulve dans une vidéo touchante

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On a hâte de vous lire !


Les Commentaires

24
Avatar de PingouinMasque
22 mars 2019 à 14h03
PingouinMasque
Team petites lèvres qui dépassent, Big UP!
Joli témoignage !
3
Voir les 24 commentaires

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